Le lancement des célébrations du bicentenaire de la célèbre pastille Vichy a eu lieu samedi avec l’inauguration de pastilles géantes décorées par des artistes venus des Grandes Villes d’eaux d’Europe.
Elles sont exposées dans le Parc des Sources et des QRcodes permettent de découvrir des informations supplémentaires, des audios et même de voter pour votre pastille préférée !
Dans une belle exposition à voir jusqu’au 3 novembre 2024, le Musée des Arts d’Afrique et d’Asie raconte l’histoire romanesque de Hàm Nghi, empereur en exil et artiste.Un destin lié à la Reine des villes d’eaux puisque le Prince d’Annam est venu 25 fois en cure à Vichy.
Amandine Dabat, Commissaire de l’exposition est l’arrière-arrière-petite-fille de Hàm Nghi, empereur exilé devenu Prince d’Annam. Elle a publié une thèse de doctorat sur la vie et la production artistique de son illustre ancêtre, toujours considéré au Viêt Nam comme un empereur patriote qui a résisté et lutté pour son pays.
A travers sa correspondance, ses objets et ses œuvres, l’exposition nous emmène du Viêt Nam à Alger, en passant par Vichy où le Prince d’Annam est venu 25 fois en cure.
De l’Indochine de Hàm Nghi à l’exil du Prince d’Annam
Le voyage commence au Viêt Nam, à Huê dans un contexte politique mouvementé où se succèdent plusieurs empereurs. Hàm Nghi devient empereur à 13 ans en 1884. En 1885, après la bataille de Hué perdue contre les français, il prend la fuite dans les montagnes où il se cachera pendant trois ans. C’est une période de sa vie dont il ne parlera jamais.
Il est trahi par quelqu’un de sa garde et fait prisonnier politique. La France décide de l’exiler à Alger.
L’art pour s’évader
Arrivé à Alger comme prisonnier politique, il n’a pas besoin de travailler pour vivre. Que faire de sa vie ? Il est un tout jeune homme qui a tout perdu, jusqu’à son identité puisqu’on lui enlève son nom d’empereur. Il devient le Prince d’Annam.
Toute sa vie, il portera le costume traditionnel et le turban, seule façon de conserver son identité vietnamienne. Il ne devait pas passer inaperçu dans les rues de Vichy lors de ses nombreux séjours. Il sera sans nouvelles de sa famille pendant 10 ans et se construira une nouvelle vie, une vie d’artiste.
Son entourage ayant remarqué son intérêt pour les arts lui propose des cours. L’art sera pour lui une manière de se recréer un espace de liberté intérieure grâce à la pratique du dessin, de la peinture et de la sculpture. Il a l’occasion de voyager en France et de fréquenter les milieux artistiques et culturels. Il sera l’élève de Rodin et copiera les maîtres. Dans des tableaux « à la manière de », on retrouvera le mouvement impressionniste, pointilliste ou encore l’influence de Paul Gauguin.
Il aime peindre la beauté de la nature et rendre la lumière sur un paysage.
Malheureusement, la plupart de ses œuvres ont disparu dans l’incendie de sa villa d’Alger au moment de l’indépendance de l’Algérie. Pourtant, il avait l’habitude d’offrir ses tableaux et comme il est souvent venu à Vichy, il y a peut-être des toiles qui dorment encore dans les greniers de l’Allier…
Il est bien intégré dans le milieu artistique et se crée un réseau social et amical, comme en témoigne sa correspondance et les photos de l’époque où on le voit très entouré. Quand il vient à Vichy, il retrouve des amis, profite de l’animation de la cité thermale, joue au golf et va au théâtre. Dans sa tenue traditionnelle, il ne passait pas inaperçu !
Dans les vitrines, on peut voir sa palette et ses pinceaux, mais aussi des objets personnels marqués de son monogramme Tu’ Xuân. C’est surnom qu’il avait enfant et qui signifie « fils du printemps ». Il l’utilisera comme nom d’artiste et signera ainsi ses toiles.
Une famille
En 1904, il épouse Marcelle Laloë, fille du président du tribunal d’Alger avec qui il aura trois enfants. Il y aura même des cartes postales de leur mariage ! Il fait construire une villa sur les hauteurs d’Alger et partage son temps entre la vie de famille et la pratique artistique.
A la fin de l’expo, on peut voir une vidéo tournée en 1941 où on aperçoit le Prince d’Annam. Une silhouette émouvante dans sa tenue traditionnelle.
Noyant, un village multiculturel
Le destin du Prince d’Annam trouve un écho dans la diaspora vietnamienne en France et l’exposition se termine avec une évocation du village de Noyant d’Allier, avec des photos et des témoignages de ses habitants.
En 1914, le Prince d’Annam rêvait d’exposer à Vichy. Le Musée des Arts d’Afrique et d’Asie réalise son souhait en 2024 avec cette belle exposition dédiée à ce personnage au destin hors du commun, empereur exilé qui a trouvé dans l’art une liberté et une identité dont on l’avait privé.
Venez découvrir l’histoire de Hàm Nghi, empereur devenu le premier artiste moderne vietnamien formé aux Beaux-Arts par des français comme Auguste Rodin.
Pour compléter votre visite, une conférence est proposée par Amandine Dabat, Commissaire de l’exposition, le samedi 28 septembre à 15h.
Informations utiles
L’art en exil – Hàm Nghi, Prince d’Annam (1871-1944)
Du 20 avril au 3 novembre 2024 du mardi au dimanche de 14 h à 18 h. Ouvert les jours fériés, fermé le lundi. Ouvert aux individuels et aux groupes.
Musée des Arts d’Afrique et d’Asie 16 avenue Thermale 03200 VICHY
En cette année olympique, la Fête Napoléon III avait pour thématique le sport et les activités de loisir au Second Empire. Le Parc Napoléon III était le terrain idéal pour des démonstrations de cyclisme, croquet, équitation, tennis ou encore escrime. Le couple impérial et sa cour se sont même baignés dans l’Allier !
Baignade impériale
Les nuages et la pluie n’ont pas découragé le couple impérial. En tenue de bain de l’époque et escortés par la garde, Napoléon III et Eugénie sont partis d’un pas décidé vers la plage de la Rotonde. En compagnie des membres de la Cour, ils ont d’abord fait quelques jeux de balle les pieds dans l’eau, avant de s’avancer dans l’Allier pour nager, à la suite de l’Empereur. Les jolies tenues des dames ne sont pas des plus pratiques pour la natation et encore moins leurs grands chapeaux mais c’était la règle au Second Empire.
Malgré la température pas vraiment estivale, la bonne humeur était au rendez-vous. Revenus sur la plage, ils ont même bravé le froid et pris la pause pour les photographes venus immortaliser ce moment historique !
Sport et loisir et mode au Second Empire
Dans le Parc Napoléon III, les traditionnels stands répartis par quartiers thématiques présentaient la vie au Second Empire en mettant l’accent sur les loisirs et le sport de cette époque. Les cyclistes qui sillonnaient les allées ont eu beaucoup de succès et répondaient volontiers aux questions sur leurs belles bicyclettes.
Un peu partout dans le parc, on pouvait découvrir des activités aussi variées que la canne de combat, l’escrime, le jeu de volant ou de croquet, tandis que grondait le canon et retentissaient les cors de chasse.
L’association Marie de Berry jouait un spectacle « olympique » plein d’humour où les athlètes ne ménageaient pas leurs efforts pour monter sur le podium.
On pouvait aussi admirer les costumes pour la pratique de toutes ces activités sur le stand du Ballet Impérial et dans une exposition au Palais des Congrès. Quelle élégance pour partir randonner, jouer au tennis ou nager !
N’oublions pas la danse !
Que serait cette fête sans les danses ? Les associations venues de toute la France ont enchainé les quadrilles, valses, polkas ou mazurkas dans des tenues toutes plus belles les unes que les autres. Quel plaisir de les regarder tournoyer et faire voler les crinolines !
Un passager de marque en gare de Vichy
Attention voie A, le train à vapeur d’Auvergne va entrer en gare. Eloignez-vous de la bordure du quai s’il vous plait !
Dimanche, ceux qui attendaient leur train à Vichy ont vu entrer en gare un train à vapeur. Un vrai voyage dans le temps ! Ils ont même pu croiser Napoléon III et sa Cour venus voir de plus près la locomotive.
Défilé sous le soleil
C’est sous le soleil que le défilé s’est élancé de la rue de Paris pour rejoindre le Parc Napoléon III. Pas de danses de clôture cette année car les travaux ne sont pas terminés, mais les quelques 300 figurants ont offert un beau spectacle au public venu nombreux tout au long du parcours.
Un dernier quadrille au Grand Bal Impérial
Ce week-end est passé si vite ! Mais avant de ranger le frac et le chapeau haut-de-forme, nous étions conviés au Bal de l’Empereur. Après le Quadrille Français et la valse d’ouverture, les danses d’animations invitaient le public à se mêler aux danseurs. Certains ont même eu la chance de faire quelques pas chassés avec Napoléon III ou Eugénie.
Aujourd’hui, beaucoup doivent avoir encore en tête les jolies tenues et les danses virevoltantes… Difficile de quitter le Second Empire pour revenir au quotidien. Nous avons une fois de plus passé un merveilleux week-end grâce à tous ces passionnés qui font revivre l’Histoire. Merci à tous et à l’année prochaine !
Les promeneurs du bord d’Allier ont pu assister à un spectacle original ce week-end. Des équipes venues de Belgique, d’Allemagne et de Suède étaient à Vichy pour la Youro-Kup-2023, compétition internationale de show en ski nautique.
Entrainements, démonstrations et épreuves de figures et de sauts
Si vous vous êtes baladés du côté de la Rotonde ce week-end, vous vous êtes sans doute arrêter quelques instant pour regarder évoluer les skieurs enchainant les figures sur l’eau.
J’ai pu voir quelques démonstrations et entrainements samedi et une partie des épreuves par équipe le dimanche, notamment la prestation de l’équipe d’Allemagne sur le thème de Mama Mia.
Un vrai show et des pyramides !
Les skieurs s’élançaient pour un ou deux tours et revenaient jusqu’à la plage avec l’élan donné par le bateau pour repartir ensuite vers le ponton pour la suite du show.
Et si parfois il y avait des chutes, le spectacle continuait dans la bonne humeur. Show must go on !
Le public était venu nombreux pour applaudir cette compétition originale et le passage des pyramides a eu beaucoup de succès.
Jolis costumes, acrobaties sur l’eau, musiques et sourires, ils se sont tous donnés à fond !
Je ne sais pas si c’est un événement qui reviendra à Vichy, mais en tout cas c’était très sympa de pouvoir y assister.
Lemptégy est un site unique en Europe qui propose une visite passionnante, à pied ou en petit train, au cœur même d’un volcan, 80 mètres sous le niveau de l’ancien cratère. A la tombée de la nuit, le volcan de Lemptégy se réveille et la magie opère.
Au cœur d’un volcan
Si Lemptégy n’a pas la silhouette caractéristique de ses voisins de la chaîne des Puys c’est que ce volcan vieux de 30000 ans a été creusé pour l’exploitation de la pouzzolane. Cette exploitation a mis à jour des trésors géologiques et a permis aux scientifiques d’accéder au cœur même du cratère. L’exploitation s’est arrêtée et le site a ouvert ses portes au grand public en 1992.
Deux possibilités s’offrent à vous pour explorer cet endroit incroyable : le petit train et la visite à pied, option que nous avons choisie.
Une visite en 4 étapes
La visite complète dure à peu près 2h30 et tout est parfaitement organisé.
Pour commencer, un parcours immersif raconte l’histoire de Lemptégy et explique ce qu’est la pouzzolane. On peut même toucher (et soupeser) différentes pierres volcaniques alors que le volcan gronde autour de nous.
Nous avons ensuite suivi notre guide Thomas sur un parcours à pied d’environ 1,5 kilomètre. Il y a en fait deux volcans à Lemptégy, issus de deux éruptions différentes et c’est grâce à l’exploitation du lieu qu’on a pu le découvrir.
Dans ce paysage étonnant, un peu lunaire, il nous a appris à observer les strates, la taille et la couleur des roches. Il nous a expliqué le volcanisme de manière ludique est passionnante et nous a montré les différentes scories et bombes (aux noms aussi évocateurs que chou-fleur ou bouse de vache…). Nous avons même eu le droit de ramasser des scories comme souvenir !
La visite se termine par les anciennes machines qui permettaient la transformation des scories pour des utilisations variées.
Dernière étape de notre mission, les attractions ! On embarque à bord du « Volcan’Express » pour un voyage qui démarre en douceur mais ce termine de manière plutôt explosive. Heureusement, le train arrive à destination sans trop de dégâts et on peut profiter de la seconde attraction avec un cinéma 4D dynamique qui nous fait revivre la création de la Chaîne des Puys.
Quand le volcan se réveille, c’est magique !
Certains soirs, entre avril et septembre, d’étranges lueurs sont observées à Lemptégy. Une légende raconte qu’un renard nommé Lapilli rallumerait le volcan grâce à un rituel mystérieux consistant à réunir des cristaux magiques.
Dès les premiers pas dans la forêt des esprits, on est envoutés par ce parcours vraiment féérique.
Le renard apparait à chaque étape, du jardin des lucioles (absolument magique !) au réveil du volcan, en passant par le tunnel de lave ou encore les cristaux d’énergie. On avance à son rythme et on prend son temps pour admirer le site et profiter de l’ambiance merveilleuse et un peu inquiétante du volcan qui reprend vie sous nos pieds.
Nous avons quitté un peu à regret cet endroit merveilleux et son atmosphère vraiment magique.
Je voulais depuis longtemps visiter le Volcan de Lemptégy et nous avons vraiment adoré cette découverte.
C’est notre coup de cœur de l’été !
Plus d’informations
Volcan de Lemptégy 31, route des Puys Les Maisons Rouges 63230 ST OURS
C’est dans le parc qui porte son nom que Vichy a célébré cette année l’Empereur Napoléon III. C’était vraiment l’écrin idéal pour ce rendez-vous incontournable des amateurs de reconstitution historique, et pour évoquer l’Impressionnisme qui constituait le fil rouge de cette édition 2023.
Ouverture en musique
Pour le traditionnel concert d’ouverture du vendredi soir, l’orchestre Chamlumière, sous la direction de Paul Billard (et sa baguette ayant appartenu à Isaac Strauss) proposait une sélection d’œuvres pour retracer la vie de Napoléon III en musique.
Chaque morceau était présenté avec humour et ce beau concert nous a plongé en douceur dans l’ambiance du Second Empire.
Hommage à Napoléon III
Le lendemain matin, hauts-de-forme et uniformes militaires étaient nombreux autour du buste de Napoléon III. Pour les 150 ans de sa mort, Chamlumière et Carnet de Bals lui ont rendu un hommage musical … en présence du couple impérial et de la cour.
Sous les arbres du Parc Napoléon III
C’est entre les chalets et le buste de l’Empereur que les passionnés d’histoire avaient rendez-vous cette année. Et le lieu se prête particulièrement bien à un week-end au Second Empire.
Des reproductions de tableaux impressionnistes indiquaient les différentes zones où de grandes discussions avaient lieu entre le public et les passionnés qui animaient les stands du quartier bourgeois, des artisans, du campement militaire, des cavaliers et du coin des enfants.
Un studio photo proposait même de se faire tirer le portrait comme à l’époque de Napoléon III avec le procédé ambrotype. De sublimes images réalisées sur plaque de verre par trois passionnés, Les ours sans plus.
Belles dames et beaux messieurs
Pas loin du coin gourmand, les danseurs se relayaient sur l’estrade, multipliant les chorégraphies entrainantes et les belles tenues.
Dans les allées du Parc, le public se mêlait avec bonheur aux participants en costumes qui prenaient la pause pour le plus grand plaisir des photographes amateurs. Le cadre était idéal et donnait vraiment l’impression de voyager dans le temps.
Comme un tableau impressionniste
Le Parc Napoléon III ressemblait à un grand tableau impressionniste où les dames avec leurs ombrelles se promenaient au bras des messieurs en haut-de-forme dans un décor de verdure.
A l’heure du déjeuner, c’est le célèbre tableau « Le déjeuner sur l’herbe » qui a pris vit à l’ombre des arbres. Les groupes venus de toute la France pour animer le week-end se sont installés pour pique-niquer à la mode de l’époque. Grandes nappes, paniers en osier, jolie vaisselle et parfois même chandelier !
L’impressionnisme était d’ailleurs le fil rouge de cette édition, avec des tableaux vivants et un spectacle très original proposé par l’association Marie de Berry où l’on découvrait que les personnages des tableaux s’amusent quand le musée ferme ses portes.
Une petite exposition complétait le thème de l’Impressionnisme avec la présentation de tenues créées à partir des tableaux de cette époque. Un beau travail de reconstitution et de couture.
A la table de l’Empereur
Le dîner de l’Empereur est toujours un moment fort du week-end avec les démonstrations de danses de Carnet de Bals, Bourges XIXe et l’association vichyssoise A la Cour Impériale, dans le cadre majestueux du Palais des Congrès.
Combien ont rêvé ensuite qu’ils dansaient le quadrille avec Napoléon III ou la valse avec Eugénie après cette magnifique journée ?
Entrons dans la danse
Pour danser comme dans un rêve, il faut connaitre les pas. Grâce aux ateliers (gratuits) proposés ce week-end, vous pouviez vous initier à différentes danses de l’époque. Ces cours de 2 heures étaient accessibles à tous sur réservation. Nous avons participé à l’atelier de danses de couple et appris la Polka du Sultan que nous avons ensuite dansée le soir pendant le bal.
Nous avons aussi dansé le Quadrille Français et le Quadrille des Lanciers (merci les copains d’A la Cour Impériale !), fait quelques tours de valse et participer à la plupart des danses de démonstration du bal.
C’est vraiment l’occasion de s’amuser et ce sont des danses très faciles à apprendre en quelques minutes. Ces chorégraphies avec des changements de partenaires donnent aussi l’occasion de danser avec les groupes qui ont animé les fêtes et avec un peu de chance, de se retrouver au bras de l’Empereur ou de l’Impératrice. Comme dans un rêve !
Beaucoup de soleil et un peu de pluie
Si le soleil et la chaleur étaient au rendez-vous de ce week-end, la pluie est venue jouer les troubles-fête juste après le défilé, alors que commençait le spectacle de clôture sur la terrasse du Palais des Congrès. Les participants n’ont pas eu le temps de terminer le traditionnel Quadrille Français et ont dû se réfugier sous la marquise et les parapluies ont soudain remplacé les ombrelles. Si l’averse est vite passée, le sol devenu glissant n’a malheureusement pas permis de reprendre les danses et c’est par un concert de la Garde Impériale de Dijon que s’est terminée la fête dans les parcs et les rues de Vichy, juste avant le Bal Impérial.
Ce week-end marque toujours une parenthèse particulière et le retour à la vie « moderne » est un peu difficile. Quelques jours sont nécessaires pour trier les photos, revoir les vidéos des danses et se dire que c’était encore une fois une belle fête.
Visiter un cimetière ? En voilà une drôle d’idée ! Ce n’est pas vraiment une promenade habituelle. Pourtant, arpenter les allées d’un cimetière n’a rien de morbide. Les tombes témoignent du passé et constituent un musée à ciel ouvert souvent méconnu. Chaque année, le Printemps des Cimetières est l’occasion de découvrir ce patrimoine funéraire avec des visites guidées. Pour cette 8e édition, nous avons suivi Aurélie Duchézeau, responsable des archives pour la ville, qui nous a raconté les destins ordinaires ou extraordinaires qui ont façonné l’histoire de Vichy.
Une autre histoire
Le cimetière de Vichy, autrefois situé au niveau des thermes de Calou a été déplacé aux Bartins en 1866. Il compte près de 1100 concessions sur une surface d’environ 13 hectares, ainsi que 2 carrés militaires avec 519 tombes de soldats.
Pendant près de deux heures, Aurélie nous a guidés entre les tombes les plus remarquables et sur les sépultures de célébrités, mais aussi d’inconnus dont la personnalité haute en couleur a laissé une trace dans l’histoire de la ville.
Nous avons vu entre autres, la tombe d’Armand PERRIN, une des plus belles du cimetière réalisée en marbre de Carrare, la chapelle funéraire de la famille GERMOT où repose l’un des joueurs de tennis les plus titrés de son époque, Maurice GERMOT. Nous avons aussi évoqué les destins hors du commun du reporter Albert LONDRES, de l’écrivain Valery LARBAUD, du graveur Paul DEVAUX, d’une pionnière de l’aviation, Madeleine CHARNOT et d’Henri PEQUET qui fut le premier a avoir officiellement transporté du courrier par avion.
Mystères et légendes
Connaissez-vous l’histoire de la Mère Ibrahim qui défraya la chronique dès son arrivée à Vichy en juin 1896 ? Malgré les recherches, on ne connait toujours pas la vraie identité de celle dont les funérailles furent grandioses et qui repose maintenant sous une simple dalle aux inscriptions incrustées de mousse.
Et ce corps embaumé qui repose dans la crypte POILPRE est-il vraiment celui d’une danseuse étoile, maîtresse de Ferdinand de Lesseps ? C’est en tout cas ce que dit la légende…
Les époques se mélangent et l’histoire défile, locale ou internationale. Si on trouve bien sûr beaucoup de familles de la région, le cimetière de Vichy est aussi la dernière demeure de nombreux étrangers. Certains se sont installés à Vichy à la fin de leur vie, alors que d’autres sont décédés pendant leur cure ; tous reposent à jamais dans la cité thermale.
Nous avons suivi « l’allée des Maires » pour nous rendre aux carrés militaires où s’est conclu cette visite très intéressante d’un lieu méconnu de Vichy.
Marbre, pierre de Volvic et métal
Si les monuments les plus impressionnants sont ornés de sculptures remarquables, de nombreuses tombes sont protégées par une structure métallique parfois très ouvragée, comme une petite maison de dentelle.
Je ne sais pas si c’est typique de la région mais je n’avais jamais vu ce genre de sépulture avant.
Cette visite des « incontournables » du cimetière de Vichy m’a donné envie de revenir à la rencontre d’autres personnages et au fil des saisons (il faut venir tôt le matin ou en fin de journée pour profiter de belles lumières).
Si vous souhaitez un renseignement ou si vous êtes perdu, n’hésitez pas à vous adresser au gardien à l’entrée. Il veille sur le lieu et connait bien ses allées.
Le guide du cimetière de Vichy proposé à l’accueil (et téléchargeable en PDF) donne des détails sur les tombes remarquables et les célébrités enterrées ici.
Assister à un spectacle à l’Opéra de Vichy est toujours un moment agréable. Mais imaginez qu’on vous donne la possibilité de suivre le processus de création et de rencontrer toutes les personnes qui œuvrent ensemble (parfois dans l’ombre) jusqu’au lever de rideau. Imaginez enfin être sur scène, sous les projecteurs et devant un vrai public. Cette aventure incroyable, les élèves de 5 établissements scolaires de la région la vivent depuis plusieurs mois dans le cadre du projet « Des Ailes et d’Opéra ».
Un projet ambitieux pour une création de A à Z
Initié par Vichy Culture en partenariat avec l’Éducation Nationale et l’AOVi, ce projet intitulé Des Ailes et d’Opéra se concrétisera le 14 mai 2023 par un spectacle à l’Opéra de Vichy, « Les 2 Léo, un tour de passe-passe ».
Une vraie création sur-mesure
Cet opéra jazz a été conçu spécialement pour ce projet : livret, musique, scénographie, costumes, mise en scène et décors. Des professionnels ont accompagné les enfants pendant des mois pour créer avec eux un spectacle unique, avec une histoire imaginée autour des thèmes qui leur parlent.
Le Lycée Albert Londres a également participé activement avec la construction des décors. 3 mois de travail pour 78 élèves et 9 professeurs de la filière bois menuiserie et agencement qui sont aussi venus assurer la pose à l’Opéra. Pour eux, c’était un projet particulier avec des exigences spécifiques pour la réalisation car un décor de théâtre doit être léger.
Certains élèves seront même présents pendant le spectacle pour l’animation et le déplacements des décors. Un rôle important car les transitions entre les scènes sont très rapides et les placements doivent être précis et se faire dans le noir.
Les élèves en Esthétique & Coiffure de l’École Fournier de Vichy ont répondu présent pour maquiller les petits artistes comme des pros avant la générale et la représentation de dimanche. Pour spectacle parfait dans les moindres détails !
Découvrir la culture et ses métiers
En pause pendant la crise sanitaire, les activités prévues avec les 5 établissements scolaires participants ont pu reprendre en janvier 2022. Des rencontres avec des artistes et des créateurs (scénographe, costumier, metteur en scène…) et les visites de l’Opéra de Vichy, du CNCS et du Musée de l’Opéra de Vichy ont permis aux élèves de découvrir les différents aspects du monde du spectacle vivant. Des ateliers chants et corporels ont complété cette première étape d’un projet ambitieux : la création de A à Z d’un opéra jazz.
Au cœur des répétitions
Depuis le début de l’année, les classes se retrouvent pour une journée de répétition par mois, dirigée par Guillaume Nozach, le metteur en scène et Raphaël Bancou, le compositeur.
Au côté des membres de l’association des Amis de l’Opéra de Vichy, partenaire du projet, je me suis glissée en coulisses et j’en ai profité pour faire des photos et quelques croquis.
Du CP à la 3e, des plus timides aux chanteurs-nés
Au total, ils seront plus d’une centaine sur scène, venus des écoles primaires Jean-Zay de Molles et Jacques Laurent de Vichy et des collèges Constantin Weyer de Cusset, Jules Ferry de Vichy et Jean-Baptiste Desfilhes de Bellenaves.
Du CP à la 3e, pas toujours simple pour Guillaume et Raphaël qui mènent les répétitions. Il faut aussi faire avec la motivation et la timidité de certains, alors que d’autres au contraire sont tout de suite à l’aise et volontaires pour quelques répliques en plus. Guillaume et Raphaël savent qu’une petite partie des enfants restera timide jusqu’au bout. Cela fait partie du jeu pour un projet collectif qui engage des classes entières, et pas seulement de petits artistes en herbe qui pratiquent déjà le chant ou la danse. Ils leur rappellent régulièrement l’importance de jouer le jeu aussi pour les copains.
Dans l’ensemble, au fil des mois et des répétitions, le projet devient de plus en plus concret et les enfants s’investissent de plus en plus. Et puis, participer avec les copains, c’est motivant. Ces journées sont très intenses. Il faut répéter les chansons et les chorégraphies, apprendre où et comment se placer les uns par rapport aux autres, comment entrer et sortir de scène, toujours en respectant le rythme de la musique et les consignes de mise en scène.
Recommencer, encourager avec patience et bonne humeur et garder l’attention des jeunes jusqu’au bout est un exercice difficile que Guillaume et Raphaël maîtrisent parfaitement.
Petit à petit, les enfants acquièrent de nouvelles connaissances comme les mots du théâtre (Savez-vous où se trouve le côté cour ? Eux oui !) et des habitudes (ils doivent savoir à quel groupe ils appartiennent car les classes seront mélangées). Ils apprennent comment se placer, comment entrer et sortir de scène au bon moment et en rythme.
Pendant les premiers mois de répétitions, à l’Opéra au au Centre Culturel, les solistes ne sont pas encore présents et ce sont les enseignants qui prennent parfois leur place pour travailler certaines scènes. J’ai pu échanger avec certains d’entre eux et c’est une aventure formidable pour leurs élèves. Ils les voient évoluer au cours des mois, les découvrent dans un environnement différent de l’école. Ils prennent des photos et des vidéos pour garder des souvenirs et guident au mieux les plus petits depuis les coulisses.
En mai, pour la dernière ligne droite, tous les élèves sont enfin réunis sur la scène de l’Opéra, au milieu des décors réalisés par la section menuiserie du Lycée technologique Albert Londres. Les solistes et un petit orchestre de jazz les ont rejoints. Et ça change tout d’être accompagné par de vrais musiciens et des chanteurs professionnels ! Encore quelques réglages du son et des lumières et tout sera prêt pour la générale…
Un casting professionnel pour tous les acteurs du projet
Si le but de ce projet est d’amener les jeunes vers l’opéra et ses métiers, le résultat sera bel et bien un opéra jazz, fruit du travail de toute une équipe de professionnels. Librettiste, compositeur, scénographe, metteur en scène et artistes lyriques ont été choisis pour créer de toutes pièces ce spectacle.
Pour Morgan L’Hostis, Axel Sassus Bourda, Marion Préïté et Loaï Rahman qui incarnent les personnages de cette histoire, les répétitions ont vraiment commencé en mars et ils ont rencontré leurs petits partenaires pour la première fois fin avril.
Ces artistes professionnels ont un vrai challenge vocal à relever dans Les 2 Léo, en particulier Morgan et Axel qui jouent Léonie et Léonard (qui se retrouvent dans la peau de l’autre). Des rôles exigeants pour une histoire qui leur offre aussi de beaux duos plein d’émotion. Ce projet pédagogique est nouveau pour eux. Être concentrer sur son rôle tout en répondant aux interrogations des enfants n’est pas toujours simple. Pour les scolaires, ils sont une référence, un guide pour le rythme et la gestuelle. Un rôle supplémentaire qu’ils assurent avec bienveillance et gentillesse tout au long des répétitions.
Sur le plateau, il règne une ambiance vraiment agréable et tous restent très disponibles pendant les pauses pour échanger quelques mots ou poser pour une photo.
De l’école à l’opéra
Des premiers pas un peu timides sur la scène de l’Opéra de Vichy en janvier à la répétition du final avec les solistes et l’orchestre quelques jours avant le lever de rideau, l’évolution est incroyable. La joie fait pétiller les yeux et les sourires ne trompent pas : le pari est réussi !
La générale a eu lieu vendredi après-midi devant un public de scolaires. Il devait y avoir du trac dans les loges un peu avant 14h, mais tous ont assuré leur rôle avec une belle énergie. Un grand bravo à tous les artistes et à tous ceux qui ont permis à ce projet de voir le jour.
Ne manquez surtout pas la représentation des 2 Léo. Un spectacle à voir en famille le dimanche 14 mai à 15h.
Les 2 Léo, un tour de passe-passe
L’histoire
Léonard et Léonie sont dans la même classe. Ils se détestent depuis que le papa de Léonard est parti avec la maman de Léonie. Léonard a décidé que Léonie allait en baver, et il ne cesse de demander à ses potes de l’aider à faire subir à la jeune fille toutes sortes d’humiliations. Mais le jour de la photo de classe, alors qu’ils sont placés côte-à-côte et qu’ils se disputent, le flash de l’appareil photo les projette dans le corps l’un de l’autre. Maintenant c’est Léonard (dans le corps de Léonie) qui se fait violenter par ses meilleurs potes. Et Léonie (dans le corps de Léonard) qui mène le jeu.
Par téléphone au 04 70 30 50 30 du mardi au samedi de 9h à 12h
A la billetterie – 15, rue Maréchal Foch à Vichy – Du mardi au vendredi de 13h à 18h et le samedi de 9h à 12h.
Distribution
Une centaine d’élèves sur scène, des écoles primaires de Molles, Jacques Laurent à Vichy et les collégiens de Constantin Weyer de Cusset, Jules Ferry de Vichy et Jean-Baptiste Desfilhes de Bellenaves.
Morgan L’Hostis : Léonie Axel Sassus Bourda : Léonard Marion Préïté : Madame Lenoir, Madame Tessier, Rosa Loaï Rahman : Valentin, Monsieur Tessier
Un orchestre composé de 8 de musiciens de la région (Clermont-Ferrand / Vichy…)
Équipe artistique
Raphaël Bancou : musique Nicolas Engel : livret Guillaume Nozach : mise en scène Casilda Desazars : scénographie, créatrice costumes Marie Ducatez : lumières Marie-Hélène Dubois-Forges et Clarisse Triniac : cheffes de chœur
Découvrir le magnifique écrin art nouveau de l’Opéra de Vichy de manière ludique, voilà le pari (réussi) de la visite scénarisée « Fausse note » et de l’Escape Game « Le Maître chanteur ». Deux visites très sympas à partager en famille.
« Fausse note », la visite de l’Opéra de Vichy en audio augmentée
Cette expérience immersive vous fait vivre les dernières heures avant la représentation de « Salomé », dirigée par son compositeur Richard Strauss à Vichy le 4 septembre 1935.
Dans le casque, les sons en 3D vous plongent dans l’effervescence des derniers réglages avant le lever de rideau. Vous êtes journaliste pour le Bourbonnais Républicain et en compagnie de l’attachée de presse, vous allez croiser de nombreux personnages et découvrir les métiers de la scène, les anecdotes et superstitions du monde du spectacle, et même rencontrer le compositeur Richard Strauss en personne !
Mais tout ne semble pas se passer comme prévu… Jalousies et rancœurs vont-elles compromettre la représentation ? Le suspens grandit au fil du parcours qui nous conduit de point audio en point audio jusqu’au second balcon. Une belle occasion d’admirer la salle sous différents angles. On se laisse guider par les voix, tout se déclenche automatiquement quand on approche des panneaux. Cela permet aussi de suivre la visite à son rythme, on peut faire une pause entre deux étapes, au son d’une petite musique qui vous accompagnera sans doute encore un peu après la visite.
Mais alors, qui veut saboter la représentation ? Et pourquoi ? Les principaux suspects sont au nombre de trois et vous devrez choisir à la fin qui est le coupable. Saurez-vous le démasquer ?
Sauvez la saison de l’Opéra de Vichy avec l’Escape Game « Le Maître chanteur »
Les groupes de 2 à 7 personnes peuvent se lancer dans une mission délicate : sauver l’Opéra de Vichy.
L’heure est grave ! Alors que tout était prêt, la prochaine saison est menacée ! Seule solution : retrouver un panneau peint par Louis Contessa pour le décor d’Aïda et qui y serait caché depuis plus de 120 ans.
Votre équipe n’aura qu’une heure pour résoudre des énigmes, casser des codes et trouver des indices pour progresser jusqu’à la solution finale. Vous aurez pour vous aider un sac digne de Mary Poppins contenant des objets qui vous seront très utiles, et même toutes les clés de l’Opéra !
Une tablette vous guidera et vous donnera les énigmes au fur et à mesure. Elle vous préviendra aussi quand le temps filera trop vite et pourra vous donner des indices si vous êtes bloqués. N’étant pas habitués des Escape Games, nous avons apprécié ces petits coups de pouces pour avancer. C’est une bonne idée qui permet aux joueurs de tous les niveaux de profiter pleinement de l’expérience.
On se prend vite au jeu et la pression monte au fur et à mesure que le temps passe. Si vous croisez des personnes qui semblent chercher nerveusement sous les fauteuils ou qui scrutent le plafond d’une drôle de manière, pas d’inquiétude, ils essaient juste de sauver l’Opéra de Vichy !
A la fin de la partie, toujours sur la tablette, un petit résumé des éléments importants de l’histoire de l’Opéra permet de se rappeler de tout ce qu’on a vu (et appris) dans la frénésie du jeu et d’admirer encore un peu la salle.
Prêts à tenter l’aventure ?
Avec « Fausse Note » et « Le Maître chanteur », ce sont deux manières vraiment originales de visiter ce lieu que j’aime tant ! Que vous connaissiez l’endroit par cœur ou que vous veniez pour la première fois, vous passerez un très bon moment, entre jeu et culture.
Ce week-end, dans le cadre de l’édition « Rendez-vous aux jardins » 2022 et pour la journée mondiale de l’environnement, de nombreuses animations étaient proposées dans les parcs et jardins. Samedi, c’était l’occasion pour le rucher pédagogique de Vichy d’ouvrir ses portes au public.
Des panneaux illustrés donnaient des explications sur l’apiculture et une ruche vide permettait de découvrir facilement le lieu de vie des abeilles et la manière de récolter le miel. Benoît du Reau et les élèves de l’atelier d’apiculture étaient là pour donner des explications et répondre aux questions des visiteurs.
Les petits curieux ont même pu observer de près, à travers une vitre, un cadre de ruche en pleine activité. Les plus chanceux ont même eu le privilège de voir la reine !
Pour les plus grands, deux visites des ruches ont été organisées dans l’après-midi, par petits groupes équipés de tenues d’apiculteur. Pour plusieurs d’entre eux, c’était un rêve qui se réalisait car il est rarement possible de s’approcher d’une ruche pour le grand public.
Benoît du Reau a pu partagé sa passion pour les abeilles avec un public curieux et intéressé et il a répondu à de nombreuses questions tout au long de la journée.
Les portes ouvertes du rucher pédagogique de Vichy se déroulent chaque année début juin, ne ratez pas la prochaine édition !