[Expo] Mission protection au Musée des Arts d’Afrique et d’Asie

Exposition "Mission protection" au Musée des Arts d'Afrique et d'Asie
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Se protéger des dangers est un besoin universel que le Musée des Arts d’Afrique et d’Asie vous propose d’explorer dans son exposition « Mission protection », à voir jusqu’au 3 novembre 2024.

A l’entrée de l’exposition, tournez la roue de la protection pour attirer la bonne fortune, trouver l’amour, se soigner ou éloigner les mauvais esprits. Dans la vitrine, amulettes de protection et instruments de divination de différentes époques et différentes cultures montrent l’universalité du besoin de se rassurer et de se protéger.

Pharmacopée, super-héros et au-delà

De salle en salle, on découvre les croyances qui accompagnent l’humain tout au long de sa vie et les objets chargés de symbole ou de magie qu’il utilise pour se protéger.

C’est un voyage qui nous emmène dans de nombreuses cultures, comme la Chine avec l’idée que le corps humain, tout comme le monde extérieur est traversé par des énergies vitales qu’il faut équilibrer pour être en bonne santé. Mais les croyances magiques sont aussi très présentes pour se protéger des dangers avec des animaux symboles de puissance.

Dans d’autres cultures, on fait appel à des guérisseurs.
Le musée possède de nombreuses pièces très anciennes ou plus actuelles dans ses collections. On peut voir par exemple une armure de chaman très impressionnante datant du 20e siècle.

Le contemporain est aussi présent avec les figures de super-héros qui reprennent les symboles universels des protecteurs présents dans de nombreuses religions.

Quand la vie s’achève et que s’affiche le « Game over », il faut alors accompagner le défunt dans son dernier voyage avec des objets dans lesquels on trouve la notion de protection mais aussi les figures tutélaires des ancêtres.

Pour compléter votre visite, une conférence sera donnée par Anne Depigny, collectionneuse et commissaire d’expositions, le samedi 21 septembre à 15h, à l’occasion des Journées du Patrimoine : « Dieux, talismans et décoctions : la panoplie de Chine ».

Informations utiles

Mission protection

Du 20 avril au 3 novembre 2024 du mardi au dimanche de 14 h à 18 h.
Ouvert les jours fériés, fermé le lundi. Ouvert aux individuels et aux groupes.

Musée des Arts d’Afrique et d’Asie
16 avenue Thermale
03200 VICHY

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[Expo] Le fabuleux destin du Prince d’Annam à Vichy

Exposition sur le Prince d'Annam au Musée des arts d'Afrique et d'Asie
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Dans une belle exposition à voir jusqu’au 3 novembre 2024, le Musée des Arts d’Afrique et d’Asie raconte l’histoire romanesque de Hàm Nghi, empereur en exil et artiste. Un destin lié à la Reine des villes d’eaux puisque le Prince d’Annam est venu 25 fois en cure à Vichy.

Amandine Dabat, Commissaire de l’exposition est l’arrière-arrière-petite-fille de Hàm Nghi, empereur exilé devenu Prince d’Annam. Elle a publié une thèse de doctorat sur la vie et la production artistique de son illustre ancêtre, toujours considéré au Viêt Nam comme un empereur patriote qui a résisté et lutté pour son pays.

A travers sa correspondance, ses objets et ses œuvres, l’exposition nous emmène du Viêt Nam à Alger, en passant par Vichy où le Prince d’Annam est venu 25 fois en cure.

De l’Indochine de Hàm Nghi à l’exil du Prince d’Annam

Le voyage commence au Viêt Nam, à Huê dans un contexte politique mouvementé où se succèdent plusieurs empereurs. Hàm Nghi devient empereur à 13 ans en 1884.
En 1885, après la bataille de Hué perdue contre les français, il prend la fuite dans les montagnes où il se cachera pendant trois ans. C’est une période de sa vie dont il ne parlera jamais.

Il est trahi par quelqu’un de sa garde et fait prisonnier politique. La France décide de l’exiler à Alger.

L’art pour s’évader

Arrivé à Alger comme prisonnier politique, il n’a pas besoin de travailler pour vivre. Que faire de sa vie ?
Il est un tout jeune homme qui a tout perdu, jusqu’à son identité puisqu’on lui enlève son nom d’empereur. Il devient le Prince d’Annam.

Toute sa vie, il portera le costume traditionnel et le turban, seule façon de conserver son identité vietnamienne. Il ne devait pas passer inaperçu dans les rues de Vichy lors de ses nombreux séjours.
Il sera sans nouvelles de sa famille pendant 10 ans et se construira une nouvelle vie, une vie d’artiste.

Son entourage ayant remarqué son intérêt pour les arts lui propose des cours.
L’art sera pour lui une manière de se recréer un espace de liberté intérieure grâce à la pratique du dessin, de la peinture et de la sculpture.
Il a l’occasion de voyager en France et de fréquenter les milieux artistiques et culturels.
Il sera l’élève de Rodin et copiera les maîtres. Dans des tableaux « à la manière de », on retrouvera le mouvement impressionniste, pointilliste ou encore l’influence de Paul Gauguin.

Il aime peindre la beauté de la nature et rendre la lumière sur un paysage.

Malheureusement, la plupart de ses œuvres ont disparu dans l’incendie de sa villa d’Alger au moment de l’indépendance de l’Algérie.
Pourtant, il avait l’habitude d’offrir ses tableaux et comme il est souvent venu à Vichy, il y a peut-être des toiles qui dorment encore dans les greniers de l’Allier…

Il est bien intégré dans le milieu artistique et se crée un réseau social et amical, comme en témoigne sa correspondance et les photos de l’époque où on le voit très entouré. Quand il vient à Vichy, il retrouve des amis, profite de l’animation de la cité thermale, joue au golf et va au théâtre. Dans sa tenue traditionnelle, il ne passait pas inaperçu !

Exposition sur le Prince d'Annam au Musée des Arts d'Afrique et d'Asie

Dans les vitrines, on peut voir sa palette et ses pinceaux, mais aussi des objets personnels marqués de son monogramme Tu’ Xuân. C’est surnom qu’il avait enfant et qui signifie « fils du printemps ». Il l’utilisera comme nom d’artiste et signera ainsi ses toiles.

Une famille

En 1904, il épouse Marcelle Laloë, fille du président du tribunal d’Alger avec qui il aura trois enfants.
Il y aura même des cartes postales de leur mariage !
Il fait construire une villa sur les hauteurs d’Alger et partage son temps entre la vie de famille et la pratique artistique.

A la fin de l’expo, on peut voir une vidéo tournée en 1941 où on aperçoit le Prince d’Annam. Une silhouette émouvante dans sa tenue traditionnelle.

Noyant, un village multiculturel

Le destin du Prince d’Annam trouve un écho dans la diaspora vietnamienne en France et l’exposition se termine avec une évocation du village de Noyant d’Allier, avec des photos et des témoignages de ses habitants.

En 1914, le Prince d’Annam rêvait d’exposer à Vichy. Le Musée des Arts d’Afrique et d’Asie réalise son souhait en 2024 avec cette belle exposition dédiée à ce personnage au destin hors du commun, empereur exilé qui a trouvé dans l’art une liberté et une identité dont on l’avait privé.

Venez découvrir l’histoire de Hàm Nghi, empereur devenu le premier artiste moderne vietnamien formé aux Beaux-Arts par des français comme Auguste Rodin.

Pour compléter votre visite, une conférence est proposée par Amandine Dabat, Commissaire de l’exposition, le samedi 28 septembre à 15h.

Informations utiles

L’art en exil – Hàm Nghi, Prince d’Annam (1871-1944)

Du 20 avril au 3 novembre 2024 du mardi au dimanche de 14 h à 18 h.
Ouvert les jours fériés, fermé le lundi. Ouvert aux individuels et aux groupes.

Musée des Arts d’Afrique et d’Asie
16 avenue Thermale
03200 VICHY

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1 grande expo et 4 résidences photographiques pour l’édition 2024 du Festival Portrait(s)

Festival Portrait(s) à Vichy en 2024
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Petit changement d’image pour l’édition 2024 de Portrait(s). La grande exposition du Grand Établissement Thermal est désormais consacrée à un seul photographe et le festival accueille 4 photographes en résidence.

Nadav KANDER au Grand Établissement Thermal

Si le photographe Nadav Kander est très connu pour ses portraits de personnalités, l’exposition monographique du Grand Établissement Thermal qui lui est consacrée montre aussi son travail sur les paysages et ses reportages dans des lieux désertés.
Ses images nous emmènent dans un univers poétique où tout semble si fragile et dont il se dégage une étrange douceur.

Nadav Kander réalise également des vidéos. L’une d’elles, proposée dans l’exposition m’a particulièrement touchée.
Réalisé en 2017 quand le tableau Salvator Mundi de Léonard de Vinci a été exposé avant d’être vendu aux enchères, ce film montre le regard et l’émotion qu’on peut avoir devant une œuvre d’art.

Dialogue architectural entre Vichy et Baden-Baden

Patrick Tournebœuf est connu pour son approche documentaire et plasticienne de l’architecture.

Il est l’un des photographes en résidence cette année et son travail sur Vichy et Baden-Baden est présenté sur le parvis du Palais des Congrès.

Il livre une vision parallèle des deux cités thermales, inscrites au Patrimoine mondial de l’UNESCO avec les Grandes villes d’eaux d’Europe. Ses images sont magnifiques et son regard aiguisé m’a fait voir différemment certains lieux pourtant bien connus de ma ville.

Une édition sportive pour cette année olympique

En cette année olympique, deux des photographes en résidence ont travaillé sur le thème du sport.

Devant l’église Saint-Louis, Christophe Darbelet met à l’honneur le sport amateur en allant à la rencontre de jeunes footballeurs de l’agglomération.
Il a capturé leur regard juste avant de tirer au but.

Le photographe basé à Vichy connait bien la région et a choisi dans les paysages environnants des images qui évoquent le foot, étendant les limites du terrain de jeu bien au-delà du stade.

La jeune photographe américaine Arielle Bobb-Willis met en scène une vingtaine d’athlètes professionnels, semi-professionnels et handisports de toutes disciplines confondues et qui sont venus profiter des infrastructures de Vichy la sportive.

Des images parfois surréalistes et très colorées que l’on peut voir au bord de l’Allier.

Des expos gratuites au 4 coins de la ville

Les expositions (toutes gratuites) sont à voir dans différents lieux de Vichy, au gré de vos balades.

Du côté du Pôle Universitaire, Christophe Acker donne la parole aux étudiants du CAVILAM avec une série de portraits et un film réalisé pendant sa résidence.

Dans le Hall des Sources, on retrouve les projets pédagogiques de Portrait(s) avec les actions d’initiation à la photographie en milieu scolaire qui ont lieu chaque année et La voix du regard, carte blanche à Brigitte Patient, qui propose l’analyse d’une photographie de Nelli Palomäki.

Festival Portrait(s)

Jusqu’au 29 septembre 2024 à Vichy.

Retrouvez toutes les informations sur la page du Festival Portrait(s) 2024.

[Expo] Explorez les Planète(s) Decouflé au CNCS

exposition Planète(s) Decouflé au CNCS
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Philippe Decouflé ! Ce nom évoque pour moi la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques d’Albertville, avec ces danseurs tournant dans les airs et ces costumes incroyables.
Plus récemment, j’ai vu son spectacle Stéréo à l’Opéra de Vichy. Un savoureux mélange de rock, de danse, d’humour et d’énergie.

L’exposition qui lui est consacrée m’a permis de découvrir quatre décennies de création du chorégraphe et de sa compagnie DCA. Prêt à voyager dans les univers multiples de Philippe Decouflé ?
Embarquement jusqu’au 5 janvier 2025 au CNCS !

ATTENTION. Si vous n’avez pas vu l’expo et souhaitez garder la surprise pour votre prochaine visite cet article comporte de nombreuses photos.

Métamorphose, Matière et Anatomie

Dès les premières vitrines, la créativité sans limite du chorégraphe apparait dans les mélanges de matières et les inventions qui modifient le corps des danseurs, en montrent l’intérieur ou jouent avec les formes et les couleurs. On y voit des robes siamoises, des costumes d’écorchés brodés de matières précieuses ou encore des kimonos faits de foulards Hermès. Chaque spectacle est l’occasion de nouvelles inventions.

Carnets d’un créateur

Comment naissent toutes ces idées ? Des carnets remplis de notes et de croquis accompagnent Philippe Decouflé dans ses recherches graphiques. C’est magique de voir que des petits dessins esquissés rapidement donneront vie à tout un monde en mouvement et plein de personnages incroyables.

Planète Kaléidoscopique

Ces deux salles nous plongent dans la pénombre où tournent les miroirs, les boules à facette et les tenues des danseurs sur fond de vidéos « decouflesques ».

Couleurs, ombre et noir et blanc

Sur la planète Vivaldis, les tenues tricotées offrent une explosion de couleurs au rythme des Quatre Saisons dans le décor naturel du Parc de la Vanoise.

Si la couleur est très présente, le jeu des contrastes du noir avec le blanc, et celui des ombres qui jouent avec les costumes, permet de créer des formes et des découpes.

Les extraits vidéos présents tout au long de l’expo montrent bien les effets créés par le mouvement de la danse. Être danseur dans la compagnie DCA, c’est aussi se glisser dans des tenues parfois étonnantes et pas forcément faciles à porter et à danser.

Planète Micro / Macro

Nous arrivons sur une planète inconnue peuplée de microbes et de silhouettes bizarres qui prennent vie par le mouvement de la lumière et une bande-son étrange. Un mélange de tous les arts de la scène représentatif du travail de Philippe Decouflé.

Planète JO

L’exposition se termine par une cérémonie d’ouverture restée dans les mémoires.

Faites un dernier tour de piste avec les athlètes des JO de 1992 à Albertville.
Un tour de piste joyeux et entrainant…ou deux…ou trois… On n’a pas envie de s’arrêter !

C’est un voyage imaginaire ou chaque planète est un monde chorégraphique dans l’univers poétique, foisonnant et inventif de Philippe Decouflé.

Après avoir visité cette belle expo, je n’ai plus qu’une envie, revoir la cérémonie d’ouverture des Jeux d’Albertville pour prolonger un peu ce voyage.

Plus d’informations

Exposition Planète(s) Decouflé
jusqu’au 5 janvier 2025 au CNCS de Moulins.

Le site du CNCS
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Son compte Instagram

Le site de la compagnie DCA : cie-dca.com

[Expo] D’une scène à l’autre, l’Opéra romantique à travers l’Europe

exposition D’une scène à l’autre, l’Opéra romantique à travers l’Europe au Musée de l'Opéra de Vichy
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La nouvelle exposition du Musée de l’Opéra de Vichy s’inscrit parfaitement dans la thématique 2024 de la ville : Vichy l’Internationale. Elle fait suite à l’exposition 2023 qui était consacrée à l’Opéra français produit sur la scène de l’Opéra de Vichy pendant plus d’un demi siècle. Cette année, vous y verrez les opéras des autres nations et leurs particularités.

Le 19e siècle a été un siècle en mouvement, de lutte et de révolutions et la musique et l’opéra ont pleinement participer à une certaine émancipation des peuples.

L’exposition débute avec Mozart. Même s’il s’inscrit dans la période classique viennoise, avant la période romantique, il était impossible ne pas évoquer ce génie prolifique qui a écrit dans tous les styles, en allemand et en italien.

Le romantisme italien avec Rossini, Donizetti, Bellini et Verdi

Le voyage commence en Italie. La production lyrique italienne ne se limite pas au Bel Canto.
Rossini va vouloir contrôler ses partitions et les ornementations qu’il souhaite. Son célèbre Barbier sera donné à Vichy pendant plus d’un demi-siècle.
Donzetti et Bellini lui succèdent et introduisent une nouvelle poétique et un romantisme naissant avec par exemple Norma ou Lucie de Lammermoor.

Rossini et Donizetti arrêtent leur carrière assez tôt, Bellini meurt à 35 ans, laissant ainsi le champ libre à Verdi qui va alors dominer toute la scène italienne.
On retient ses airs populaires et le peuple italien va s’identifier à ses œuvres comme avec l’air du chœur des esclaves de Nabucco ou encore Aïda où un peuple lutte pour sa survie.

L’opéra allemand

Le romantisme nait en Allemagne au début du 19e siècle. On retrouve les sentiments et les émotions individuels, d’abord en littérature puis en musique.

On doit à Beethoven l’une des premières œuvres romantiques allemandes, avec son seul opéra Fidelio, l’histoire d’une femme qui se travesti en homme et devient gardien de prison pour sauver son mari injustement accusé.

Mais c’est le Freischütz de Carl Maria von Weber qui est considéré comme le premier « vrai » opéra romantique allemand, une histoire tirée d’un conte populaire où un homme passe un pacte avec un démon dans une atmosphère et avec une musique très évocatrices.

Richard Wagner est l’un des compositeurs les plus influents du siècle qui va dominer la création lyrique allemande. Sa production est entièrement basée sur les légendes nordiques avec des opéras dantesques qui amènent du nouveau sur scène.

L’Opéra russe

Au 18e siècle, l’Opéra italien avait envahi l’Europe et les tsars ne faisaient appel qu’à des compositeurs étrangers. L’Opéra russe va naitre au début du 19e siècle avec Une vie pour le tsar de Mikhaïl Glinka, une œuvre qui s’appuie sur le folklore, la tradition et l’histoire russe.

La musique de Puccini

Nous fêtons cette année les 100 ans de la mort de Puccini et les 120 ans de la création de Madame Butterfly. Il va porter au plus haut l’exaltation des sentiments.

L’Opéra d’Europe centrale et espagnol

Les compositeurs développent un opéra spécifique qui s’appuie sur le folklore local, mais aussi avec une prosodie spécifique où on va écrire la musique pour la langue du pays.
La fiancée vendue, Le château de Barbe Bleue et La vida breve sont évoqués dans cette dernière alcôve de l’exposition.


Ce voyage d’Opéra en Opéra, de pays en pays, est l’occasion de voir énormément de documents, partitions, croquis préparatoires, maquettes de décors ou affiches anciennes, ainsi que des extraits vidéos.
Autant de trésors mis en avant par le Musée de l’Opéra pour nous raconter l’histoire de l’Opéra romantique en Europe

Pour plus d’informations

Le site web du Musée de l’Opéra de Vichy
Sa page Facebook

Exposition jusqu’au 11 novembre 2024.
Du mardi au dimanche, de 14h à 18h (sauf jours fériés).

[Expo] Vichy, l’internationale. Deux siècles d’ouverture au Monde

Exposition "Vichy, l'internationale"
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Après le succès de la grande exposition sur les « 2000 ans d’histoire de la Reine des villes d’eaux » en 2019, Vichy s’expose à nouveau.
Un parcours thématique en 5 parties raconte Vichy la cosmopolite. On découvre sa clientèle internationale, son rôle diplomatique, les événements sportifs et artistiques qui s’y sont déroulés, son architecture éclectique et son rayonnement international grâce aux nombreux objets, documents, affiches ou lettres présentés et qui nous plongent dans la petite et la grande Histoire.
Suivez le tapis rouge et embarquez pour un beau voyage !

Poussez la porte de l’hôtel International

Si l’exposition se déroule dans les galeries du Centre Culturel de Vichy, l’entrée se fait exceptionnellement par le hall de l’ancien hôtel l’International. Une occasion rare de pousser la porte de ce lieu habituellement fermé au public. Admirez la verrière et suivez le tapis rouge, le voyage va commencer…

Attention au départ !

Deux luxueux compartiments donnent envie de s’installer et de regarder défiler le paysage.
Montez à bord du Vichy Express de 1904 qui desservait la cité thermale depuis la gare de Lyon en 5 heures (cela laissera sans doute quelques habitués du Paris-Clermont rêveurs…).
Vous préférerez peut-être les confortables sièges du Londres-Vichy de 1926, qui permettait aux Londoniens d’arriver en moins de 24 heures.

La première thématique abordée est Le voyage à Vichy.

Quittons nos luxueux compartiments, nous voici à la gare de Vichy.
On venait de loin et la clientèle fortunée aimait le luxe, dans sa vie quotidienne et dans ses déplacements.
Sur d’anciennes photos, on voit les voitures des grands hôtels de la ville attendant les voyageurs, et aussi le luxueux Salon d’Honneur de la gare (aujourd’hui disparu) où étaient organisées les réceptions d’accueil ou de départ des Grands de ce Monde.

Juste à côté, voici le salon d’attente de l’aéroport. Car on venait aussi en avion à Vichy, avec des liaisons aériennes régulières à partir de 1930.

Pour ces voyageurs venus du Monde entier, il était important de garder le contact avec les proches pendant son séjour. La Poste avait donc un rôle capital et celle construite en 1935 se voulait une des plus modernes au monde. Son standard téléphonique permettait de joindre tous les continents et même les navires en mer !

La Compagnie Fermière qui gérait le domaine thermal à l’époque éditait ses propres journaux (et en plusieurs langues) dans lesquels elle insérait de la publicité. Il fallait que Vichy soit connue partout pour donner l’envie d’y séjourner. On peut aussi voir les nombreux guides dans toutes les langues destinés aux visiteurs étrangers.

Mais qui étaient ces visiteurs venus du monde entier ?

La projection d’un film tourné dans le parc des Sources en 1926, et issu des archives de la planète du musée Albert Kahn, nous plonge dans l’effervescence et l’atmosphère de l’époque. Ce film muet a été sonorisé avec des conversations dans différentes langues. Immersion garantie dans Vichy la cosmopolite !

Les visiteurs de différentes nationalités ont témoigné de leur séjour dans la station thermale dans des lettres, des livres ou encore des aquarelles.

Dans leurs récits, la vision de Vichy est parfois horrible mais la cure est efficace.
Ils décrivent souvent leurs journées avec beaucoup de détails et on peut voir l’évolution de la station d’années en années en étudiant les différentes correspondances de ces hôtes prestigieux.

On y rencontre aussi des personnages au destin particulier qui ont laissé une trace dans l’histoire de leur pays et qui ont séjourné dans la ville thermale.

Angleterre, Pologne, Russie, Espagne, Brésil, États-Unis, le Monde entier se retrouvait à Vichy.

Qui dit nationalités étrangères, dit confessions étrangères. Un temple protestant, une synagogue sont construits. On évoque aussi la Maison du Missionnaire qui accueillait des missionnaires venus en cure à Vichy.
Au XIXe siècle, Vichy était LA station thermale des colonies, où on venait pour y soigner des maladies coloniales comme le paludisme, attirant ainsi une clientèle à la fois civile et militaire. Au moment de la décolonisation, Vichy était une destination déjà connue des rapatriés qui y ont été accueillis.

Vichy et la diplomatie

Les souverains et chefs d’États venaient à Vichy. La station thermale était la couverture idéale pour les tractations internationales discrètes, au prétexte de la cure.
De nombreux documents nous laissent imaginer les coulisses de l’histoire et les événements importants pour les relations internationales qui ont pu se dérouler discrètement à Vichy…

On peut aussi voir une belle galerie de chefs d’États et de têtes couronnées. Des personnalités souvent hautes en couleurs qui ont laissé des anecdotes souvent drôles pendant leur séjour à Vichy.

La dimension économique est bien présente aussi. Lors de leur séjour, ils visitent des installations modernes et voient les richesses de la régions et les infrastructures à la pointe dans le domaine agricole ou industriel. Une publicité de plus pour la Reine des villes d’eaux, le rayonnement du Bourbonnais et l’occasion de faire des affaires.

Le Prince d’Annam est venu 25 fois à Vichy entre 1893 et 1936. Il a fait de nombreuses peintures pendant ses séjours. Une belle exposition lui est actuellement consacrée au Musée des Arts d’Afrique et d’Asie.

Les ambassadeurs

Cet aspect diplomatique de Vichy va culminé pendant la période 39-45 quand le gouvernement français s’installe dans la ville.
Une situation absolument unique où, pendant 2 à 4 ans, les représentants diplomatiques de plusieurs dizaines de pays cohabitent dans un même lieu : l’hôtel « Les Ambassadeurs ».

Walter Stucki, une figure connue de tous les Vichyssois est bien sûr évoquée, notamment avec le cadeau offert par la ville à la fin de la guerre : une vaisselle d’argent prêtée par son petit-fils pour cette exposition.

Le sport et les spectacles

A partir de la fin du 19e siècle, la cure inclus les soins mais aussi l’activité physique.
Vichy se dote d’infrastructures sportives comme le vélodrome, le golf, le tennis ou le lac d’Allier.
Elle y accueille de grandes compétitions internationales.

Après le sport, le spectacle. L’Opéra est un lieu incontournable qui accueillera les plus grands artistes au fil des époques.
Un grand panneau de décor et de nombreux documents, films et objets témoignent de la vie culturelle intense dans la Reine des villes d’eaux. L’opéra avait son propre atelier de décor et un orchestre en résidence.

Pour distraire les curistes, on y donnait un opéra tous les 3 soirs et il ne fallait pas assister au même spectacle deux fois pendant les 3 semaines que durait la cure. Imaginez la programmation !

Pour compléter votre visite, le Musée de l’Opéra de Vichy propose actuellement l’exposition « D’une scène à l’autre », consacrée à l’Opéra romantique à travers l’Europe.

D’autres distractions ponctuaient la saison, comme les Fêtes Vénitiennes ou la visite de Buffalo Bill.

La ville d’eaux internationale

La thématique suivante est consacrée à la ville d’eaux dans sa dimension internationale.
L’inscription de Vichy au Patrimoine de l’UNESCO avec les Grandes villes d’eaux d’Europe a mis l’accent sur cette particularité des villes thermales.
Architecture des installations thermales et de la ville, mécano-thérapie, verres de cure, tous ces éléments communs sont présents ici, complétés par des plans et des maquettes qui mettent en avant le côté éclectique et l’influence étrangère dans toute la ville.

Une série de tableaux, commande faite au peintre Toby Wright par la ville montrent le regard d’un peintre sur les lieux les plus emblématiques de Vichy. Vous avez peut-être croisé Toby Wright pendant qu’il peignait ces tableaux sur le motif il y a quelques semaines.
Pour lui, le tableau n’est pas une photographie. Il interprète ces monuments, en particulier en retravaillant la lumière pour mettre en avant des détails de l’architecture, en mélangeant les lumières des différents moments de la journée.

Vichy s’exporte dans le monde entier

On pense bien sûr aux pastilles et à l’eau de Vichy dont on peut voir des étiquettes dans toutes les langues, mais les soins aussi s’exportent comme la douche de Vichy.
On trouve aussi des sources Vichy dans d’autres pays du Monde, preuve du rayonnement de la ville à l’international.

L’exposition se termine par une visite aux figures emblématiques de Vichy qui ont marqué la scène internationale comme les écrivains Valery Larbaud et Albert Londres, mais aussi des artistes et des architectes qui ont contribué à des projets internationaux témoignant de l’influence mondiale de la ville.

Dans la toute dernière salle, on peut voir une gouache du cabinet d’architecture Percilly-Brière pour des pavillons de l’exposition universelle de 1937, qui comprenaient des éléments de coupoles avec les peintures de Raymond Martinez. Une de ces peintures a été mise à plat et orne maintenant l’entrée du Centre Culturel de Vichy.

Le voyage se termine avec des maquettes du sculpteur Rivoire qui a travaillé pour des paquebots transatlantiques.
Un exemplaire monumental de la Diane au lévrier trônait dans le grand salon du paquebot L’Atlantique et un bronze représentant Neptune tiré par un cheval marin se trouvait à bord du Normandie.


Un grand merci à Antoine Paillet, commissaire de l’exposition, pour sa visite passionnante et pleine de petites anecdotes.

Infos pratiques

Exposition Vichy, l’Internationale – deux siècles d’ouverture au monde
Du 4 mai au 11 novembre 2024
Ancien hôtel International 26 rue du Maréchal Foch à Vichy.

Toutes les informations sur le site de la ville.

Les expositions partenaires

Complétez votre visite dans les musées de la ville qui proposent également des expositions sur le thème de Vichy l’Internationale.

Exposition au Musée de l'Opéra de Vichy expo expo à la Maison Albert Londres
Cliquez sur les affiches pour plus d’infos.
Tarif réduit sur présentation de votre ticket des expos partenaires.

Le CNCS vous invite aux cabarets !

Exposition "Cabarets !" au CNCS
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Du foyer qui accueille les spectateurs du soir à la grande salle évoquant le célèbre escalier des Folies Bergère, le parcours de l’exposition montre les grandes maisons parisiennes et les artisans d’art qui œuvrent ensemble en coulisses.
Cette grande tradition du cabaret inspire aussi la couture et n’empêche pas les nouvelles formes d’émerger avec des spectacles plus contemporains comme l’effeuillage ou les « Freaks ».
Un univers à découvrir au CNCS jusqu’au 30 avril 2024.

Bienvenue au cabaret !

Avant le spectacle, entrez dans l’ambiance feutrée du foyer aux murs recouverts d’affiches et de programmes.
De grandes égéries du cabaret sont réunies autour du piano. Michou, Dalida ou encore Jean-Marie Rivière ont revêtu leurs habits de lumière et sirotent une coupe de champagne avant d’entrer en scène.
Juste à côté, dans la loge, les costumes et accessoires sont là. Chaussures extravagantes, chapeaux aux plumes incroyables attendent les artistes pour la transformation.


Attention, le spectacle va commencer !

Dans les coulisses des grandes maisons

Moulin Rouge, Paradis Latin, Crazy Horse ou Lido, ces noms évoquent les grandes revues, les costumes à plumes et à paillettes et la fête.
Les plus anciens cabarets sont présentés avec les costumes de leurs revues aux noms aussi évocateurs que Féérie, l’Oiseau Paradis ou C’est Magique.

A côté des vitrines, des vidéos montrent les coulisses de la création d’un spectacle.
Plumassier, chausseur, costumières, chorégraphes et danseurs en répétitions permettent d’apprécier l’exigence et l’excellence de ces artisans et artistes, et les heures de travail pour que le spectacle soit parfait.

J’ai beaucoup pensé aux Croqueuses de Paris en revoyant le Moulin Rouge.
Il y a 2 ans presque jour pour jour, nous avions eu la chance de dessiner les coulisses de ce lieu mythique et j’y avais croqué la robe de cancan accrochée au milieu des costumes des différents tableaux de la revue. Un souvenir inoubliable !

J’ai regretté que les tenues exposées ne soient pas plus mises en lumière comme elles le sont en spectacle, où les matières colorées, les plumes et les paillettes scintillent sous les projecteurs et éblouissent les spectateurs.
Les vitrines de cette expo sont peu éclairées et les costumes restent un peu dans la pénombre (comme les spectateurs attablés dans salle ?). On perd à mon avis un aspect important du cabaret, même si les costumes sont magnifiques.

L’art de l’effeuillage et le monde des « Freaks »

Le parcours se poursuit avec la couture, l’art de l’effeuillage, le burlesque et les « Freaks ».
Ces versions plus intimistes et contemporaines du cabaret brouillent parfois les codes vestimentaires et mêlent les matières pour créer des personnages parfois ambigus et provocants.

Le grand final

Dans la lumière tamisée de la dernière salle, quelques tables rondes aux petites lampes colorées font face à l’impressionnant manteau d’escalier des Folies Bergère.
On admire une dernière fois quelques costumes en écoutant des chansons dont le refrain nous accompagnera encore un peu après la visite.

Plus d’informations

Exposition Cabarets !
jusqu’au 30 avril 2024 au CNCS de Moulins.

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Festival Portrait(s) 2023 à Vichy jusqu’au 1er octobre

Festival Portrait(s) Vichy 2023
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C’est sous le Dôme du Grand Établissement Thermal que sont exposés les photographes choisis pour l’édition 2023 du rendez-vous photographique de Vichy. Une belle sélection à découvrir jusqu’au 1er octobre 2023.

Dès l’entrée, la série Quadrille nous montre des seniors vichyssois dans les lieux emblématiques de la ville. Des portraits décalés et plein de peps, comme les modèles qui se sont prêtés au jeu de la photographe en résidence Letizia Le Fur. Peut-être reconnaitrez-vous certains de vos amis…

Un peu plus loin, Jacques Sonck donne à voir un échantillon excentrique de la société flamande des années 1970, tandis que Gilles Leimdorfer est allé à la rencontre d’anciennes miss qui se sont replongées dans leur souvenirs.

L’exposition se poursuit à l’étage, avec des portraits de jeune engagés, en costumes d’apparat ou simplement de face après la première coupe réglementaire ou en camouflage.
Stéphane Lavoué a rencontré ces jeunes dans différentes écoles et centres de formation militaires.
Certaines images nous montrent aussi des moments « en coulisses » quand ils se préparent avant une cérémonie, comme celle de ces marins juste en haut de l’escalier (ma préférée de la série).

Vincent Fournier évoque l’exploration spatiale, Valentin Abad présente un travail entre photographie et sculpture alors que Benni Valson transforme un « rituel » de vacances en une série évoquant le temps qui passe.

Tous sont mis en lumière avec d’autres photographes par l’agence Lambert Lambert qui a choisi pour l’occasion douze artistes aux univers très différents, entre travaux de commandes pour des magazines, recherches personnelles ou travail documentaire.

Le Grand établissement thermal est ouvert tous les jours de 11h à 18h.
C’est aussi une belle occasion d’admirer de plus près les fresques d’Alphonse Osbert à l’étage.

Festival Portrait(s) Vichy 2023

Erwin Olaf au bord de l’Allier

Sur l’esplanade d’Allier, la rétrospective consacrée à Erwin Olaf permet une fois de plus d’admirer le travail d’un grand photographe.

De ses portraits de marginaux à ses collaborations avec de grands magazines de mode, en passant par ses séries aux compositions soignées, entre cinéma et onirisme, c’est encore une superbe exposition offerte aux promeneurs du bord d’Allier !

Quand l’Opéra français était à l’affiche au Grand Casino de Vichy

Exposition Mon cœur s'ouvre à ta voix au Musée de l'Opéra de Vichy
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Affiches, programmes, partitions, costumes et décors sont réunis pour une rétrospective de l’Opéra français produit au Théâtre du Grand Casino de Vichy de 1901 à 1965. Une exposition à voir jusqu’au 26 novembre 2023 au Musée de l’Opéra de Vichy.

« Mon cœur s’ouvre à ta voix ». C’est une citation extraite de Sanson et Dalila qui donne son titre à la nouvelle exposition du Musée de l’Opéra de Vichy.
Plus de 150 documents sont réunis pour évoquer 44 opéras qui font partie du répertoire de l’Opéra français et qui ont été donnés au Théâtre du Grand Casino de Vichy.

A travers différentes thématiques, on découvre les compositeurs venus présenter leur œuvre à Vichy, le style propre à l’opéra français, les inspirations historiques et légendaires et les grandes mises en scène, mais aussi les auteurs et les œuvres les plus jouées dans le monde.

Une fois de plus, ce petit musée nous propose une exposition passionnante qui s’articule autour de documents précieux comme des affiches, des partitions, ou encore des dessins préparatoires.

Reproductions de décors, maquettes et photos d’époque se côtoient, faisant ainsi le lien entre la création des spectacles et les souvenirs de leurs représentation.

Pour plus d’informations

Le site web du Musée de l’Opéra de Vichy
Sa page Facebook

Exposition jusqu’au 26 novembre 2023.
Du mardi au dimanche, de 14h à 18h (sauf jours fériés).

La création marionnettique, tout un univers à découvrir au CNCS

Exposition Marionnettes au CNCS
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Avec sa nouvelle exposition « La Marionnette, instrument pour la scène », le Musée National du Costume et de la Scène nous offre un panorama de la scène marionnettique des années 1920 à nos jours.
Loin du traditionnel castelet et de Guignol, la marionnette prend ici des formes diverses, évoluant dans des univers propres à chaque compagnie où la seule limite semble être l’imagination des créateurs.

Quand on pense « marionnette », la première image qui nous vient est sans doute un castelet avec les marionnettes à gaine de Guignol. Peut-être aussi les marionnettes à fils et leurs personnages joliment costumés…
La marionnette contemporaine casse tous les codes et multiplie les techniques et les matières pour raconter des histoires d’une manière nouvelle, parfois légère et poétique, parfois beaucoup plus sombre.

Des formes et matières les plus simple aux marionnettes hyperréalistes à taille humaine, l’exposition décline les univers et les spectacles.

Possibilités infinies

Avant même de monter l’escalier qui conduit à l’exposition, le ton est donné : il faut s’attendre à tout !

Exposition Marionnettes au CNCS

L’atelier du marionnettiste, les carnets de l’auteur ou les notes du metteur en scène, c’est là que naît la marionnette. De l’imagination sans limite, des inspirations variées et des esthétiques sans cesse renouvelées proposées par les compagnies depuis des décennies.
Entrez dans le monde (ou plutôt les mondes) de la marionnette contemporaine…

Matières et formes marionnettiques

A partir des idées du créateur, la marionnette prend forme. Tout est prétexte à donner vie à l’histoire à raconter.
Quand la matière reste à l’état brut et que formes sont minimalistes, c’est l’action du manipulateur qui va les transformer et leur insuffler la vie.
Un peu plus loin, les arts plastiques et les arts de la scène se mélangent, s’écartent des formes figuratives et jouent avec la géométrie et l’abstraction.
Les compagnies n’hésitent pas à emprunter les procédés narratifs du cinéma et de la BD avec les ombres, les théâtres de papier ou les projections vidéos.

Le marionnettiste et son instrument

Toutes ces formes diverses sont autant de manières d’utiliser l’instrument-marionnette.
Car contrairement au théâtre où les acteurs interprètent un personnage, on est ici dans un dispositif singulier de jeu par objet interposé.
Comme le musicien, le manipulateur doit apprendre à maîtriser son instrument et c’est un travail permanent pour conserver sa virtuosité.

Les différentes formes marionnettiques posent aussi la question de la place du marionnettiste.
Est-il caché comme dans les castelets des origines, vêtu de noir derrière sa marionnette, faisant corps avec elle dans des formes hybrides ? Là encore, tout est possible.

Mécaniques oniriques

Les spectacles contemporains de marionnettes mettent aussi en scènes des figures mécaniques construites en mélangeant le métal et des matière plus naturelles, donnant vies à des créatures hybrides et oniriques, parfois inquiétantes.

Grandeur nature

Votre passage dans la dernière salle vous fera peut-être frissonner en voyant les regards de dizaines de marionnettes grandeur nature et hyper réalistes fixer sur vous.
Pour une fois, on a pas très envie qu’elles s’animent.
Mais sans leur manipulateur, elles ne sont que des objets, que des instruments pour la scène…