Hier soir, j’ai fait un voyage. Un voyage d’hiver, dans la neige et le vent. Un voyage en musique dans cette salle de l’Opéra de Vichy que j’aime tant. Un voyage poétique et envoutant.
Difficile d’en parler avec des mots… alors voici une petite vidéo pour commencer :
Schubert revisité
Sur la scène, un piano et quelques projecteurs.
Le baryton-basse Philippe Sly, et les quatre musiciens (un violon, une clarinette, un trombone et un accordéon) qui l’accompagnent tout au long de ce voyage, revisitent le cycle de vingt-quatre lieder de Franz Schubert, écrite à l’origine pour piano et voix.
Les ombres démesurées projetées sur les murs, le cheminement du chanteur et des musiciens sur la scène presque vide, les effets de clair-obscur de la mise en scène de l’américain Roy Rallo, tout nous plonge dans une atmosphère glacée, de solitude et de chagrin.
J’ai beaucoup aimé cette interprétation, dense et poétique de ce Voyage d’Hiver.
De petits textes étaient projetés et permettaient de suivre le récit.
J’avoue que, ne connaissant pas l’œuvre aussi bien que mes voisins, j’ai apprécié ce petit détail (demandé par l’Opéra de Vichy) .
Un échange avec les artistes
A la fin du spectacle, les artistes sont venus s’assoir au bord de la scène, pour un échange avec le public. Les questions et les remarques de la salle ont d’ailleurs suscité des discussions entre les spectateurs, qui a de rares exceptions ont beaucoup aimé cette interprétation.
« Schubert aurait aimé ! » a lancé une spectatrice au cours de ces échanges animés.
Je suis rentrée en frissonnant, sans savoir si c’était en raison de la météo vichyssoise ou le souvenir de ce voyage d’hiver. Encore une soirée que je n’oublierai pas, à l’Opéra de Vichy.
En bonus, le rideau de scène
Et j’ai pu enfin admirer le rideau de scène de l’Opéra de Vichy !
C’est la toute première fois que je le vois (il était en panne) et il est vraiment magnifique !
C’était aussi la première fois que je voyais la scène dans cette configuration, avec la fosse d’orchestre relevée pour prolonger la scène.