Cette année, Vichy Destinations propose des excursions pour partir à la découverte de la région, pendant quelques heures ou plus selon les thèmes.
Avec « L’Histoire énigmatique de la Montagne bourbonnaise », j’ai visité des lieux de légendes dont j’avais entendu parler et que je rêvais de voir depuis quelques temps.
Notre guide Jean-Charles nous a prévenus. Derrière chaque colline, chaque source, chaque arbre de la montagne bourbonnaise se cache peut-être un être de légende qui nous observe.
Prêts à s’y aventurer malgré tout ? Notre petit groupe (nous étions 5 participants) n’a pas hésité bien longtemps avant de monter dans le minibus de Vichy Destinations.
Direction Ferrières-sur-Sichon où les fées nous attendaient dans leur grotte.
Moment magique dans la Grotte des fées
La première étape de cette journée mystérieuse est la Grotte des fées, dont j’avais entendu parlé et que nous avions projeté de visiter cet été.
Elle se trouve au Hameau de Forest, à environ 2 km de Ferrières-sur-Sichon.
Une porte métallique en ferme l’entrée et il faut d’abord prendre la clé à la Maison de la Vallée du Sichon. Cette clé passe ensuite entre les mains des visiteurs qui se croisent sur le petit chemin qui mène à la grotte et le dernier la ramène ensuite à la Maison de la Vallée du Sichon.
Si on peut donc facilement la visiter seul, un guide vous racontera les légendes et les histoires autour du lieu. En suivant le sentier qui descend vers la grotte, vous prendrez le temps d’observer les plantes et les animaux, guettant peut-être les signes envoyés par les fées qui vous attendent et vous observent.
Dans les pas de Jean-Charles, nous nous sommes doucement imprégnés de l’ambiance et de la nature autour de la grotte.
Il nous a indiqué un petit rituel pour pouvoir y entrer sans froisser les fées : un végétal dans la main droite, un minéral clair dans la gauche, un passage vers la cascade pour se recueillir un instant et capter l’énergie positive.
Détendus et impatients de découvrir l’intérieur, nous avons mis nos lampes frontales et poussé la porte de fer.
La grotte est étroite et mesure 44 mètres de profondeur, mais seuls les 30 premiers mètres sont accessibles sans équipements de spéléo. En plus des fées, elle abrite des chauves-souris et est donc fermée au public de décembre à février pour ne pas déranger leur hibernation.
Nous n’avons pas eu la chance de voir ces demoiselles de la nuit. Elles ont dû se cacher en entendant notre groupe arriver, mais si vous ne faites pas de bruit vous pourrez facilement les observer. Elles ne sont pas plus grandes que le pouce et s’agrippent aux parois.
Les concrétions à l’intérieur de la grotte font apparaitre des formes étranges qui évoquent les personnages des légendes du lieu. A l’entrée, une femme allongée s’y est caché pour échapper à un faune, un peu plus loin, un chameau rappelle l’histoire d’une princesse venue d’Orient, et tout au fond on y devine la silhouette pétrifiée du géant puni par les fées pour avoir tenté de détruire leur refuge.
Même si on connait ces légendes, écouter Jean-Charles nous les conter à la lueur des lampes, et même dans le noir complet avec les bruits de l’eau tout autour, était vraiment un moment magique et c’est à regret que nous sommes ressortis.
Sans doute un sortilège des fées…
Le musée de Glozel garde ses mystères
Nous avons ensuite visité le petit Musée de Glozel, aménagé dans une pièce de la maison de Claude Fradin qui a découvert les premières poteries, avec son petit-fils Émile, en 1924 dans un champ à proximité.
Les objets recueillis sont rassemblés dans des vitrines et une vidéo raconte cette incroyable histoire qui a défrayé la chronique au point d’être surnommée « l’affaire Dreyfus de l’archéologie ».
La quantité d’objets trouvés (poterie, pierres taillées, ossements, tablettes de céramiques,…), leurs factures très différentes, les inscriptions qui n’ont pas pu être déchiffrées et les datations effectuées, tous ces éléments ont provoqués de vifs débats dans la communauté scientifique, et Émile Fradin, accusé d’être un faussaire a finalement obtenu un non-lieu et a été blanchi de l’accusation d’escroquerie.
Les photos étant interdites, Glozel gardera son mystère pour les lecteurs de ce blog.
Si vous passez dans le coin, allez faire un tour dans ce petit musée pour voir de vos propres yeux ces milliers d’objets et vous faire votre opinion sur cette affaire.
« Glozéliens » ou « anti-glozéliens » ? Difficile de trancher et la question se posait toujours dans le minibus qui nous emmenait au château de Montgilbert.
Le château de Montgilbert
Les ruines du château de Montgilbert, bâti vers 1250 sont vraiment imposantes et laissent imaginer l’importance du lieu à l’époque. Malheureusement, il ne reste que des ruines. Au milieu des herbes hautes, nous avons fait le tour de ce lieu de légende où rode encore le diable rouge les soirs de pleine lune.
Heureusement, nous avons seulement croisé les bénévoles de l’association REMPART qui travaillent pour sa sauvegarde et consolident les murs qui restent.
Nous avons regagné Vichy en fin d’après-midi, très heureux de notre excursion.
Jean-Charles a été attentif à chacun d’entre nous tout au long des visites et il a su distiller le mystère avec ses histoires légendaires.
Ce nouveau format de visite permet de sortir de la cité thermale et de découvrir la région, même pour ceux qui n’ont pas de voiture.
C’est très agréable de se laisser guider pendant quelques heures et tout est très bien organisé.
Et si vous n’êtes pas amateur de mystère, d’autres thèmes vous intéresseront sans doute.
Pour en savoir plus sur les excursions, consultez le site de Vichy Destinations.