« Scènes de Yannis Kokkos » au CNCS

Exposition "Scènes de Yannis Kokkos" au CNCS
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Le Centre National du Costume de Scène ouvre enfin les portes de l’exposition consacrée à Yannis Kokkos. On y découvre le processus créatif de cet artiste aux multiples talents, à la fois dessinateur, scénographe, costumier et metteur en scène.
Une superbe exposition à voir jusqu’au 7 novembre 2021.

Quel plaisir de retrouver ce musée que j’adore !
Même si les conditions sont encore particulières (pas d’audio-guide, un sens de cheminement obligatoire dans l’expo et un nombre de visiteurs limités), nous ne pouvions pas attendre plus longtemps pour visiter la nouvelle exposition du CNCS.

ATTENTION. Si vous n’avez pas vu l’expo et souhaitez garder la surprise pour votre prochaine visite cet article comporte de nombreuses photos.

Dès la première salle, on plonge dans les croquis de Yannis Kokkos.
Sur son bureau, on voit ses mains tracer des traits rapides, à la plume et à l’encre de chine.
Car le dessin est à l’origine de ses créations.

Au fil des salles, on passe d’un thème à l’autre, guidés par une scénographie sobre qui évoque les nombreux spectacles pour lesquels il a créé un univers souvent étrange et onirique.
On admire les costumes dans les vitrines et tout autour, dans des cadres, ses croquis préparatoires. Les personnages, les décors et les mises en scène sont déjà là, esquissés en quelques traits de plume, ou plus précis à l’aquarelle. Il faudrait des heures pour en apprécier chaque détails et les comparés avec les images et extraits des spectacles !

La dernière salle de l’exposition est toujours aussi spectaculaire et poursuit encore le rêve dans lequel nous plonge Yannis Kokkos.

Visite virtuelle de l’exposition

Pendant le confinement, pour nous faire patienter, le CNCS à mis en ligne une visite virtuelle des premières salles de l’exposition, (visible ici).

Plus d’informations

Exposition Scènes de Yannis Kokkos
jusqu’au 7 novembre 2021 au CNCS de Moulins.

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[Expo] Couturiers de la danse au CNCS

Exposition "Couturiers de la danse" au CNCS
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La nouvelle exposition du Centre National du Costume de Scène met en avant la complicité entre chorégraphes et couturiers.
Rendez-vous jusqu’au 3 mai 2020 pour découvrir les « Couturiers de la danse ».

Exposition "Couturiers de la danse" au CNCS

Pour ceux qui n’ont pas encore vu l’expo, attention, cet article comporte de nombreuses photos. N’allez pas plus loin si vous souhaitez garder la surprise.

Les formes et les matières

Seconde peau, impression sur tissu, plissé ou découpe laser, tout semble possible.
Les couturiers expérimentent et osent tout. Ils profitent aussi de l’évolution des matières pour réinventer le tutu et imaginer de véritables sculptures, très loin des costumes traditionnels.

En voyant certains costumes, on se demande parfois comment font les danseurs. J’aurais aimé voir plus de vidéos montrant des extraits des spectacle, pour voir ces costumes en mouvement.

Des collaborations prestigieuses

Coco Chanel, Christian Lacroix, Issey Miyake, Jean-Paul Gaultier, Karl Lagerfeld, Yves Saint-Laurent, les plus grands couturiers, ont imaginé des costumes pour les danseurs.

La dernière salle est consacrée à Gianni Versace et Maurice Béjart qui ont collaboré sur une dizaine de ballets.

Scénographie élégante

Des volutes évoquant le dessous du tutu accompagnent le visiteur tout au long de l’exposition. La scénographie est simple et élégante, et les costumes toujours parfaitement mis en lumière.

Si on retrouve les costumes en dessin sur les cartels, indiquant le créateur et l’œuvre, j’avoue avoir beaucoup regretté l’absence d’audioguide (pas encore disponible), qui permet de mieux comprendre et apprécier ce que l’on voit.

Nous avons croisé des visites guidées et je pense que nous en suivrons une la prochaine fois.

Avec les fêtes qui approchent, il y aura sans doute des animations autour de l’exposition. Suivez l’actualité du CNCS sur leur page Facebook.

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Exposition Couturiers de la danse
jusqu’au 3 mai 2020 au CNCS de Moulins.

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[ Expo ] Habiller l’Opéra au CNCS

Exposition "Habiller l'Opéra" au CNCS - 2019
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Dans sa nouvelle exposition « Habiller l’Opéra », le Centre National du Costume de Scène célèbre les 350 ans de l’Opéra de Paris, en retraçant l’histoire de cette institution, et l’évolution de l’esthétique du costume sur près de deux siècles.
Un gros coup de cœur pour A l’eau de Vichy !

Le CNCS et l’Opéra de Paris

La plupart des costumes exposés proviennent du fond patrimonial de l’Opéra de Paris, qui est conservé au CNCS, et qui s’enrichit régulièrement avec de nouvelles pièces issues des déclassements de productions.
Pour les costumes les plus récents présentés dans l’exposition, ils proviennent d’œuvres toujours au répertoire.

Pour ceux qui n’ont pas encore vu l’expo, attention, cet article comporte de nombreuses photos. N’allez pas plus loin si vous souhaitez garder la surprise.

Une scénographie à couper le souffle

A l’eau de Vichy, on aime le CNCS et on se réjouit à chaque nouvelle exposition.
Je suis toujours impressionnée par la scénographie et cette fois encore, j’ai adoré !

Avant même l’entrée dans l’expo, le ton est donné avec l’escalier du CNCS qui se prend un peu pour le célèbre escalier de l’Opéra Garnier.

Exposition "Habiller l'Opéra" au CNCS - 2019
Exposition "Habiller l'Opéra" au CNCS - 2019

Les scénographes Alain Batifoulier et Simon de Tovar ont imaginé un parcours dans l’architecture de Garnier et de Bastille.
Entourés de photos des détails caractéristiques de ces deux monuments, au milieu de velours rouge et de dorures, de miroirs et de reflets, enveloppés de musique on plonge immédiatement dans l’univers de l’Opéra de Paris.

Personnellement, j’ai vraiment eu le souffle coupé et j’ai d’abord fait un petit tour de l’expo sans m’attarder sur les costumes dans les vitrines, le temps de reprendre mes esprits.

Parcours chronologique, grandes étapes et évolutions

Comment résumer 350 ans d’une histoire aussi riche que celle de l’Opéra de Paris ?
C’est de manière chronologique, rythmée par les grandes étapes de l’histoire de l’institution, les courants esthétiques du ballet et de l’opéra et les grands succès du répertoire.
On y voit aussi l’évolution technique et la création de la nouvelle salle de l’Opéra Bastille.

Exposition "Habiller l'Opéra" au CNCS - 2019

Le Palais Garnier est inauguré le 5 janvier 1875. Il faudra alors adapter les productions à la nouvelle scène, plus grande.

C’est alors un dessinateur de costume unique qui habille tous les spectacles.

A partir de 1914, le nouveau directeur Jacques Rouché supprime ce principe et engage des équipes différentes pour chaque spectacle. Il élargit également le répertoire lyrique avec les grands compositeurs de son temps.
Les Ateliers de couture de l’Opéra doivent s’adapter à de grandes personnalités aux styles variés et fabriquer des costumes imaginés par des artistes comme Léon Bakst, Jean Cocteau ou Raoul Dufy.
Le répertoire chorégraphique s’enrichit aussi grâce à Serge Lifar, venu des Ballets Russes et engagé à la direction du ballet de l’Opéra de Paris en 1929. Il va systématiquement travailler avec des peintres.

Dans les années 1950-60, avec une nouvelle génération de décorateurs et costumiers, sont créés plusieurs productions devenues légendaires : Les Indes galantes, Obéron, La Flûte enchantée.

Avec les années 60 commence une période troublée dans tous les domaines (artistique, social et économique), la fréquentation est en baisse. La programmation de l’Opéra Garnier est contrastée, avec des reprises qui ne sont plus au goût du jour alternant avec de nouvelles productions brillantes et des interprètes de niveau international. Puis ce fut « l’ère Liebermann », avec le renouvellement du répertoire et les succès publics. Garnier est devenu trop petit et avec trop de contraintes empêchant d’enchainer les spectacles. Il faut une nouvelle salle, plus moderne. Ce sera l’Opéra Bastille.

L’arrivée d’Hugues Gall à la direction de l’Opéra en 1995 s’accompagne d’un changement de rythme et d’échelle dans la programmation des spectacles, à l’esthétique souvent spectaculaire qui exige un nombre de plus en plus important de costumes.

Depuis les années 2000, l’esthétique a bien changé, avec des costumes contemporains et des vêtements achetés dans des friperies. Le metteur en scène souhaite rendre l’œuvre plus contemporaine, en utilisant des costumes qui peuvent déstabiliser le spectateur, plus habitué à voir des costumes de l’époque de sa création.

Il est clair en tout cas que le costume a une part importante dans la mise en scène et qu’il constitue une mémoire de l’évolution du spectacle.

La dernière salle

La dernière salle est toujours spectaculaire et nous a laissé une fois de plus sans voix.
On y découvre un décor en mouvement présentant des costumes du Ballet de l’Opéra de Paris, depuis l’esthétique romantique jusqu’aux créations contemporaines. Un panorama incroyable où nous aurions pu rester des heures à admirer tous les petits détails de ces tenues.

L’espace Noureev

Pour la durée de l’exposition, l’espace permanent dédié à Rudolf Noureev se met aux couleurs de l’Opéra de Paris, dont il a été directeur de la danse. Il a aussi créé ses propres œuvres et invité de nombreux chorégraphes. Les costumes présentés évoquent cette période et on peut voir des photos de sa collections personnelle.

Les ateliers de coutures

S’il y a moins de vidéos que dans les expositions précédentes, puisque ce sont les costumes qui sont en lumière, une série de reportages sur les métiers de l’ombre sont proposés. On y voit par exemple les petites mains préparer les tutus.

Exposition "Habiller l'Opéra" au CNCS - 2019

Coup de cœur

C’est peu de dire que nous avons aimé cette exposition. Nous retournerons sans doute la voir, pour admirer encore des détails qui nous ont échappés, et nous replonger dans l’ambiance de l’Opéra de Paris.

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Exposition Habiller l’Opéra
jusqu’au 3 novembre 2019 au CNCS de Moulins.

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[ Expo ] Traits animés au MIJ de Moulins

Expo "Traits animés" au MIJ de Moulins - 2019
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Une fois n’est pas coutume, la nouvelle expo du Musée de l’Illustration Jeunesse de Moulins ne met pas en avant l’illustration, mais plutôt le processus créatif dans la fabrication de films d’animation.
En partenariat avec l’école Émile Cohl, elle vous fera aussi découvrir le travail de 10 artistes, qui ont chacun leur propre univers.

Du dessin à l’animation

Comment sont faits les films d’animation ? Par quel procédé magique un dessin va s’animer sous nos yeux ?

La première partie de l’exposition explique les principes de l’animation, grâce au Musée d’Annecy qui a prêté pour l’occasion plusieurs pièces anciennes.
On plonge ainsi dans l’histoire de l’animation avec de magnifiques lanternes magiques ou des jouets d’optique comme le praxinoscope, qui donne l’illusion du mouvement grâce à la persistance rétinienne.
C’est en plus très ludique puisqu’on peut jouer avec la plupart de ces objets.

Dix artistes et autant d’univers

On sait à présent ce qui nous permet de voir des dessins se mettre à bouger quand ils défilent très vite devant nos yeux ébahis. Mais que se passe-t-il en coulisses ? Comment sont imaginées les histoires, les personnages ? Et les sons ? Toutes ces étapes que l’on n’imagine même pas en voyant un film d’animation, et qui pourtant prennent des mois pour tout préparer, tout créer.

Tous ces métiers de l’ombre, c’est en haut de l’escalier que l’on va les découvrir, avec les secrets et les univers de 10 artistes : Gaël Brisou, Loïc Bruyère, Benoît Chieux, Alain Gagnol & Jean-Loup Felicioli, Jacques-Rémy Girerd Sylvie Léonard, Damien Louche-Pélissier, Jean-Charles Mbotti Malolo, Laurent Pouvaret et Samuel Ribeyron.

Des vitrines nous montrent tout le travail de préparation : les premiers croquis sur des supports variés ou des bouts de papier, la recherche des personnages et de leurs différentes attitudes, le storyboard, la construction en volume, la prise de vue image par image, …

On y découvre des univers très différents et de nombreuses techniques comme les papiers ou tissus découpés, les illustrations, les végétaux et objets en volume, la pâte à modeler…

On peut aussi voir les films réalisés par chacun.

A vous maintenant !

La théorie, c’est bien, mais vous pouvez aussi vous essayer au bruitage ou à l’animation image par image.

Des pas dans les feuilles mortes ? La bobine magnétique d’une vieille cassette audio que vous froisserez sous le micro fera parfaitement l’affaire !

Dommage que je n’ai pas réussi à voir le résultat de la petite scène animée avec les personnages articulés en papier. J’ai bien trouvé le bouton pour prendre les photos, mais rien pour visualiser le résultat…

De retour au rez-de-chaussée, petit tour dans la salle de projection et La Boite à Films, puis nous feuilletons quelques flipbooks avant de partir.

Plus d’informations

Exposition jusqu’au 16 juin 2019 au Musée de l’Illustration Jeunesse
Hôtel de Mora – 26 rue Voltaire à Moulins

Le site internet du musée
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