[Expo] Explorez les Planète(s) Decouflé au CNCS

exposition Planète(s) Decouflé au CNCS
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Philippe Decouflé ! Ce nom évoque pour moi la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques d’Albertville, avec ces danseurs tournant dans les airs et ces costumes incroyables.
Plus récemment, j’ai vu son spectacle Stéréo à l’Opéra de Vichy. Un savoureux mélange de rock, de danse, d’humour et d’énergie.

L’exposition qui lui est consacrée m’a permis de découvrir quatre décennies de création du chorégraphe et de sa compagnie DCA. Prêt à voyager dans les univers multiples de Philippe Decouflé ?
Embarquement jusqu’au 5 janvier 2025 au CNCS !

ATTENTION. Si vous n’avez pas vu l’expo et souhaitez garder la surprise pour votre prochaine visite cet article comporte de nombreuses photos.

Métamorphose, Matière et Anatomie

Dès les premières vitrines, la créativité sans limite du chorégraphe apparait dans les mélanges de matières et les inventions qui modifient le corps des danseurs, en montrent l’intérieur ou jouent avec les formes et les couleurs. On y voit des robes siamoises, des costumes d’écorchés brodés de matières précieuses ou encore des kimonos faits de foulards Hermès. Chaque spectacle est l’occasion de nouvelles inventions.

Carnets d’un créateur

Comment naissent toutes ces idées ? Des carnets remplis de notes et de croquis accompagnent Philippe Decouflé dans ses recherches graphiques. C’est magique de voir que des petits dessins esquissés rapidement donneront vie à tout un monde en mouvement et plein de personnages incroyables.

Planète Kaléidoscopique

Ces deux salles nous plongent dans la pénombre où tournent les miroirs, les boules à facette et les tenues des danseurs sur fond de vidéos « decouflesques ».

Couleurs, ombre et noir et blanc

Sur la planète Vivaldis, les tenues tricotées offrent une explosion de couleurs au rythme des Quatre Saisons dans le décor naturel du Parc de la Vanoise.

Si la couleur est très présente, le jeu des contrastes du noir avec le blanc, et celui des ombres qui jouent avec les costumes, permet de créer des formes et des découpes.

Les extraits vidéos présents tout au long de l’expo montrent bien les effets créés par le mouvement de la danse. Être danseur dans la compagnie DCA, c’est aussi se glisser dans des tenues parfois étonnantes et pas forcément faciles à porter et à danser.

Planète Micro / Macro

Nous arrivons sur une planète inconnue peuplée de microbes et de silhouettes bizarres qui prennent vie par le mouvement de la lumière et une bande-son étrange. Un mélange de tous les arts de la scène représentatif du travail de Philippe Decouflé.

Planète JO

L’exposition se termine par une cérémonie d’ouverture restée dans les mémoires.

Faites un dernier tour de piste avec les athlètes des JO de 1992 à Albertville.
Un tour de piste joyeux et entrainant…ou deux…ou trois… On n’a pas envie de s’arrêter !

C’est un voyage imaginaire ou chaque planète est un monde chorégraphique dans l’univers poétique, foisonnant et inventif de Philippe Decouflé.

Après avoir visité cette belle expo, je n’ai plus qu’une envie, revoir la cérémonie d’ouverture des Jeux d’Albertville pour prolonger un peu ce voyage.

Plus d’informations

Exposition Planète(s) Decouflé
jusqu’au 5 janvier 2025 au CNCS de Moulins.

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Le site de la compagnie DCA : cie-dca.com

[Expo] D’une scène à l’autre, l’Opéra romantique à travers l’Europe

exposition D’une scène à l’autre, l’Opéra romantique à travers l’Europe au Musée de l'Opéra de Vichy
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La nouvelle exposition du Musée de l’Opéra de Vichy s’inscrit parfaitement dans la thématique 2024 de la ville : Vichy l’Internationale. Elle fait suite à l’exposition 2023 qui était consacrée à l’Opéra français produit sur la scène de l’Opéra de Vichy pendant plus d’un demi siècle. Cette année, vous y verrez les opéras des autres nations et leurs particularités.

Le 19e siècle a été un siècle en mouvement, de lutte et de révolutions et la musique et l’opéra ont pleinement participer à une certaine émancipation des peuples.

L’exposition débute avec Mozart. Même s’il s’inscrit dans la période classique viennoise, avant la période romantique, il était impossible ne pas évoquer ce génie prolifique qui a écrit dans tous les styles, en allemand et en italien.

Le romantisme italien avec Rossini, Donizetti, Bellini et Verdi

Le voyage commence en Italie. La production lyrique italienne ne se limite pas au Bel Canto.
Rossini va vouloir contrôler ses partitions et les ornementations qu’il souhaite. Son célèbre Barbier sera donné à Vichy pendant plus d’un demi-siècle.
Donzetti et Bellini lui succèdent et introduisent une nouvelle poétique et un romantisme naissant avec par exemple Norma ou Lucie de Lammermoor.

Rossini et Donizetti arrêtent leur carrière assez tôt, Bellini meurt à 35 ans, laissant ainsi le champ libre à Verdi qui va alors dominer toute la scène italienne.
On retient ses airs populaires et le peuple italien va s’identifier à ses œuvres comme avec l’air du chœur des esclaves de Nabucco ou encore Aïda où un peuple lutte pour sa survie.

L’opéra allemand

Le romantisme nait en Allemagne au début du 19e siècle. On retrouve les sentiments et les émotions individuels, d’abord en littérature puis en musique.

On doit à Beethoven l’une des premières œuvres romantiques allemandes, avec son seul opéra Fidelio, l’histoire d’une femme qui se travesti en homme et devient gardien de prison pour sauver son mari injustement accusé.

Mais c’est le Freischütz de Carl Maria von Weber qui est considéré comme le premier « vrai » opéra romantique allemand, une histoire tirée d’un conte populaire où un homme passe un pacte avec un démon dans une atmosphère et avec une musique très évocatrices.

Richard Wagner est l’un des compositeurs les plus influents du siècle qui va dominer la création lyrique allemande. Sa production est entièrement basée sur les légendes nordiques avec des opéras dantesques qui amènent du nouveau sur scène.

L’Opéra russe

Au 18e siècle, l’Opéra italien avait envahi l’Europe et les tsars ne faisaient appel qu’à des compositeurs étrangers. L’Opéra russe va naitre au début du 19e siècle avec Une vie pour le tsar de Mikhaïl Glinka, une œuvre qui s’appuie sur le folklore, la tradition et l’histoire russe.

La musique de Puccini

Nous fêtons cette année les 100 ans de la mort de Puccini et les 120 ans de la création de Madame Butterfly. Il va porter au plus haut l’exaltation des sentiments.

L’Opéra d’Europe centrale et espagnol

Les compositeurs développent un opéra spécifique qui s’appuie sur le folklore local, mais aussi avec une prosodie spécifique où on va écrire la musique pour la langue du pays.
La fiancée vendue, Le château de Barbe Bleue et La vida breve sont évoqués dans cette dernière alcôve de l’exposition.


Ce voyage d’Opéra en Opéra, de pays en pays, est l’occasion de voir énormément de documents, partitions, croquis préparatoires, maquettes de décors ou affiches anciennes, ainsi que des extraits vidéos.
Autant de trésors mis en avant par le Musée de l’Opéra pour nous raconter l’histoire de l’Opéra romantique en Europe

Pour plus d’informations

Le site web du Musée de l’Opéra de Vichy
Sa page Facebook

Exposition jusqu’au 11 novembre 2024.
Du mardi au dimanche, de 14h à 18h (sauf jours fériés).

[Expo] Vichy, l’internationale. Deux siècles d’ouverture au Monde

Exposition "Vichy, l'internationale"
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Après le succès de la grande exposition sur les « 2000 ans d’histoire de la Reine des villes d’eaux » en 2019, Vichy s’expose à nouveau.
Un parcours thématique en 5 parties raconte Vichy la cosmopolite. On découvre sa clientèle internationale, son rôle diplomatique, les événements sportifs et artistiques qui s’y sont déroulés, son architecture éclectique et son rayonnement international grâce aux nombreux objets, documents, affiches ou lettres présentés et qui nous plongent dans la petite et la grande Histoire.
Suivez le tapis rouge et embarquez pour un beau voyage !

Poussez la porte de l’hôtel International

Si l’exposition se déroule dans les galeries du Centre Culturel de Vichy, l’entrée se fait exceptionnellement par le hall de l’ancien hôtel l’International. Une occasion rare de pousser la porte de ce lieu habituellement fermé au public. Admirez la verrière et suivez le tapis rouge, le voyage va commencer…

Attention au départ !

Deux luxueux compartiments donnent envie de s’installer et de regarder défiler le paysage.
Montez à bord du Vichy Express de 1904 qui desservait la cité thermale depuis la gare de Lyon en 5 heures (cela laissera sans doute quelques habitués du Paris-Clermont rêveurs…).
Vous préférerez peut-être les confortables sièges du Londres-Vichy de 1926, qui permettait aux Londoniens d’arriver en moins de 24 heures.

La première thématique abordée est Le voyage à Vichy.

Quittons nos luxueux compartiments, nous voici à la gare de Vichy.
On venait de loin et la clientèle fortunée aimait le luxe, dans sa vie quotidienne et dans ses déplacements.
Sur d’anciennes photos, on voit les voitures des grands hôtels de la ville attendant les voyageurs, et aussi le luxueux Salon d’Honneur de la gare (aujourd’hui disparu) où étaient organisées les réceptions d’accueil ou de départ des Grands de ce Monde.

Juste à côté, voici le salon d’attente de l’aéroport. Car on venait aussi en avion à Vichy, avec des liaisons aériennes régulières à partir de 1930.

Pour ces voyageurs venus du Monde entier, il était important de garder le contact avec les proches pendant son séjour. La Poste avait donc un rôle capital et celle construite en 1935 se voulait une des plus modernes au monde. Son standard téléphonique permettait de joindre tous les continents et même les navires en mer !

La Compagnie Fermière qui gérait le domaine thermal à l’époque éditait ses propres journaux (et en plusieurs langues) dans lesquels elle insérait de la publicité. Il fallait que Vichy soit connue partout pour donner l’envie d’y séjourner. On peut aussi voir les nombreux guides dans toutes les langues destinés aux visiteurs étrangers.

Mais qui étaient ces visiteurs venus du monde entier ?

La projection d’un film tourné dans le parc des Sources en 1926, et issu des archives de la planète du musée Albert Kahn, nous plonge dans l’effervescence et l’atmosphère de l’époque. Ce film muet a été sonorisé avec des conversations dans différentes langues. Immersion garantie dans Vichy la cosmopolite !

Les visiteurs de différentes nationalités ont témoigné de leur séjour dans la station thermale dans des lettres, des livres ou encore des aquarelles.

Dans leurs récits, la vision de Vichy est parfois horrible mais la cure est efficace.
Ils décrivent souvent leurs journées avec beaucoup de détails et on peut voir l’évolution de la station d’années en années en étudiant les différentes correspondances de ces hôtes prestigieux.

On y rencontre aussi des personnages au destin particulier qui ont laissé une trace dans l’histoire de leur pays et qui ont séjourné dans la ville thermale.

Angleterre, Pologne, Russie, Espagne, Brésil, États-Unis, le Monde entier se retrouvait à Vichy.

Qui dit nationalités étrangères, dit confessions étrangères. Un temple protestant, une synagogue sont construits. On évoque aussi la Maison du Missionnaire qui accueillait des missionnaires venus en cure à Vichy.
Au XIXe siècle, Vichy était LA station thermale des colonies, où on venait pour y soigner des maladies coloniales comme le paludisme, attirant ainsi une clientèle à la fois civile et militaire. Au moment de la décolonisation, Vichy était une destination déjà connue des rapatriés qui y ont été accueillis.

Vichy et la diplomatie

Les souverains et chefs d’États venaient à Vichy. La station thermale était la couverture idéale pour les tractations internationales discrètes, au prétexte de la cure.
De nombreux documents nous laissent imaginer les coulisses de l’histoire et les événements importants pour les relations internationales qui ont pu se dérouler discrètement à Vichy…

On peut aussi voir une belle galerie de chefs d’États et de têtes couronnées. Des personnalités souvent hautes en couleurs qui ont laissé des anecdotes souvent drôles pendant leur séjour à Vichy.

La dimension économique est bien présente aussi. Lors de leur séjour, ils visitent des installations modernes et voient les richesses de la régions et les infrastructures à la pointe dans le domaine agricole ou industriel. Une publicité de plus pour la Reine des villes d’eaux, le rayonnement du Bourbonnais et l’occasion de faire des affaires.

Le Prince d’Annam est venu 25 fois à Vichy entre 1893 et 1936. Il a fait de nombreuses peintures pendant ses séjours. Une belle exposition lui est actuellement consacrée au Musée des Arts d’Afrique et d’Asie.

Les ambassadeurs

Cet aspect diplomatique de Vichy va culminé pendant la période 39-45 quand le gouvernement français s’installe dans la ville.
Une situation absolument unique où, pendant 2 à 4 ans, les représentants diplomatiques de plusieurs dizaines de pays cohabitent dans un même lieu : l’hôtel « Les Ambassadeurs ».

Walter Stucki, une figure connue de tous les Vichyssois est bien sûr évoquée, notamment avec le cadeau offert par la ville à la fin de la guerre : une vaisselle d’argent prêtée par son petit-fils pour cette exposition.

Le sport et les spectacles

A partir de la fin du 19e siècle, la cure inclus les soins mais aussi l’activité physique.
Vichy se dote d’infrastructures sportives comme le vélodrome, le golf, le tennis ou le lac d’Allier.
Elle y accueille de grandes compétitions internationales.

Après le sport, le spectacle. L’Opéra est un lieu incontournable qui accueillera les plus grands artistes au fil des époques.
Un grand panneau de décor et de nombreux documents, films et objets témoignent de la vie culturelle intense dans la Reine des villes d’eaux. L’opéra avait son propre atelier de décor et un orchestre en résidence.

Pour distraire les curistes, on y donnait un opéra tous les 3 soirs et il ne fallait pas assister au même spectacle deux fois pendant les 3 semaines que durait la cure. Imaginez la programmation !

Pour compléter votre visite, le Musée de l’Opéra de Vichy propose actuellement l’exposition « D’une scène à l’autre », consacrée à l’Opéra romantique à travers l’Europe.

D’autres distractions ponctuaient la saison, comme les Fêtes Vénitiennes ou la visite de Buffalo Bill.

La ville d’eaux internationale

La thématique suivante est consacrée à la ville d’eaux dans sa dimension internationale.
L’inscription de Vichy au Patrimoine de l’UNESCO avec les Grandes villes d’eaux d’Europe a mis l’accent sur cette particularité des villes thermales.
Architecture des installations thermales et de la ville, mécano-thérapie, verres de cure, tous ces éléments communs sont présents ici, complétés par des plans et des maquettes qui mettent en avant le côté éclectique et l’influence étrangère dans toute la ville.

Une série de tableaux, commande faite au peintre Toby Wright par la ville montrent le regard d’un peintre sur les lieux les plus emblématiques de Vichy. Vous avez peut-être croisé Toby Wright pendant qu’il peignait ces tableaux sur le motif il y a quelques semaines.
Pour lui, le tableau n’est pas une photographie. Il interprète ces monuments, en particulier en retravaillant la lumière pour mettre en avant des détails de l’architecture, en mélangeant les lumières des différents moments de la journée.

Vichy s’exporte dans le monde entier

On pense bien sûr aux pastilles et à l’eau de Vichy dont on peut voir des étiquettes dans toutes les langues, mais les soins aussi s’exportent comme la douche de Vichy.
On trouve aussi des sources Vichy dans d’autres pays du Monde, preuve du rayonnement de la ville à l’international.

L’exposition se termine par une visite aux figures emblématiques de Vichy qui ont marqué la scène internationale comme les écrivains Valery Larbaud et Albert Londres, mais aussi des artistes et des architectes qui ont contribué à des projets internationaux témoignant de l’influence mondiale de la ville.

Dans la toute dernière salle, on peut voir une gouache du cabinet d’architecture Percilly-Brière pour des pavillons de l’exposition universelle de 1937, qui comprenaient des éléments de coupoles avec les peintures de Raymond Martinez. Une de ces peintures a été mise à plat et orne maintenant l’entrée du Centre Culturel de Vichy.

Le voyage se termine avec des maquettes du sculpteur Rivoire qui a travaillé pour des paquebots transatlantiques.
Un exemplaire monumental de la Diane au lévrier trônait dans le grand salon du paquebot L’Atlantique et un bronze représentant Neptune tiré par un cheval marin se trouvait à bord du Normandie.


Un grand merci à Antoine Paillet, commissaire de l’exposition, pour sa visite passionnante et pleine de petites anecdotes.

Infos pratiques

Exposition Vichy, l’Internationale – deux siècles d’ouverture au monde
Du 4 mai au 11 novembre 2024
Ancien hôtel International 26 rue du Maréchal Foch à Vichy.

Toutes les informations sur le site de la ville.

Les expositions partenaires

Complétez votre visite dans les musées de la ville qui proposent également des expositions sur le thème de Vichy l’Internationale.

Exposition au Musée de l'Opéra de Vichy expo expo à la Maison Albert Londres
Cliquez sur les affiches pour plus d’infos.
Tarif réduit sur présentation de votre ticket des expos partenaires.

Le CNCS vous invite aux cabarets !

Exposition "Cabarets !" au CNCS
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Du foyer qui accueille les spectateurs du soir à la grande salle évoquant le célèbre escalier des Folies Bergère, le parcours de l’exposition montre les grandes maisons parisiennes et les artisans d’art qui œuvrent ensemble en coulisses.
Cette grande tradition du cabaret inspire aussi la couture et n’empêche pas les nouvelles formes d’émerger avec des spectacles plus contemporains comme l’effeuillage ou les « Freaks ».
Un univers à découvrir au CNCS jusqu’au 30 avril 2024.

Bienvenue au cabaret !

Avant le spectacle, entrez dans l’ambiance feutrée du foyer aux murs recouverts d’affiches et de programmes.
De grandes égéries du cabaret sont réunies autour du piano. Michou, Dalida ou encore Jean-Marie Rivière ont revêtu leurs habits de lumière et sirotent une coupe de champagne avant d’entrer en scène.
Juste à côté, dans la loge, les costumes et accessoires sont là. Chaussures extravagantes, chapeaux aux plumes incroyables attendent les artistes pour la transformation.


Attention, le spectacle va commencer !

Dans les coulisses des grandes maisons

Moulin Rouge, Paradis Latin, Crazy Horse ou Lido, ces noms évoquent les grandes revues, les costumes à plumes et à paillettes et la fête.
Les plus anciens cabarets sont présentés avec les costumes de leurs revues aux noms aussi évocateurs que Féérie, l’Oiseau Paradis ou C’est Magique.

A côté des vitrines, des vidéos montrent les coulisses de la création d’un spectacle.
Plumassier, chausseur, costumières, chorégraphes et danseurs en répétitions permettent d’apprécier l’exigence et l’excellence de ces artisans et artistes, et les heures de travail pour que le spectacle soit parfait.

J’ai beaucoup pensé aux Croqueuses de Paris en revoyant le Moulin Rouge.
Il y a 2 ans presque jour pour jour, nous avions eu la chance de dessiner les coulisses de ce lieu mythique et j’y avais croqué la robe de cancan accrochée au milieu des costumes des différents tableaux de la revue. Un souvenir inoubliable !

J’ai regretté que les tenues exposées ne soient pas plus mises en lumière comme elles le sont en spectacle, où les matières colorées, les plumes et les paillettes scintillent sous les projecteurs et éblouissent les spectateurs.
Les vitrines de cette expo sont peu éclairées et les costumes restent un peu dans la pénombre (comme les spectateurs attablés dans salle ?). On perd à mon avis un aspect important du cabaret, même si les costumes sont magnifiques.

L’art de l’effeuillage et le monde des « Freaks »

Le parcours se poursuit avec la couture, l’art de l’effeuillage, le burlesque et les « Freaks ».
Ces versions plus intimistes et contemporaines du cabaret brouillent parfois les codes vestimentaires et mêlent les matières pour créer des personnages parfois ambigus et provocants.

Le grand final

Dans la lumière tamisée de la dernière salle, quelques tables rondes aux petites lampes colorées font face à l’impressionnant manteau d’escalier des Folies Bergère.
On admire une dernière fois quelques costumes en écoutant des chansons dont le refrain nous accompagnera encore un peu après la visite.

Plus d’informations

Exposition Cabarets !
jusqu’au 30 avril 2024 au CNCS de Moulins.

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Festival Portrait(s) 2023 à Vichy jusqu’au 1er octobre

Festival Portrait(s) Vichy 2023
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C’est sous le Dôme du Grand Établissement Thermal que sont exposés les photographes choisis pour l’édition 2023 du rendez-vous photographique de Vichy. Une belle sélection à découvrir jusqu’au 1er octobre 2023.

Dès l’entrée, la série Quadrille nous montre des seniors vichyssois dans les lieux emblématiques de la ville. Des portraits décalés et plein de peps, comme les modèles qui se sont prêtés au jeu de la photographe en résidence Letizia Le Fur. Peut-être reconnaitrez-vous certains de vos amis…

Un peu plus loin, Jacques Sonck donne à voir un échantillon excentrique de la société flamande des années 1970, tandis que Gilles Leimdorfer est allé à la rencontre d’anciennes miss qui se sont replongées dans leur souvenirs.

L’exposition se poursuit à l’étage, avec des portraits de jeune engagés, en costumes d’apparat ou simplement de face après la première coupe réglementaire ou en camouflage.
Stéphane Lavoué a rencontré ces jeunes dans différentes écoles et centres de formation militaires.
Certaines images nous montrent aussi des moments « en coulisses » quand ils se préparent avant une cérémonie, comme celle de ces marins juste en haut de l’escalier (ma préférée de la série).

Vincent Fournier évoque l’exploration spatiale, Valentin Abad présente un travail entre photographie et sculpture alors que Benni Valson transforme un « rituel » de vacances en une série évoquant le temps qui passe.

Tous sont mis en lumière avec d’autres photographes par l’agence Lambert Lambert qui a choisi pour l’occasion douze artistes aux univers très différents, entre travaux de commandes pour des magazines, recherches personnelles ou travail documentaire.

Le Grand établissement thermal est ouvert tous les jours de 11h à 18h.
C’est aussi une belle occasion d’admirer de plus près les fresques d’Alphonse Osbert à l’étage.

Festival Portrait(s) Vichy 2023

Erwin Olaf au bord de l’Allier

Sur l’esplanade d’Allier, la rétrospective consacrée à Erwin Olaf permet une fois de plus d’admirer le travail d’un grand photographe.

De ses portraits de marginaux à ses collaborations avec de grands magazines de mode, en passant par ses séries aux compositions soignées, entre cinéma et onirisme, c’est encore une superbe exposition offerte aux promeneurs du bord d’Allier !

Quand l’Opéra français était à l’affiche au Grand Casino de Vichy

Exposition Mon cœur s'ouvre à ta voix au Musée de l'Opéra de Vichy
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Affiches, programmes, partitions, costumes et décors sont réunis pour une rétrospective de l’Opéra français produit au Théâtre du Grand Casino de Vichy de 1901 à 1965. Une exposition à voir jusqu’au 26 novembre 2023 au Musée de l’Opéra de Vichy.

« Mon cœur s’ouvre à ta voix ». C’est une citation extraite de Sanson et Dalila qui donne son titre à la nouvelle exposition du Musée de l’Opéra de Vichy.
Plus de 150 documents sont réunis pour évoquer 44 opéras qui font partie du répertoire de l’Opéra français et qui ont été donnés au Théâtre du Grand Casino de Vichy.

A travers différentes thématiques, on découvre les compositeurs venus présenter leur œuvre à Vichy, le style propre à l’opéra français, les inspirations historiques et légendaires et les grandes mises en scène, mais aussi les auteurs et les œuvres les plus jouées dans le monde.

Une fois de plus, ce petit musée nous propose une exposition passionnante qui s’articule autour de documents précieux comme des affiches, des partitions, ou encore des dessins préparatoires.

Reproductions de décors, maquettes et photos d’époque se côtoient, faisant ainsi le lien entre la création des spectacles et les souvenirs de leurs représentation.

Pour plus d’informations

Le site web du Musée de l’Opéra de Vichy
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Exposition jusqu’au 26 novembre 2023.
Du mardi au dimanche, de 14h à 18h (sauf jours fériés).

La création marionnettique, tout un univers à découvrir au CNCS

Exposition Marionnettes au CNCS
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Avec sa nouvelle exposition « La Marionnette, instrument pour la scène », le Musée National du Costume et de la Scène nous offre un panorama de la scène marionnettique des années 1920 à nos jours.
Loin du traditionnel castelet et de Guignol, la marionnette prend ici des formes diverses, évoluant dans des univers propres à chaque compagnie où la seule limite semble être l’imagination des créateurs.

Quand on pense « marionnette », la première image qui nous vient est sans doute un castelet avec les marionnettes à gaine de Guignol. Peut-être aussi les marionnettes à fils et leurs personnages joliment costumés…
La marionnette contemporaine casse tous les codes et multiplie les techniques et les matières pour raconter des histoires d’une manière nouvelle, parfois légère et poétique, parfois beaucoup plus sombre.

Des formes et matières les plus simple aux marionnettes hyperréalistes à taille humaine, l’exposition décline les univers et les spectacles.

Possibilités infinies

Avant même de monter l’escalier qui conduit à l’exposition, le ton est donné : il faut s’attendre à tout !

Exposition Marionnettes au CNCS

L’atelier du marionnettiste, les carnets de l’auteur ou les notes du metteur en scène, c’est là que naît la marionnette. De l’imagination sans limite, des inspirations variées et des esthétiques sans cesse renouvelées proposées par les compagnies depuis des décennies.
Entrez dans le monde (ou plutôt les mondes) de la marionnette contemporaine…

Matières et formes marionnettiques

A partir des idées du créateur, la marionnette prend forme. Tout est prétexte à donner vie à l’histoire à raconter.
Quand la matière reste à l’état brut et que formes sont minimalistes, c’est l’action du manipulateur qui va les transformer et leur insuffler la vie.
Un peu plus loin, les arts plastiques et les arts de la scène se mélangent, s’écartent des formes figuratives et jouent avec la géométrie et l’abstraction.
Les compagnies n’hésitent pas à emprunter les procédés narratifs du cinéma et de la BD avec les ombres, les théâtres de papier ou les projections vidéos.

Le marionnettiste et son instrument

Toutes ces formes diverses sont autant de manières d’utiliser l’instrument-marionnette.
Car contrairement au théâtre où les acteurs interprètent un personnage, on est ici dans un dispositif singulier de jeu par objet interposé.
Comme le musicien, le manipulateur doit apprendre à maîtriser son instrument et c’est un travail permanent pour conserver sa virtuosité.

Les différentes formes marionnettiques posent aussi la question de la place du marionnettiste.
Est-il caché comme dans les castelets des origines, vêtu de noir derrière sa marionnette, faisant corps avec elle dans des formes hybrides ? Là encore, tout est possible.

Mécaniques oniriques

Les spectacles contemporains de marionnettes mettent aussi en scènes des figures mécaniques construites en mélangeant le métal et des matière plus naturelles, donnant vies à des créatures hybrides et oniriques, parfois inquiétantes.

Grandeur nature

Votre passage dans la dernière salle vous fera peut-être frissonner en voyant les regards de dizaines de marionnettes grandeur nature et hyper réalistes fixer sur vous.
Pour une fois, on a pas très envie qu’elles s’animent.
Mais sans leur manipulateur, elles ne sont que des objets, que des instruments pour la scène…

Plus d’informations

Exposition La Marionnette, instrument pour la scène
jusqu’au 5 novembre 2023 au CNCS de Moulins.

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« Danser l’image » avec le Ballet national de Marseille au CNCS

Exposition "Danser l'image" au CNCS
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Le Centre National du Costume de Scène nous raconte l’histoire du Ballet national de Marseille avec une scénographie qui entraine les visiteurs dans le mouvement continu de la danse et des créations hybrides de la compagnie. Une exposition à voir jusqu’au 30 avril 2023.

Exposition "Danser l'image" au CNCS

Dans les coulisses d’une compagnie de danse

On entre dans l’exposition par le vestiaire où sont suspendus, bien rangés et classés, les costumes de la compagnie.
Les noms de Roland Petit et Zizi Jeanmaire sont évoqués au-dessus de nos têtes avec des accessoires ou des documents, archives des souvenirs des spectacles passés.

Ces tenues bien alignées, comme figées, vont s’animer dans les vitrines de l’exposition, mais avant, faisons un tour au bar du casino où d’étranges personnages viennent de terminer une répétition, ou attendent peut-être d’entrer en scène. Ces silhouettes ne prêtent aucune attention au visiteur, qui avance dans la pénombre jusqu’à la salle de contrôle et des extraits de ballets du BNM.

Répétitions et mouvements

Répétitions des mouvements dans la danse contemporaine, répétitions des danseurs qui travaillent encore et encore chaque geste chorégraphique, répétition des motifs géométriques des costumes d’Yves Saint-Laurent avec la collection Mondrian ; on plonge dans la vie du Ballet national de Marseille dans une ambiance colorée évoquant aussi la ville et la mer.

Vêtements pour danser

Puis le mouvement s’accélère, nous entraînant de vitrine en vitrine, traversant même les murs et se terminant en combat, dans une bataille acharnée entre personnages de « Casse-noisette » et de « L’Ange bleu ».

Et voici « Usual suspects » et une série de personnages identifiés par leurs vêtements et leurs uniformes, alors que de l’autre côté, une foule hurlante nous fait face, impressionnante en prêt-à-porter et sportswear signé Gianni Versace.

Retour dans les vestiaires avec les vêtements techniques utilisés pour les répétitions, mais aussi pour les spectacles où ils deviennent comme une seconde peau pour les danseurs. Une dernière vitrine présente les accessoire dans une mise en scène étonnante et étrange.

WSHNWOTM

La visite s’achève dans un décor brut à la lumière des néons pour évoquer le travail du collectif (LA)HORDE, à la tête du Ballet national de Marseille depuis 2019, et qui a co-conçu cette exposition avec Julien Peissel et Mathieu Buard.

Une fois encore, le CNCS nous embarque dans un univers unique, celui du Ballet national de Marseille et de ses créations pluridisciplinaires.
Plus que les vêtements, je retiens surtout le mouvement permanent, l’énergie de la danse qui nous entraine de salle en salle avec chaque fois une surprise.

Plus d’informations

Exposition Danser l’image – Le Ballet national de Marseille
jusqu’au 30 avril 2023 au CNCS de Moulins.

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Portrait(s) célèbre sa 10e édition au Palais des Congrès de Vichy

Festival photographique Portrait(s) 2022 à Vichy
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C’est la 10e édition du rendez-vous photographique de Vichy, qui s’installe cette année au Palais des Congrès pour sa grande exposition en intérieur. Ce festival dédié au portrait s’expose aussi au cœur de la ville et au bord de l’Allier.

Portraits en mouvement au Palais des Congrès

Le festival Portrait(s) propose une fois de plus une belle sélection de photographes qui donnent à voir de multiples manières de « tirer le portrait ». Les œuvres présentées offrent un panorama varié de cet art à la fois universel mais aussi lié à une époque ou un pays.

Dans le superbe écrin du Palais des Congrès, un parcours nous guide au fil de l’exposition à la rencontre d’artistes aux techniques très différentes. Portraits posés, photos qui capturent un instant ou reportages au long cours, ils savent nous raconter l’histoire d’une époque en s’attachant aux gens.

Le mouvement et la danse sont bien présents de salles en salles et également avec la projection du film de Christophe Acker, artiste en résidence, qui a travaillé avec les écoles de danse de Vichy.

De la gare au bord d’Allier

C’est dès la descente du train que le voyageur arrivant à Vichy découvre le festival. Comme chaque année, Portrait(s) est présent dans la ville où le promeneur croise les photos de Christophe Acker devant la gare, des cliché d’anonymes devant l’église Saint-Louis et la rétrospective Omar Victor Diop sur l’esplanade du Lac d’Allier.

Retrouvez toutes les infos sur les photographes exposés sur la page du Festival Portrait(s) 2022.

[expo] Jean-Pierre Rampal et les solistes de l’Orchestre du Grand Casino de Vichy

Exposition Jean-Pierre Rampal au Musée de l'Opéra de Vichy
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En 2022, le Musée de l’Opéra de Vichy fête à la fois ses 20 ans et le centenaire de la naissance du flûtiste Jean-Pierre Rampal avec sa nouvelle exposition à voir jusqu’au 27 novembre.

Vichy capitale d’été de la musique

Opéras, ballets, concerts ou music-hall, de mai à octobre, Vichy devient la Capitale d’été de la musique et dès l’ouverture du Casino en 1865, l’établissement accueille un orchestre constitué de grands musiciens reconnus mais aussi de jeunes solistes, venus de Paris ou d’autres régions pour la saison d’été.

Denis Verroust, le commissaire de l’exposition, et Fabien Noble, le directeur du Musée de l’Opéra de Vichy, mettent ainsi à l’honneur les instrumentistes de l’orchestre et nous plongent dans l’exceptionnelle vie musicale de Vichy de la Belle Époque aux années 60.

Jean-Pierre Rampal et les solistes à l’honneur

Le flûtiste Jean-Pierre Rampal a débuté comme soliste à Vichy et fut l’un des plus emblématiques virtuoses de l’Orchestre du Grand Casino de Vichy. Mais il ne fut pas le seul et l’exposition, qui lui est en grande partie consacrée en cette année du centenaire de sa naissance, présente également d’autres grands solistes venus jouer à Vichy au fil des années.

Vichy sera marquant pour Jean-Pierre Rampal, qui y sera soliste pendant 7 ans, tant au niveau professionnel que personnel. Les musiciens qui se retrouvent l’été et jouent ensemble nouent en effet des relations très fortes qui donnent lieu à de nombreuses collaborations artistiques.
Jean-Pierre Rampal y rencontre également Françoise Bacqueyrisse, la fille de la harpiste, qu’il épousera en 1947.

Leurs séjours étaient ponctués de grands moments festifs comme le traditionnel Gala de l’Orchestre organisé chaque année à partir de 1946.

Ambiance de vacances en coulisses

J’ai appris dans cette exposition que la plupart de ces musiciens logeaient dans le Quartier de France.
Dans leurs archives familiales, Vichy tient d’ailleurs une place très importante !

guillemets début Quand je feuillette nos vieux albums-photos,
j’ai l’impression que mon père et ses amis n’ont vécu qu’à Vichy… guillemets fin

Jean-Claude Tavernier
mars 2022

Archives, photographies et documents inédits témoignent de l’effervescence des étés à Vichy, de la diversité des spectacles mais aussi de la vie des musiciens de l’orchestre qui passaient ensemble et avec leurs familles plusieurs mois à Vichy, entre travail et loisirs.

Pour plus d’informations

Le site web du Musée de l’Opéra de Vichy
Sa page Facebook

Exposition jusqu’au 27 novembre 2021.
Du mardi au dimanche, de 14h à 18h (sauf jours fériés).

Autour de l’expo

8 juillet : concert à l’Opéra de Vichy – « L’art de la flûte »
18 juillet : concert typique de la Belle Epoque par l’Orchestre d’Harmonie de Vichy au kiosque de l’Hôpital
17 septembre : Journées Euopéennes du Patrimoine – concert du Quintet du Conservatoire dans l’expo