Quand 2000 ans d’histoire illuminent le Palais des Congrès et l’Opéra de Vichy

Lumières sur le Bourbonnais à Vichy
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Avec les cinq sites rayonnants qui participent au programme « La Région des Lumières », l’Allier est le premier département français à offrir un véritable festival de spectacles sons et lumières sur son territoire. Après, Moulins, Montluçon, Cusset et Commentry, Vichy s’illuminait hier soir pour la première fois.

Lumières sur le Bourbonnais à Vichy

Devant le Palais des Congrès, on attendait avec impatience la tombée de la nuit.
Dans le Parc des Sources le public a suivi le décompte.
5…4…3…2..1… C’est parti pour 2000 ans d’histoire en couleurs et en musique. Époustouflant !

Une projection dans l’histoire

Projection sur la façade grâce à la technique du mapping, mais aussi projection dans l’histoire pour les spectateurs.

Je ne m’attendais pas à un spectacle aussi immersif !
C’est toute la façade qui s’éclaire et s’anime, et on est en même temps baigné dans la musique. On regarde de tous les côtés, on se déplace aussi si on le souhaite. Une vrai expérience à vivre.

Le spectacle dure une vingtaine de minutes et les séances s’enchaînent. On peut ainsi facilement revoir un tableau avec un autre point de vue, sur une autre partie du bâtiment. On est libre d’apprécier comme on le souhaite.

Le spectacle est mis en musique par Studio Palace à Moulins.
Une application gratuite propose de l’écouter sur téléphone pour un son optimisé, même si l’installation permet déjà une très belle expérience.

Toute l’histoire de La Reine des Villes d’Eaux

Les différents tableaux racontent l’histoire de Vichy : le thermalisme depuis l’Antiquité, les bals à l’époque de Napoléon III, l’Opéra et la danse, les années 40, les jeux et le casino, le sport et bien sûr l’eau qui pétille !

Vous pouvez retrouver les principales scènes (et aussi les autres villes participantes) sur le site Lumières sur le Bourbonnais.

Les Allumeurs de rêves

Les époques se succèdent, joyeuses ou sombres mais toujours magnifiquement évoquées.

Le travail artistique est vraiment réussi. On le doit aux Allumeurs de rêves.
Gilbert Coudène, directeur artistique, et ses équipes commencent par un important travail de recherche pour s’inspirer du réel et transcender le lieux. Design graphique, musique, danse, dessin, il en faut des compétences complémentaires pour un tel résultat !
En coulisses, ils travaillent avec des maquettes très précises des lieux, comme on peut le voir sur le site de Vichy Destinations.

Un spectacle à ne pas manquer

J’ai adoré ce spectacle. J’ai suivi deux séances en me déplaçant un peu pour faire des photos. J’y retournerai avec des amis qui vont venir nous rendre visite, et aussi seule pour m’attarder sur des détails et tout simplement pour profiter de cette expérience incroyable.

En famille ou entre amis, plonger dans les Lumières du Bourbonnais, à Vichy et dans l’Allier !

Lumières sur le Bourbonnais à Vichy

Infos pratiques

Lumières sur le Bourbonnais – Spectacles de lumières

De juillet à octobre 2020 à Moulins, Cusset, Montluçon, Commentry et Vichy.
Dernière séance aux alentours de 23h30 en juillet/août et 22h30 en septembre/octobre.
Tous les soirs, dès la tombée de la nuit
Gratuit – Tout public

www.lumieres-bourbonnais.com

[ Visite guidée ] Au bonheur des Dames

Visite guidée "Au bonheur des dames" Vichy
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Grâce aux visites proposées par l’Office de Tourisme, de juin à septembre, on découvre une facette différente de Vichy chaque jour de la semaine.
Cette année, deux nouveautés sont proposées, dont cette visite consacrée aux belles boutiques :
Au bonheur des dames.
Mais les messieurs sont bien sûr les bienvenus, surtout s’ils sont gourmands !

Une visite gourmande

Savez-vous que Barclay, dont on trouve les traces tout près de l’Office de Tourisme proposait le relooking complet à ses riches clients ? Qu’au restaurant Chantecler, on pêchait soi-même la truite que l’on allait manger ? Que la confiserie Au Fidèle Berger a invité les boites en fer et les langues de chat ? Qu’il y avait 3 hôtels Carlton au monde, dont un à Vichy ? Que Nicolas Larbaud (le père de l’écrivain Valéry Larbaud) avait des dons de sourcier ?

Alla, guide passionnée par Vichy, vous raconte le destin de magasins célèbres, aujourd’hui disparus et vous emmène dans les belles boutiques qui continuent de créer et proposer des produits locaux et de qualité. On admire les décors d’époques dans la Pharmacie du Parc, au Fin Palais, aux Marocains et on apprend comment sont fabriquées les célèbres pastilles chez Moinet.

Quelques dégustations ponctuent cette visite, qui se termine par une boisson dans un endroit atypique du vieux Vichy.

Un thème original pour découvrir Vichy

Je trouve que c’est vraiment une belle idée que cette nouvelle visite, qui nous parle du passé de Vichy au travers d’un thème qui peut sembler secondaire, mais qui aborde de nombreux aspects de la vie et de la société à différentes époques.
C’est plein d’anecdotes et tout le monde est heureux, même ceux qui ne sont pas spécialement fan d’histoire ou d’architecture.

Des visites variées tout l’été

Quand je suis arrivée à Vichy, pour découvrir et mieux connaitre l’histoire de ma nouvelle ville, j’ai suivi toutes les visites proposées par l’Office de Tourisme, et je me réjouis d’en voir de nouvelles régulièrement programmées.

Vous trouverez toutes les informations sur le site Vichy Destinations et à l’Office de Tourisme, rue du Parc à Vichy.

Un thème différent vous est proposé en fonction du jour de la semaine, de juin à septembre tous les jours à 15h30 :

Lundi → « Palaces et Grands hôtels de Vichy »
Mardi (et le samedi à 10h30) → « Vichy, Capitale de l’État Français 40-44 »
Mercredi → « Notre Dame des Malades , Église Saint-Blaise, Joyau d’Art déco »
Jeudi → « Vichy, Art Déco »
Vendredi → « Au bonheur des dames »
Samedi → « Second Empire, Belle Époque, âge d’or de Vichy »
Dimanche → « Belles Villas : architectures de villégiature, 1850-1930 »

Retrouvez aussi des visites théâtralisées pour un vrai voyage dans le temps :

Confidences Impérialesle mercredi à 18h
En quête de crime6 et 13 juillet – 24 et 31 août à 20h

[ Expo ] Habiller l’Opéra au CNCS

Exposition "Habiller l'Opéra" au CNCS - 2019
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Dans sa nouvelle exposition « Habiller l’Opéra », le Centre National du Costume de Scène célèbre les 350 ans de l’Opéra de Paris, en retraçant l’histoire de cette institution, et l’évolution de l’esthétique du costume sur près de deux siècles.
Un gros coup de cœur pour A l’eau de Vichy !

Le CNCS et l’Opéra de Paris

La plupart des costumes exposés proviennent du fond patrimonial de l’Opéra de Paris, qui est conservé au CNCS, et qui s’enrichit régulièrement avec de nouvelles pièces issues des déclassements de productions.
Pour les costumes les plus récents présentés dans l’exposition, ils proviennent d’œuvres toujours au répertoire.

Pour ceux qui n’ont pas encore vu l’expo, attention, cet article comporte de nombreuses photos. N’allez pas plus loin si vous souhaitez garder la surprise.

Une scénographie à couper le souffle

A l’eau de Vichy, on aime le CNCS et on se réjouit à chaque nouvelle exposition.
Je suis toujours impressionnée par la scénographie et cette fois encore, j’ai adoré !

Avant même l’entrée dans l’expo, le ton est donné avec l’escalier du CNCS qui se prend un peu pour le célèbre escalier de l’Opéra Garnier.

Exposition "Habiller l'Opéra" au CNCS - 2019
Exposition "Habiller l'Opéra" au CNCS - 2019

Les scénographes Alain Batifoulier et Simon de Tovar ont imaginé un parcours dans l’architecture de Garnier et de Bastille.
Entourés de photos des détails caractéristiques de ces deux monuments, au milieu de velours rouge et de dorures, de miroirs et de reflets, enveloppés de musique on plonge immédiatement dans l’univers de l’Opéra de Paris.

Personnellement, j’ai vraiment eu le souffle coupé et j’ai d’abord fait un petit tour de l’expo sans m’attarder sur les costumes dans les vitrines, le temps de reprendre mes esprits.

Parcours chronologique, grandes étapes et évolutions

Comment résumer 350 ans d’une histoire aussi riche que celle de l’Opéra de Paris ?
C’est de manière chronologique, rythmée par les grandes étapes de l’histoire de l’institution, les courants esthétiques du ballet et de l’opéra et les grands succès du répertoire.
On y voit aussi l’évolution technique et la création de la nouvelle salle de l’Opéra Bastille.

Exposition "Habiller l'Opéra" au CNCS - 2019

Le Palais Garnier est inauguré le 5 janvier 1875. Il faudra alors adapter les productions à la nouvelle scène, plus grande.

C’est alors un dessinateur de costume unique qui habille tous les spectacles.

A partir de 1914, le nouveau directeur Jacques Rouché supprime ce principe et engage des équipes différentes pour chaque spectacle. Il élargit également le répertoire lyrique avec les grands compositeurs de son temps.
Les Ateliers de couture de l’Opéra doivent s’adapter à de grandes personnalités aux styles variés et fabriquer des costumes imaginés par des artistes comme Léon Bakst, Jean Cocteau ou Raoul Dufy.
Le répertoire chorégraphique s’enrichit aussi grâce à Serge Lifar, venu des Ballets Russes et engagé à la direction du ballet de l’Opéra de Paris en 1929. Il va systématiquement travailler avec des peintres.

Dans les années 1950-60, avec une nouvelle génération de décorateurs et costumiers, sont créés plusieurs productions devenues légendaires : Les Indes galantes, Obéron, La Flûte enchantée.

Avec les années 60 commence une période troublée dans tous les domaines (artistique, social et économique), la fréquentation est en baisse. La programmation de l’Opéra Garnier est contrastée, avec des reprises qui ne sont plus au goût du jour alternant avec de nouvelles productions brillantes et des interprètes de niveau international. Puis ce fut « l’ère Liebermann », avec le renouvellement du répertoire et les succès publics. Garnier est devenu trop petit et avec trop de contraintes empêchant d’enchainer les spectacles. Il faut une nouvelle salle, plus moderne. Ce sera l’Opéra Bastille.

L’arrivée d’Hugues Gall à la direction de l’Opéra en 1995 s’accompagne d’un changement de rythme et d’échelle dans la programmation des spectacles, à l’esthétique souvent spectaculaire qui exige un nombre de plus en plus important de costumes.

Depuis les années 2000, l’esthétique a bien changé, avec des costumes contemporains et des vêtements achetés dans des friperies. Le metteur en scène souhaite rendre l’œuvre plus contemporaine, en utilisant des costumes qui peuvent déstabiliser le spectateur, plus habitué à voir des costumes de l’époque de sa création.

Il est clair en tout cas que le costume a une part importante dans la mise en scène et qu’il constitue une mémoire de l’évolution du spectacle.

La dernière salle

La dernière salle est toujours spectaculaire et nous a laissé une fois de plus sans voix.
On y découvre un décor en mouvement présentant des costumes du Ballet de l’Opéra de Paris, depuis l’esthétique romantique jusqu’aux créations contemporaines. Un panorama incroyable où nous aurions pu rester des heures à admirer tous les petits détails de ces tenues.

L’espace Noureev

Pour la durée de l’exposition, l’espace permanent dédié à Rudolf Noureev se met aux couleurs de l’Opéra de Paris, dont il a été directeur de la danse. Il a aussi créé ses propres œuvres et invité de nombreux chorégraphes. Les costumes présentés évoquent cette période et on peut voir des photos de sa collections personnelle.

Les ateliers de coutures

S’il y a moins de vidéos que dans les expositions précédentes, puisque ce sont les costumes qui sont en lumière, une série de reportages sur les métiers de l’ombre sont proposés. On y voit par exemple les petites mains préparer les tutus.

Exposition "Habiller l'Opéra" au CNCS - 2019

Coup de cœur

C’est peu de dire que nous avons aimé cette exposition. Nous retournerons sans doute la voir, pour admirer encore des détails qui nous ont échappés, et nous replonger dans l’ambiance de l’Opéra de Paris.

Plus d’informations

Exposition Habiller l’Opéra
jusqu’au 3 novembre 2019 au CNCS de Moulins.

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L’expo « Habiller l’Opéra » sur le site du CNCS
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