L’exposition consacrée à l’univers de Christian Lacroix et à ses créations pour le théâtre, l’opéra et la danse vient d’ouvrir ses portes au CNCS. Impossible d’attendre plus longtemps pour la visiter !
ATTENTION. Si vous n’avez pas vu l’expo et souhaitez garder la surprise pour votre prochaine visite cet article comporte de nombreuses photos.
A l’entrée de l’exposition, les dessins de Christian Lacroix tapissent les murs et une vidéo le montre en train d’esquisser des personnages. Un petit aperçu de la richesse de son travail qui nous attend au premier étage…
Du baroque à toutes les époques
Baroque et foisonnant, c’est l’univers de Christian Lacroix qui réinvente les costumes en ajoutant sa touche avec des ajouts ou des mélanges de matières et de textures. Souvent, il utilise des costumes anciens qu’il démonte et réutilise dans ses nouvelles créations.
L’exposition est un voyage au fil du temps, du XVIIe siècle à nos jours. De salle en salle, nous sommes passé en douceur d’une époque à une autre, admirant chaque costume avec attention pour tenter d’en voir tous les détails. Il faudrait sans doute plusieurs visites pour ne rien manquer !
L’histoire n’est pas la seule source d’inspiration pour Christian Lacroix qui puise aussi dans la mythologie, les voyages ou ses souvenirs d’enfance. Il imagine des personnages ailés ou en cuirasse et casque à plumes, des robes de mariées aux dentelles et broderies anciennes et des costumes inspirés par les santons de Provence.
Oserez-vous pénétrer dans la dernière salle où vous attendent dans la pénombre des anges et des démons ? Ces figures inquiétantes et squelettiques qui nous observent vont-elles se mettre à bouger ? Les anges accrochés au plafond vont-ils s’envoler ?
Cette superbe exposition montre le goût de Christian Lacroix pour les mélanges de matières et d’époques dans lesquelles il pioche selon son inspiration mille petits détails pour les réunir dans des créations théâtrales et baroques. Magnifique !
Plus d’informations
Exposition Christian Lacroix en scène jusqu’au 4 janvier 2026 au CNCS de Moulins.
Philippe Decouflé ! Ce nom évoque pour moi la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques d’Albertville, avec ces danseurs tournant dans les airs et ces costumes incroyables. Plus récemment, j’ai vu son spectacle Stéréo à l’Opéra de Vichy. Un savoureux mélange de rock, de danse, d’humour et d’énergie. L’exposition qui lui est consacrée m’a permis de découvrir quatre décennies de création du chorégraphe et de sa compagnie DCA.Prêt à voyager dans les univers multiples de Philippe Decouflé ? Embarquement jusqu’au 5 janvier 2025 au CNCS !
ATTENTION. Si vous n’avez pas vu l’expo et souhaitez garder la surprise pour votre prochaine visite cet article comporte de nombreuses photos.
Métamorphose, Matière et Anatomie
Dès les premières vitrines, la créativité sans limite du chorégraphe apparait dans les mélanges de matières et les inventions qui modifient le corps des danseurs, en montrent l’intérieur ou jouent avec les formes et les couleurs. On y voit des robes siamoises, des costumes d’écorchés brodés de matières précieuses ou encore des kimonos faits de foulards Hermès. Chaque spectacle est l’occasion de nouvelles inventions.
Carnets d’un créateur
Comment naissent toutes ces idées ? Des carnets remplis de notes et de croquis accompagnent Philippe Decouflé dans ses recherches graphiques. C’est magique de voir que des petits dessins esquissés rapidement donneront vie à tout un monde en mouvement et plein de personnages incroyables.
Planète Kaléidoscopique
Ces deux salles nous plongent dans la pénombre où tournent les miroirs, les boules à facette et les tenues des danseurs sur fond de vidéos « decouflesques ».
Couleurs, ombre et noir et blanc
Sur la planète Vivaldis, les tenues tricotées offrent une explosion de couleurs au rythme des Quatre Saisons dans le décor naturel du Parc de la Vanoise.
Si la couleur est très présente, le jeu des contrastes du noir avec le blanc, et celui des ombres qui jouent avec les costumes, permet de créer des formes et des découpes.
Les extraits vidéos présents tout au long de l’expo montrent bien les effets créés par le mouvement de la danse. Être danseur dans la compagnie DCA, c’est aussi se glisser dans des tenues parfois étonnantes et pas forcément faciles à porter et à danser.
Planète Micro / Macro
Nous arrivons sur une planète inconnue peuplée de microbes et de silhouettes bizarres qui prennent vie par le mouvement de la lumière et une bande-son étrange. Un mélange de tous les arts de la scène représentatif du travail de Philippe Decouflé.
Planète JO
L’exposition se termine par une cérémonie d’ouverture restée dans les mémoires.
Faites un dernier tour de piste avec les athlètes des JO de 1992 à Albertville. Un tour de piste joyeux et entrainant…ou deux…ou trois… On n’a pas envie de s’arrêter !
C’est un voyage imaginaire ou chaque planète est un monde chorégraphique dans l’univers poétique, foisonnant et inventif de Philippe Decouflé.
Après avoir visité cette belle expo, je n’ai plus qu’une envie, revoir la cérémonie d’ouverture des Jeux d’Albertville pour prolonger un peu ce voyage.
Plus d’informations
Exposition Planète(s) Decouflé jusqu’au 5 janvier 2025 au CNCS de Moulins.
Du foyer qui accueille les spectateurs du soir à la grande salle évoquant le célèbre escalier des Folies Bergère, le parcours de l’exposition montre les grandes maisons parisiennes et les artisans d’art qui œuvrent ensemble en coulisses. Cette grande tradition du cabaret inspire aussi la couture et n’empêche pas les nouvelles formes d’émerger avec des spectacles plus contemporains comme l’effeuillage ou les « Freaks ». Un univers à découvrir au CNCS jusqu’au 30 avril 2024.
Bienvenue au cabaret !
Avant le spectacle, entrez dans l’ambiance feutrée du foyer aux murs recouverts d’affiches et de programmes. De grandeségéries du cabaret sont réunies autour du piano. Michou, Dalida ou encore Jean-Marie Rivière ont revêtu leurs habits de lumière et sirotent une coupe de champagne avant d’entrer en scène. Juste à côté, dans la loge, les costumes et accessoires sont là. Chaussures extravagantes, chapeaux aux plumes incroyables attendent les artistes pour la transformation.
Attention, le spectacle va commencer !
Dans les coulisses des grandes maisons
Moulin Rouge, Paradis Latin, Crazy Horse ou Lido, ces noms évoquent les grandes revues, les costumes à plumes et à paillettes et la fête. Les plus anciens cabarets sont présentés avec les costumes de leurs revues aux noms aussi évocateurs que Féérie, l’Oiseau Paradis ou C’est Magique.
A côté des vitrines, des vidéos montrent les coulisses de la création d’un spectacle. Plumassier, chausseur, costumières, chorégraphes et danseurs en répétitions permettent d’apprécier l’exigence et l’excellence de ces artisans et artistes, et les heures de travail pour que le spectacle soit parfait.
J’ai regretté que les tenues exposées ne soient pas plus mises en lumière comme elles le sont en spectacle, où les matières colorées, les plumes et les paillettes scintillent sous les projecteurs et éblouissent les spectateurs. Les vitrines de cette expo sont peu éclairées et les costumes restent un peu dans la pénombre (comme les spectateurs attablés dans salle ?). On perd à mon avis un aspect important du cabaret, même si les costumes sont magnifiques.
L’art de l’effeuillage et le monde des « Freaks »
Le parcours se poursuit avec la couture, l’art de l’effeuillage, le burlesque et les « Freaks ». Ces versions plus intimistes et contemporaines du cabaret brouillent parfois les codes vestimentaires et mêlent les matières pour créer des personnages parfois ambigus et provocants.
Le grand final
Dans la lumière tamisée de la dernière salle, quelques tables rondes aux petites lampes colorées font face à l’impressionnant manteau d’escalier des Folies Bergère. On admire une dernière fois quelques costumes en écoutant des chansons dont le refrain nous accompagnera encore un peu après la visite.
Plus d’informations
Exposition Cabarets ! jusqu’au 30 avril 2024 au CNCS de Moulins.
Avec sa nouvelle exposition « La Marionnette, instrument pour la scène », le Musée National du Costume et de la Scène nous offre un panorama de la scène marionnettique des années 1920 à nos jours. Loin du traditionnel castelet et de Guignol, la marionnette prend ici des formes diverses, évoluant dans des univers propres à chaque compagnie où la seule limite semble être l’imagination des créateurs.
Quand on pense « marionnette », la première image qui nous vient est sans doute un castelet avec les marionnettes à gaine de Guignol. Peut-être aussi les marionnettes à fils et leurs personnages joliment costumés… La marionnette contemporaine casse tous les codes et multiplie les techniques et les matières pour raconter des histoires d’une manière nouvelle, parfois légère et poétique, parfois beaucoup plus sombre.
Des formes et matières les plus simple aux marionnettes hyperréalistes à taille humaine, l’exposition décline les univers et les spectacles.
Possibilités infinies
Avant même de monter l’escalier qui conduit à l’exposition, le ton est donné : il faut s’attendre à tout !
L’atelier du marionnettiste, les carnets de l’auteur ou les notes du metteur en scène, c’est là que naît la marionnette. De l’imagination sans limite, des inspirations variées et des esthétiques sans cesse renouvelées proposées par les compagnies depuis des décennies. Entrez dans le monde (ou plutôt les mondes) de la marionnette contemporaine…
Matières et formes marionnettiques
A partir des idées du créateur, la marionnette prend forme. Tout est prétexte à donner vie à l’histoire à raconter. Quand la matière reste à l’état brut et que formes sont minimalistes, c’est l’action du manipulateur qui va les transformer et leur insuffler la vie. Un peu plus loin, les arts plastiques et les arts de la scène se mélangent, s’écartent des formes figuratives et jouent avec la géométrie et l’abstraction. Les compagnies n’hésitent pas à emprunter les procédés narratifs du cinéma et de la BD avec les ombres, les théâtres de papier ou les projections vidéos.
Le marionnettiste et son instrument
Toutes ces formes diverses sont autant de manières d’utiliser l’instrument-marionnette. Car contrairement au théâtre où les acteurs interprètent un personnage, on est ici dans un dispositif singulier de jeu par objet interposé. Comme le musicien, le manipulateur doit apprendre à maîtriser son instrument et c’est un travail permanent pour conserver sa virtuosité.
Les différentes formes marionnettiques posent aussi la question de la place du marionnettiste. Est-il caché comme dans les castelets des origines, vêtu de noir derrière sa marionnette, faisant corps avec elle dans des formes hybrides ? Là encore, tout est possible.
Mécaniques oniriques
Les spectacles contemporains de marionnettes mettent aussi en scènes des figures mécaniques construites en mélangeant le métal et des matière plus naturelles, donnant vies à des créatures hybrides et oniriques, parfois inquiétantes.
Grandeur nature
Votre passage dans la dernière salle vous fera peut-être frissonner en voyant les regards de dizaines de marionnettes grandeur nature et hyper réalistes fixer sur vous. Pour une fois, on a pas très envie qu’elles s’animent. Mais sans leur manipulateur, elles ne sont que des objets, que des instruments pour la scène…
Plus d’informations
Exposition La Marionnette, instrument pour la scène jusqu’au 5 novembre 2023 au CNCS de Moulins.
Le Centre National du Costume de Scène nous raconte l’histoire du Ballet national de Marseille avec une scénographie qui entraine les visiteurs dans le mouvement continu de la danse et des créations hybrides de la compagnie. Une exposition à voir jusqu’au 30 avril 2023.
Dans les coulisses d’une compagnie de danse
On entre dans l’exposition par le vestiaire où sont suspendus, bien rangés et classés, les costumes de la compagnie. Les noms de Roland Petit et Zizi Jeanmaire sont évoqués au-dessus de nos têtes avec des accessoires ou des documents, archives des souvenirs des spectacles passés.
Ces tenues bien alignées, comme figées, vont s’animer dans les vitrines de l’exposition, mais avant, faisons un tour au bar du casino où d’étranges personnages viennent de terminer une répétition, ou attendent peut-être d’entrer en scène. Ces silhouettes ne prêtent aucune attention au visiteur, qui avance dans la pénombre jusqu’à la salle de contrôle et des extraits de ballets du BNM.
Répétitions et mouvements
Répétitions des mouvements dans la danse contemporaine, répétitions des danseurs qui travaillent encore et encore chaque geste chorégraphique, répétition des motifs géométriques des costumes d’Yves Saint-Laurent avec la collection Mondrian ; on plonge dans la vie du Ballet national de Marseille dans une ambiance colorée évoquant aussi la ville et la mer.
Vêtements pour danser
Puis le mouvement s’accélère, nous entraînant de vitrine en vitrine, traversant même les murs et se terminant en combat, dans une bataille acharnée entre personnages de « Casse-noisette » et de « L’Ange bleu ».
Et voici « Usual suspects » et une série de personnages identifiés par leurs vêtements et leurs uniformes, alors que de l’autre côté, une foule hurlante nous fait face, impressionnante en prêt-à-porter et sportswear signé Gianni Versace.
Retour dans les vestiaires avec les vêtements techniques utilisés pour les répétitions, mais aussi pour les spectacles où ils deviennent comme une seconde peau pour les danseurs. Une dernière vitrine présente les accessoire dans une mise en scène étonnante et étrange.
WSHNWOTM
La visite s’achève dans un décor brut à la lumière des néons pour évoquer le travail du collectif (LA)HORDE, à la tête du Ballet national de Marseille depuis 2019, et qui a co-conçu cette exposition avec Julien Peissel et Mathieu Buard.
Une fois encore, le CNCS nous embarque dans un univers unique, celui du Ballet national de Marseille et de ses créations pluridisciplinaires. Plus que les vêtements, je retiens surtout le mouvement permanent, l’énergie de la danse qui nous entraine de salle en salle avec chaque fois une surprise.
Plus d’informations
Exposition Danser l’image – Le Ballet national de Marseille jusqu’au 30 avril 2023 au CNCS de Moulins.
Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, est né à Paris en 1622. Pour fêter le 400e anniversaire de sa naissance, de nombreuses manifestations sont programmées pour célébrer le grand dramaturge au cours de cette année Molière. Le CNCS lui rend un bel hommage avec la formidable exposition « Molière en costumes » qui vient d’ouvrir ses portes.
ATTENTION. Si vous n’avez pas vu l’expo et souhaitez garder la surprise pour votre prochaine visite cet article comporte de nombreuses photos.
On est accueilli à la porte de l’expo par la silhouette de Molière. Les salles sont plongées dans la pénombre, celle qui se fait juste avant le spectacle quand on entend résonner les trois coups.
Vices, religion, médecins, jalousie, bourgeois et valets
Auteur, comédien, chef de troupe, nous connaissons tous Molière et ses personnages devenus des archétypes. Nous les retrouvons tout au long du parcours, organisé autour des grandes thématiques de son œuvre.
Avec les extraits des pièces qui sont diffusés, on croirait presque que les mannequins vont s’animer pour jouer la scène. Mais ils restent sagement immobiles et on peut admirer leurs tenues comme autant de merveilles. Les tissus, les détails, les volumes, toutes ces silhouettes qui montrent aussi le caractère du personnage et évoquent différentes époques, tout est magnifique et superbement mis en valeur par la scénographie.
On est très près des costumes et on peut facilement détailler chaque partie, chaque broderie ou dentelle, chaque bouton ou ruban.
Dernier acte de cette exposition, la comédie-ballet
La dernière salle est comme toujours une immersion totale, chaque fois différente mais toujours merveilleuse. Cette fois, vous êtes conviés par Molière et Lully à une comédie-ballet qui mêle la musique, le théâtre et la danse.
Au son de la Marche pour la cérémonie des Turcs, les personnages s’animent et s’éclairent tour à tour, dans une ambiance nocturne ou illuminés par le (Roi) Soleil.
Encore une expo à voir absolument
Cette exposition est réalisée en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France. Les pièces présentées viennent essentiellement des collections du CNCS, de la Comédie-Française et du département des Arts du spectacle de la BnF, mais certaines sont aussi prêtées par des théâtres, des compagnies ou ou institutions culturelles.
Les costumes présentés ont été choisis parce qu’ils étaient à la fois singuliers et emblématiques d’un metteur en scène ou d’un costumier, ou qu’ils étaient le reflet d’une tendance, de la mode de l’époque ou de l’imaginaire d’un créateur. Dans les vitrines, se côtoient des pièces de différentes époques, même si les costumes extravaguants sont plus rares que dans d’autres expositions du CNCS.
Nous sommes une fois de plus sortis émerveillés de cette exposition, à votre absolument jusqu’au 6 novembre au Centre National du Costume de Scène de Moulins.
Exposition "Molière en costumes" au Centre National du Costume de scène de Moulins - 2022
Exposition "Molière en costumes" au Centre National du Costume de scène de Moulins - 2022
Exposition "Molière en costumes" au Centre National du Costume de scène de Moulins - 2022
Exposition "Molière en costumes" au Centre National du Costume de scène de Moulins - 2022
Exposition "Molière en costumes" au Centre National du Costume de scène de Moulins - 2022
Plus d’informations
Exposition Molière en costumes jusqu’au 6 novembre 2022 au CNCS de Moulins.
Une nouvelle exposition au Centre National du Costume de Scène est un événement que nous attendons toujours avec impatience. Celle qui vient de débuter est particulièrement festive et nous emmène en voyage à Rio pendant le carnaval.
Le plus grand spectacle du monde
Au fil des salles et au son de la samba, on découvre les différents aspects du mythique Carnaval de Rio (bate-bolas et banderas, couture et bals masqués, influence des Amérindiens et de l’Afrique, … ). On en découvre les coulisses avec le choix des thèmes aux inspirations parfois étonnantes (même Versailles et le Roi Soleil !), la fabrication des costumes et la préparation du défilé dans les écoles de samba, qui se livrent une compétition farouche pour figurer parmi les meilleures et faire toujours mieux chaque année.
La visite est ponctuée de vidéos du carnaval où l’on peut voir les costumes présentés dans les vitrines. Un bon moyen de repérer des détails qui nous avaient échappés et de sentir l’ambiance et la joie des participants. On a envie de se joindre à eux et de danser la samba.
D’autres vidéos présentent des reportages sur la préparation du carnaval et m’ont permis d’en apprendre davantage sur cet événement, véritable phénomène de société extrêmement codifié.
Entrez dans la danse !
C’est un monde dont j’ignorais la complexité, l’aspect social et les différents rôles, comme le carnavalesco qui crée tout un univers autour du thème choisi, ou encore les différentes zones du défilé.
Les alas, les baterias, les portes-drapeaux, les reines du carnaval, les baianas et les destaques vous entrainent dans un tourbillon jusqu’au Sambodrome, où des milliers de spectateurs viennent assister au défilé des écoles de samba.
Cette exposition est vraiment magnifique et fait parties des plus belles que nous avons vues au CNCS. La scénographie est comme toujours remarquable et nous plonge progressivement dans l’ambiance du Carnaval, jusqu’à la dernière salle où l’immersion est totale !
Et que dire des costumes ? Tous plus beaux les uns que les autres avec tous ces détails ! Je serais bien restée la journée entière pour admirer chaque salle encore et encore et prendre le temps de regarder tous les films. Nous reviendrons certainement tant cette exposition nous a plu.
Le rythme de la samba nous a accompagné une bonne partie de la journée et je suis encore un peu à Rio en écrivant cet article, des paillettes au fond des yeux.
Une exposition à voir ABSOLUMENT !
Plus d’informations
Exposition Carnaval de Rio jusqu’au 30 avril 2022 au CNCS de Moulins.
Le Centre National du Costume de Scène ouvre enfin les portes de l’exposition consacrée à Yannis Kokkos. On y découvre le processus créatif de cet artiste aux multiples talents, à la fois dessinateur, scénographe, costumier et metteur en scène. Une superbe exposition à voir jusqu’au 7 novembre 2021.
Quel plaisir de retrouver ce musée que j’adore ! Même si les conditions sont encore particulières (pas d’audio-guide, un sens de cheminement obligatoire dans l’expo et un nombre de visiteurs limités), nous ne pouvions pas attendre plus longtemps pour visiter la nouvelle exposition du CNCS.
ATTENTION. Si vous n’avez pas vu l’expo et souhaitez garder la surprise pour votre prochaine visite cet article comporte de nombreuses photos.
Dès la première salle, on plonge dans les croquis de Yannis Kokkos. Sur son bureau, on voit ses mains tracer des traits rapides, à la plume et à l’encre de chine. Car le dessin est à l’origine de ses créations.
Au fil des salles, on passe d’un thème à l’autre, guidés par une scénographie sobre qui évoque les nombreux spectacles pour lesquels il a créé un univers souvent étrange et onirique. On admire les costumes dans les vitrines et tout autour, dans des cadres, ses croquis préparatoires. Les personnages, les décors et les mises en scène sont déjà là, esquissés en quelques traits de plume, ou plus précis à l’aquarelle. Il faudrait des heures pour en apprécier chaque détails et les comparés avec les images et extraits des spectacles !
La dernière salle de l’exposition est toujours aussi spectaculaire et poursuit encore le rêve dans lequel nous plonge Yannis Kokkos.
Visite virtuelle de l’exposition
Pendant le confinement, pour nous faire patienter, le CNCS à mis en ligne une visite virtuelle des premières salles de l’exposition, (visible ici).
Plus d’informations
Exposition Scènes de Yannis Kokkos jusqu’au 7 novembre 2021 au CNCS de Moulins.
La nouvelle exposition du Centre National du Costume de Scène met en avant la complicité entre chorégraphes et couturiers. Rendez-vous jusqu’au 3 mai 2020 pour découvrir les « Couturiers de la danse ».
Pour ceux qui n’ont pas encore vu l’expo, attention, cet article comporte de nombreuses photos. N’allez pas plus loin si vous souhaitez garder la surprise.
Les formes et les matières
Seconde peau, impression sur tissu, plissé ou découpe laser, tout semble possible. Les couturiers expérimentent et osent tout. Ils profitent aussi de l’évolution des matières pour réinventer le tutu et imaginer de véritables sculptures, très loin des costumes traditionnels.
En voyant certains costumes, on se demande parfois comment font les danseurs. J’aurais aimé voir plus de vidéos montrant des extraits des spectacle, pour voir ces costumes en mouvement.
Des collaborations prestigieuses
Coco Chanel, Christian Lacroix, Issey Miyake, Jean-Paul Gaultier, Karl Lagerfeld, Yves Saint-Laurent, les plus grands couturiers, ont imaginé des costumes pour les danseurs.
La dernière salle est consacrée à Gianni Versace et Maurice Béjart qui ont collaboré sur une dizaine de ballets.
Scénographie élégante
Des volutes évoquant le dessous du tutu accompagnent le visiteur tout au long de l’exposition. La scénographie est simple et élégante, et les costumes toujours parfaitement mis en lumière.
Si on retrouve les costumes en dessin sur les cartels, indiquant le créateur et l’œuvre, j’avoue avoir beaucoup regretté l’absence d’audioguide (pas encore disponible), qui permet de mieux comprendre et apprécier ce que l’on voit.
Nous avons croisé des visites guidées et je pense que nous en suivrons une la prochaine fois.
Avec les fêtes qui approchent, il y aura sans doute des animations autour de l’exposition. Suivez l’actualité du CNCS sur leur page Facebook.
Plus d’informations
Exposition Couturiers de la danse jusqu’au 3 mai 2020 au CNCS de Moulins.
Dans sa nouvelle exposition « Habiller l’Opéra », le Centre National du Costume de Scène célèbre les 350 ans de l’Opéra de Paris, en retraçant l’histoire de cette institution, et l’évolution de l’esthétique du costume sur près de deux siècles. Un gros coup de cœur pour A l’eau de Vichy !
Le CNCS et l’Opéra de Paris
La plupart des costumes exposés proviennent du fond patrimonial de l’Opéra de Paris, qui est conservé au CNCS, et qui s’enrichit régulièrement avec de nouvelles pièces issues des déclassements de productions. Pour les costumes les plus récents présentés dans l’exposition, ils proviennent d’œuvres toujours au répertoire.
Pour ceux qui n’ont pas encore vu l’expo, attention, cet article comporte de nombreuses photos. N’allez pas plus loin si vous souhaitez garder la surprise.
Une scénographie à couper le souffle
A l’eau de Vichy, on aime le CNCS et on se réjouit à chaque nouvelle exposition. Je suis toujours impressionnée par la scénographie et cette fois encore, j’ai adoré !
Avant même l’entrée dans l’expo, le ton est donné avec l’escalier du CNCS qui se prend un peu pour le célèbre escalier de l’Opéra Garnier.
Les scénographes Alain Batifoulier et Simon de Tovar ont imaginé un parcours dans l’architecture de Garnier et de Bastille. Entourés de photos des détails caractéristiques de ces deux monuments, au milieu de velours rouge et de dorures, de miroirs et de reflets, enveloppés de musique on plonge immédiatement dans l’univers de l’Opéra de Paris.
Personnellement, j’ai vraiment eu le souffle coupé et j’ai d’abord fait un petit tour de l’expo sans m’attarder sur les costumes dans les vitrines, le temps de reprendre mes esprits.
Parcours chronologique, grandes étapes et évolutions
Comment résumer 350 ans d’une histoire aussi riche que celle de l’Opéra de Paris ? C’est de manière chronologique, rythmée par les grandes étapes de l’histoire de l’institution, les courants esthétiques du ballet et de l’opéra et les grands succès du répertoire. On y voit aussi l’évolution technique et la création de la nouvelle salle de l’Opéra Bastille.
Le Palais Garnier est inauguré le 5 janvier 1875. Il faudra alors adapter les productions à la nouvelle scène, plus grande.
C’est alors un dessinateur de costume unique qui habille tous les spectacles.
A partir de 1914, le nouveau directeur Jacques Rouché supprime ce principe et engage des équipes différentes pour chaque spectacle. Il élargit également le répertoire lyrique avec les grands compositeurs de son temps. Les Ateliers de couture de l’Opéra doivent s’adapter à de grandes personnalités aux styles variés et fabriquer des costumes imaginés par des artistes comme Léon Bakst, Jean Cocteau ou Raoul Dufy. Le répertoire chorégraphique s’enrichit aussi grâce à Serge Lifar, venu des Ballets Russes et engagé à la direction du ballet de l’Opéra de Paris en 1929. Il va systématiquement travailler avec des peintres.
Dans les années 1950-60, avec une nouvelle génération de décorateurs et costumiers, sont créés plusieurs productions devenues légendaires : Les Indes galantes, Obéron, La Flûte enchantée.
Avec les années 60 commence une période troublée dans tous les domaines (artistique, social et économique), la fréquentation est en baisse. La programmation de l’Opéra Garnier est contrastée, avec des reprises qui ne sont plus au goût du jour alternant avec de nouvelles productions brillantes et des interprètes de niveau international. Puis ce fut « l’ère Liebermann », avec le renouvellement du répertoire et les succès publics. Garnier est devenu trop petit et avec trop de contraintes empêchant d’enchainer les spectacles. Il faut une nouvelle salle, plus moderne. Ce sera l’Opéra Bastille.
L’arrivée d’Hugues Gall à la direction de l’Opéra en 1995 s’accompagne d’un changement de rythme et d’échelle dans la programmation des spectacles, à l’esthétique souvent spectaculaire qui exige un nombre de plus en plus important de costumes.
Depuis les années 2000, l’esthétique a bien changé, avec des costumes contemporains et des vêtements achetés dans des friperies. Le metteur en scène souhaite rendre l’œuvre plus contemporaine, en utilisant des costumes qui peuvent déstabiliser le spectateur, plus habitué à voir des costumes de l’époque de sa création.
Il est clair en tout cas que le costume a une part importante dans la mise en scène et qu’il constitue une mémoire de l’évolution du spectacle.
La dernière salle
La dernière salle est toujours spectaculaire et nous a laissé une fois de plus sans voix. On y découvre un décor en mouvement présentant des costumes du Ballet de l’Opéra de Paris, depuis l’esthétique romantique jusqu’aux créations contemporaines. Un panorama incroyable où nous aurions pu rester des heures à admirer tous les petits détails de ces tenues.
L’espace Noureev
Pour la durée de l’exposition, l’espace permanent dédié à Rudolf Noureev se met aux couleurs de l’Opéra de Paris, dont il a été directeur de la danse. Il a aussi créé ses propres œuvres et invité de nombreux chorégraphes. Les costumes présentés évoquent cette période et on peut voir des photos de sa collections personnelle.
Les ateliers de coutures
S’il y a moins de vidéos que dans les expositions précédentes, puisque ce sont les costumes qui sont en lumière, une série de reportages sur les métiers de l’ombre sont proposés. On y voit par exemple les petites mains préparer les tutus.
Coup de cœur
C’est peu de dire que nous avons aimé cette exposition. Nous retournerons sans doute la voir, pour admirer encore des détails qui nous ont échappés, et nous replonger dans l’ambiance de l’Opéra de Paris.
Plus d’informations
Exposition Habiller l’Opéra jusqu’au 3 novembre 2019 au CNCS de Moulins.