Début septembre marque en principe la fin du festival Portrait(s), le rendez-vous photographique de Vichy. Mais en 2020, rien n’est tout à fait « normal » et l’exposition dans les galeries du Centre Culturel vient tout juste d’être inaugurée.
Pour maintenir cette édition, il a fallu adapter le programme, reporter des expositions et la résidence photographique et une partie des projets pédagogiques.
Installé depuis mi-juillet sur l’esplanade du lac d’Allier, le travail documentaire de Charles Fréger sur les mascarades a été inauguré le 5 septembre, tout comme la sélection de 11 photographes portraitistes dans les Galeries d’exposition du Centre Culturel.
Des photos à voir jusqu’au 25 octobre.
Mascarades colorées au bord d’Allier
Si le portrait est évidemment au centre du festival, la démarche documentaire est bien présente cette année.
La traditionnelle grande exposition au bord de l’Allier montre le travail de Charles Fréger. Cimarron est le troisième volet de son travail sur les mascarades.
Des photos très colorées qui interpellent et qui regorgent de détails incroyables. Les regards, les attitudes, les costumes… il faut prendre le temps de s’approcher des images et de lire les textes de présentations qui permettent de mieux comprendre les symboles et les significations de ces cérémonies.
On a moins vu de photos sur les réseaux sociaux que les années précédentes. Le thème est sans doute moins attractif et moins « instagrammable ». Mais les promeneurs sont bien là et semblent apprécier la force de ces images, à voir et revoir jusqu’au 25 octobre.
La variété du portrait dans les galeries d’exposition
Le documentaire est aussi à l’honneur dans les galeries d’exposition rue Foch.
Au Royaume-Uni, Chris Steele-Perkins à suivi des « Teddy Boys » entre 1976 et 1979, et Ed Alcock a recueilli les témoignages de Britanniques sur le Brexit.
Paolo Verzone est allé à la rencontre de jeunes officiers de grandes académies militaires qui posent dans des lieux symboliques qu’ils ont choisis.
Une exposition qui me rappelle les images de Michal Chelbin et les portraits réalisés dans les pensionnats militaires d’Ukraine.
Une autre manière de témoigner et de documenter nos sociétés, est le travail très intime de Claudine Doury, qui sonde la période de l’adolescence en Sologne, en Crimée et en Russie.
Rima Samman collecte d’anciennes photographies de famille et les recolorise et les anime.
Représentés par la galerie parisienne Les Douches, cinq photographes (Arlene Gottfried, Bruce Wrighton, Alexis Cordesse, Sébastien Camboulive et Paul Pouvreau) montrent bien la diversité du portrait en photographie.
Retrouvez les photographes exposés sur la page du Festival Portrait(s) 2020.