[ Expo ] Habiller l’Opéra au CNCS

Exposition "Habiller l'Opéra" au CNCS - 2019
Par défaut

Dans sa nouvelle exposition « Habiller l’Opéra », le Centre National du Costume de Scène célèbre les 350 ans de l’Opéra de Paris, en retraçant l’histoire de cette institution, et l’évolution de l’esthétique du costume sur près de deux siècles.
Un gros coup de cœur pour A l’eau de Vichy !

Le CNCS et l’Opéra de Paris

La plupart des costumes exposés proviennent du fond patrimonial de l’Opéra de Paris, qui est conservé au CNCS, et qui s’enrichit régulièrement avec de nouvelles pièces issues des déclassements de productions.
Pour les costumes les plus récents présentés dans l’exposition, ils proviennent d’œuvres toujours au répertoire.

Pour ceux qui n’ont pas encore vu l’expo, attention, cet article comporte de nombreuses photos. N’allez pas plus loin si vous souhaitez garder la surprise.

Une scénographie à couper le souffle

A l’eau de Vichy, on aime le CNCS et on se réjouit à chaque nouvelle exposition.
Je suis toujours impressionnée par la scénographie et cette fois encore, j’ai adoré !

Avant même l’entrée dans l’expo, le ton est donné avec l’escalier du CNCS qui se prend un peu pour le célèbre escalier de l’Opéra Garnier.

Exposition "Habiller l'Opéra" au CNCS - 2019
Exposition "Habiller l'Opéra" au CNCS - 2019

Les scénographes Alain Batifoulier et Simon de Tovar ont imaginé un parcours dans l’architecture de Garnier et de Bastille.
Entourés de photos des détails caractéristiques de ces deux monuments, au milieu de velours rouge et de dorures, de miroirs et de reflets, enveloppés de musique on plonge immédiatement dans l’univers de l’Opéra de Paris.

Personnellement, j’ai vraiment eu le souffle coupé et j’ai d’abord fait un petit tour de l’expo sans m’attarder sur les costumes dans les vitrines, le temps de reprendre mes esprits.

Parcours chronologique, grandes étapes et évolutions

Comment résumer 350 ans d’une histoire aussi riche que celle de l’Opéra de Paris ?
C’est de manière chronologique, rythmée par les grandes étapes de l’histoire de l’institution, les courants esthétiques du ballet et de l’opéra et les grands succès du répertoire.
On y voit aussi l’évolution technique et la création de la nouvelle salle de l’Opéra Bastille.

Exposition "Habiller l'Opéra" au CNCS - 2019

Le Palais Garnier est inauguré le 5 janvier 1875. Il faudra alors adapter les productions à la nouvelle scène, plus grande.

C’est alors un dessinateur de costume unique qui habille tous les spectacles.

A partir de 1914, le nouveau directeur Jacques Rouché supprime ce principe et engage des équipes différentes pour chaque spectacle. Il élargit également le répertoire lyrique avec les grands compositeurs de son temps.
Les Ateliers de couture de l’Opéra doivent s’adapter à de grandes personnalités aux styles variés et fabriquer des costumes imaginés par des artistes comme Léon Bakst, Jean Cocteau ou Raoul Dufy.
Le répertoire chorégraphique s’enrichit aussi grâce à Serge Lifar, venu des Ballets Russes et engagé à la direction du ballet de l’Opéra de Paris en 1929. Il va systématiquement travailler avec des peintres.

Dans les années 1950-60, avec une nouvelle génération de décorateurs et costumiers, sont créés plusieurs productions devenues légendaires : Les Indes galantes, Obéron, La Flûte enchantée.

Avec les années 60 commence une période troublée dans tous les domaines (artistique, social et économique), la fréquentation est en baisse. La programmation de l’Opéra Garnier est contrastée, avec des reprises qui ne sont plus au goût du jour alternant avec de nouvelles productions brillantes et des interprètes de niveau international. Puis ce fut « l’ère Liebermann », avec le renouvellement du répertoire et les succès publics. Garnier est devenu trop petit et avec trop de contraintes empêchant d’enchainer les spectacles. Il faut une nouvelle salle, plus moderne. Ce sera l’Opéra Bastille.

L’arrivée d’Hugues Gall à la direction de l’Opéra en 1995 s’accompagne d’un changement de rythme et d’échelle dans la programmation des spectacles, à l’esthétique souvent spectaculaire qui exige un nombre de plus en plus important de costumes.

Depuis les années 2000, l’esthétique a bien changé, avec des costumes contemporains et des vêtements achetés dans des friperies. Le metteur en scène souhaite rendre l’œuvre plus contemporaine, en utilisant des costumes qui peuvent déstabiliser le spectateur, plus habitué à voir des costumes de l’époque de sa création.

Il est clair en tout cas que le costume a une part importante dans la mise en scène et qu’il constitue une mémoire de l’évolution du spectacle.

La dernière salle

La dernière salle est toujours spectaculaire et nous a laissé une fois de plus sans voix.
On y découvre un décor en mouvement présentant des costumes du Ballet de l’Opéra de Paris, depuis l’esthétique romantique jusqu’aux créations contemporaines. Un panorama incroyable où nous aurions pu rester des heures à admirer tous les petits détails de ces tenues.

L’espace Noureev

Pour la durée de l’exposition, l’espace permanent dédié à Rudolf Noureev se met aux couleurs de l’Opéra de Paris, dont il a été directeur de la danse. Il a aussi créé ses propres œuvres et invité de nombreux chorégraphes. Les costumes présentés évoquent cette période et on peut voir des photos de sa collections personnelle.

Les ateliers de coutures

S’il y a moins de vidéos que dans les expositions précédentes, puisque ce sont les costumes qui sont en lumière, une série de reportages sur les métiers de l’ombre sont proposés. On y voit par exemple les petites mains préparer les tutus.

Exposition "Habiller l'Opéra" au CNCS - 2019

Coup de cœur

C’est peu de dire que nous avons aimé cette exposition. Nous retournerons sans doute la voir, pour admirer encore des détails qui nous ont échappés, et nous replonger dans l’ambiance de l’Opéra de Paris.

Plus d’informations

Exposition Habiller l’Opéra
jusqu’au 3 novembre 2019 au CNCS de Moulins.

Le site du CNCS
Sa page Facebook
Son compte Twitter
Son compte Instagram

L’expo « Habiller l’Opéra » sur le site du CNCS
Les collections du CNCS en numérique
Le CNCS sur Google Arts & Culture

[ Expo ] CONGO PAINTINGS au Musée des Arts d’Afrique et d’Asie

Exposition "CONGO PAINTINGS" au Musée des arts d'Afrique et d'Asie de Vichy - 2019
Par défaut

La nouvelle exposition du Musée des arts d’Afrique et d’Asie est consacrée à l’art si particulier du Congo, avec ses couleurs éclatantes et cette profusion de personnages et de détails dans chaque toile.
A voir à Vichy jusqu’au 31 octobre 2019.

L’art congolais à l’honneur

Le Musée des Arts d’Afrique et d’Asie expose plus de 80 tableaux, des sculptures, du design et des vidéos, qui célèbrent le dynamisme de l’art, aujourd’hui, au Congo-Kinshasa.
CONGO PAINTINGS a vu le jour grâce aux collections de trois passionnés : Bernard Sexe, Philippe Pellering et Boris Vanhoutte.

Depuis quelques années, l’art congolais connaît un retentissement international et des lieux culturels prestigieux, comme la Fondation Cartier ou la Fondation Louis Vuitton, lui ont consacré des expositions à succès.

Dans une petite vidéo à l’entrée de l’exposition, ces artistes, qui connaissent aujourd’hui une reconnaissance internationale, nous souhaitent une bonne visite.

Un art coloré et dynamique

Le parcours est ponctué par des mots qui définissent les grands thèmes d’inspiration de ces artistes : « Kinshasa centre du monde », « ambiance », « musiques », « système K », « songeries », …

Dès la première salle, on se sent comme happé par toutes ces œuvres aux mille détails.
C’est un peu comme une BD à une seule case car les tableaux racontent des histoires.
Les cartels qui les accompagnent nous donnent les clés et les références pour mieux comprendre ces peintures.

La scénographie fait cohabiter les tableaux avec des objets anciens, qui illustrent l’histoire, riche et multiple du Congo. Un parallèle qui montre l’évolution des traditions, souvent présentes dans les tableaux.

Tout au long de l’exposition, des vidéos montrent les artistes en pleine création, et l’ambiance des rues de Kinshasa.

 guillemets début Ici, il n’y a pas de droit d’expression, mais l’expression est permanente. guillemets fin

Amateur d’art ou simple curieux, venez découvrir les « kinoiseries » et l’art coloré et plein d’énergie de ces artistes au style si particulier.

Exposition "CONGO PAINTINGS" au Musée des arts d'Afrique et d'Asie de Vichy - 2019

Un catalogue a été édité avec aussi des œuvres qui ne figurent pas dans l’exposition, faute de place.

Exposition "CONGO PAINTINGS" au Musée des arts d'Afrique et d'Asie de Vichy - 2019

Informations utiles

Le musée est ouvert de mai à octobre, du mardi au dimanche de 14h à 18h.
Tarif pour les individuels : 4 €. Gratuit jusqu’à 18 ans.
Visites guidées pour tous publics sur RDV.

Musée des Arts d’Afrique et d’Asie
16 avenue Thermale
03200 VICHY

Le site internet du musée
La page Facebook du musée

Faites une cure musicale à Vichy

"Une cure musicale à Vichy", exposition au Musée de l'Opéra de Vichy, jusqu'au 15 décembre 2019
Par défaut

Le Musée de l’Opéra de Vichy n’est peut-être pas très grand, mais la qualité de ces expositions n’est plus à démontrer. Cette fois, c’est une cure musicale qui vous est proposée, jusqu’au 15 décembre 2019.

Musique et thermalisme

« On fait beaucoup de musique à Vichy, pendant la saison. Les baigneurs vaquent aux soins de leur cure avec accompagnement d’orchestre, et cela, pour leur plus grand bien, car les vertus hygiéniques de la musique sont depuis longtemps reconnues et consacrées. »

Journal de Vichy, lundi 3 juin 1901

Indissociable du séjour du curiste, la musique l’accompagne tout au long de la journée. Car venir prendre les eaux, c’est aussi venir se divertir. Cela fait même partie du traitement et les médecins conseillent de se « tenir en gaité ».
Une prescription agréable que ne manquent pas de suivre les curistes, qui sont nombreux à s’abonner aux spectacles pour la durée de leur séjour.
Vous prendrez bien, vous aussi, une dose de gaité ? Nous vous recommandons pour cela la visite de la très belle exposition du Musée de l’Opéra de Vichy, « Une Cure Musicale à Vichy ».

"Une Cure Musicale à Vichy", exposition au Musée de l'Opéra de Vichy - 2019

Naissance de l’Opéra de Vichy

Au début du XIXe siècle, les soins et les divertissements se passent au même endroit. L’établissement de première classe propose, en plus des espaces de soins, des salons dédiés aux jeux, aux bals et aux spectacles.
C’est après le premier séjour de Napoléon III en 1861, que la cité thermale va se transformer. L’Empereur souhaite qu’elle devienne la première station thermale européenne, et lance une série de travaux (aménagement urbain, parcs, …). Un casino est inauguré en 1865, séparant ainsi les soins des divertissements. Ce nouveau lieu propose en plus une salle de théâtre et permet donc d’assister à des pièces de théâtre et à de petites œuvres lyriques.

"Une Cure Musicale à Vichy", exposition au Musée de l'Opéra de Vichy - 2019

A la fin du XIXe siècle, le casino (d’une capacité d’environ 1200 places) est trop petit et on pense à le transformer. Il faudra cependant attendre 1898 et les propositions de Charles Le Cœur pour qu’il soit agrandi et qu’une nouvelle salle soit construite dans son prolongement : l’Opéra de Vichy.

"Une Cure Musicale à Vichy", exposition au Musée de l'Opéra de Vichy - 2019

L’atelier de décor du Grand Casino

L’atelier est crée dès l’agrandissement du Casino et réalise l’ensemble des décors pour les nombreuses représentations. Il était situé derrière la gare et un grand magasin permettait de stocker les châssis et toiles de grandes dimensions.

Tout commençait par un croquis, d’après le livret d’opéra et les indications du metteur en scène. Puis un dessin plus détaillé et en couleur donnait un premier aperçu de chaque tableau du spectacle. Le décorateur réalisait ensuite une maquette en volume à l’échelle de 3 centimètre pour un mètre. Le projet validé pouvait ensuite être reproduit à la taille définitive sur d’immenses toiles tendues sur des châssis, et peintes à même le sol.
Grâce aux collections du Musée de l’Opéra de Vichy, on peut voir les différentes étapes de conception des décors par l’atelier.

Tout est fait pour que le plaisir ne quitte jamais les curistes

Durant la première moitié du XXe siècle, Vichy est sans conteste la « Reine des villes d’eaux » et attire, l’été, le monde entier.

La saison débute en mai, avec deux concerts quotidiens dans la salle des fêtes du Casino. A partir du 1er juin, il y a une représentation par jour au théâtre du Grand Casino avec de l’art lyrique et des comédies en alternance, précédés de trois concerts quotidiens. L’orchestre est engagé pour la saison avec des musiciens de Paris ou d’orchestres de Province. Ils sont dirigés par des chefs renommés. En plus de la troupe du Grand Casino, les chanteurs sont ceux de l’Opéra, de l’Opéra-Comique ou des célébrités en représentation.
La programmation variée propose des œuvres du répertoire, mais aussi des œuvres contemporaines, parfois créées à Vichy et dirigées par leur auteur en personne.
La troupe de théâtre et les danseurs complètent cette incroyable distribution.
Vichy est la « Capitale d’été de la musique ».

"Une Cure Musicale à Vichy", exposition au Musée de l'Opéra de Vichy - 2019

La ville mise en scène

« C’est incroyable, ces villes d’eaux. Ce sont les seuls pays de féérie qui subsistent sur la terre ! En deux mois il s’y passe plus de choses que dans le reste de l’univers durant le reste de l’année. »

Maupassant, Mont-Oriol.

C’est vrai que les villes thermales ont un charme particulier.

Vichy, endormie pendant l’hiver, se réveille en été et se pare de fleurs et d’essences rares.
Les guides touristiques et les cartes postales la montrent d’ailleurs comme un écrin d’élégance et d’exotisme.
Hôtels et grands magasins sont prêt à recevoir les curistes et la ville tout entière devient un peu comme un décor de théâtre.

La saison peut commencer !

A l’affiche

Les curistes alternent les soins, les promenades et les divertissements.
Quel meilleur moyen que l’affiche pour lui proposer quotidiennement des distractions ?

On compte environ 150 affiches quotidiennes pour une saison.
L’exposition présente des affiches de la semaine du 7 au 13 juin 1920. Quel(s) spectacle(s) allez-vous choisir ?

"Une Cure Musicale à Vichy", exposition au Musée de l'Opéra de Vichy - 2019

Vichy la nuit

La cité thermale change de visage à la nuit tombée, grâce à le « fée électricité ».

La lumière est partout, les lustres scintillent et font briller les tenues des élégantes.
La lumière est aussi un élément à part entière du spectacle avec les feux d’artifice qui rendent les fêtes extravagantes.

"Une Cure Musicale à Vichy", exposition au Musée de l'Opéra de Vichy - 2019

Les théâtres de Vichy

Le Grand Casino n’est pas le seul établissement à proposer des spectacles. Le public nombreux pouvait assister à d’autres divertissements plus légers comme les opérettes, les vaudevilles ou les revues dans différents lieux, aujourd’hui disparus. Il y avait l’Éden Théâtre, devenu le Casino des Fleurs avant d’être démoli, le Théâtre de l’Alcazar, devenu l’Élysée Palace, ou le Petit Casino, devenu le Centre Culturel de Vichy.

"Une Cure Musicale à Vichy", exposition au Musée de l'Opéra de Vichy - 2019
"Une Cure Musicale à Vichy", exposition au Musée de l'Opéra de Vichy - 2019

La bibliothèque musicale

Constituée progressivement et active jusqu’au début des années 60, cette bibliothèque est aujourd’hui l’une des plus importantes en France.
Vous avez peut-être eu la chance d’y entrer lors d’une visite guidée de l’Opéra.

"Une Cure Musicale à Vichy", exposition au Musée de l'Opéra de Vichy - 2019

Une promenade dans la cité thermale d’antan

Une fois encore, le Musée de l’Opéra de Vichy recrée une atmosphère. Ce n’est pas seulement une exposition, avec la présentation de nombreux documents issus des collections du musée ou de collections particulières, c’est un vrai voyage. La scénographie est particulièrement réussie et le fond musical accompagne parfaitement la visite.

Elle vous donnera sans doute envie de vous promener dans la ville et d’assister à un concert au kiosque. Justement, le programme d’été à l’Opéra est arrivé

Exposition au musée de l'Opéra

L’exposition est proposée dans le cadre de la candidature conjointe à l’UNESCO « Great Spas of Europe » à laquelle la Ville de Vichy est associée.

Pour plus d’informations

Le site web du Musée de l’Opéra de Vichy
Sa page Facebook

Exposition jusqu’au 15 décembre 2019.
Du mardi au dimanche, de 14h à 18h (sauf jours fériés).

[ expo ] L’élégance en villégiature à voir jusqu’au 5 mai à Vichy

exposition de robes de la Fondation Vassiliev à Vichy
Par défaut

Avant de refermer cette parenthèse au Second Empire, voici quelques images de la magnifique exposition de robes de la Fondation Vassiliev.
Il ne reste que quelques jours pour la visiter gratuitement au Palais des Congrès (entrée face au casino).

On peut à loisir admirer tous les petits détails de ces robes d’époque, présentées selon le moment de la journée et l’activité.
Une belle source d’inspiration pour moi qui commence à coudre et rêve déjà d’une nouvelle tenue pour la fête Napoléon III 2020…

Des vitrines montrent les accessoires des tenues. Il manque parfois une petite explication et les visiteurs engagent la conversation pour tenter de trouver l’usage de certains objets, comme le porte-bouquet, devenu pendant quelques instants un support à cornet de glace !

Plus d’informations

L’exposition est ouverte jusqu’au 5 mai, de 14h à 18h, au Palais des Congrès, Espace Sévigné. Accès par l’entrée côté Casino Grand Café.
Entrée libre.

[ expo ] Rétrospective Paul Devaux

Rétrospective Paul Devaux à Vichy - 2019
Par défaut

Le 69e Salon de l’Académie du Vernet vient d’ouvrir ses portes avec une rétrospective consacrée à l’un de ses membres fondateurs, Paul Devaux.
Jusqu’au 14 avril, venez admirer l’œuvre de ce « tailleur d’images », qui a aussi pratiqué le dessin à la plume, l’aquarelle, le pastel.

Rétrospective Paul Devaux à Vichy - 2019

Quand j’ai vu l’affiche annonçant l’expo, j’ai sauté de joie.
Si le livre édité par la SHAVE est dans ma bibliothèque depuis quelques temps, je n’avais jamais eu la possibilité de voir « en vrai » ses magnifiques bois gravés.
C’est donc sans attendre que je suis allée visiter cette exposition que je vous recommande vivement.

Le « tailleur d’images »

Le Tailleur d’images c’est ainsi que se définissait ce graveur autodidacte, devenu éditeur pour diffuser son œuvre.
Il a aussi été illustrateur de presse, créateur de la revue L’Élan et fondateur de l’agence de publicité Primo.
Cet homme aux milles facettes a exercé son art dans des domaines aussi variés que l’affiche, les plaquettes pour le Syndicat d’initiative de Vichy, les commandes privées pour des ex-libris ou les illustrations pour les boites de bonbons Moinet (dont j’ignorais qu’elles étaient signées Paul Devaux).

Quel plaisir d’admirer ses bois gravés, et la jolie écriture de l’artiste !
On peut aussi y voir le travail de préparation et les croquis préalables, à l’aquarelle ou à la plume, des essais de tirages annotés et les matrices (une par couleur imprimée).

Si Paul Devaux a publié ses propres livres, il a aussi illustré de nombreux écrivains, pour une couverture ou un ouvrage entier.

Un régal pour les yeux

Cette exposition permet d’admirer le travail de Paul Devaux. On peut rester un moment à observer chaque trait si justement tracé, ou plutôt gravé.
Dans les grandes affiches, ou les minuscules gravures, l’équilibre et l’harmonie sont là, dans un style unique, à la fois traditionnel et tellement moderne. Que c’est beau !

Je sais déjà que j’y retournerai de temps en temps, pour revoir encore et encore toutes ces belles images. L’exposition ne dure qu’un mois, il faut en profiter.
Et en plus c’est gratuit…

Plus d’informations

Exposition jusqu’au 14 avril 2019, au Centre Culturel de Vichy, 20 rue du Maréchal Foch.
Du mardi au dimanche, de 14h30 à 18h.
Entrée libre.


Le site internet de l’Académie du Vernet.

[ Expo ] Traits animés au MIJ de Moulins

Expo "Traits animés" au MIJ de Moulins - 2019
Par défaut

Une fois n’est pas coutume, la nouvelle expo du Musée de l’Illustration Jeunesse de Moulins ne met pas en avant l’illustration, mais plutôt le processus créatif dans la fabrication de films d’animation.
En partenariat avec l’école Émile Cohl, elle vous fera aussi découvrir le travail de 10 artistes, qui ont chacun leur propre univers.

Du dessin à l’animation

Comment sont faits les films d’animation ? Par quel procédé magique un dessin va s’animer sous nos yeux ?

La première partie de l’exposition explique les principes de l’animation, grâce au Musée d’Annecy qui a prêté pour l’occasion plusieurs pièces anciennes.
On plonge ainsi dans l’histoire de l’animation avec de magnifiques lanternes magiques ou des jouets d’optique comme le praxinoscope, qui donne l’illusion du mouvement grâce à la persistance rétinienne.
C’est en plus très ludique puisqu’on peut jouer avec la plupart de ces objets.

Dix artistes et autant d’univers

On sait à présent ce qui nous permet de voir des dessins se mettre à bouger quand ils défilent très vite devant nos yeux ébahis. Mais que se passe-t-il en coulisses ? Comment sont imaginées les histoires, les personnages ? Et les sons ? Toutes ces étapes que l’on n’imagine même pas en voyant un film d’animation, et qui pourtant prennent des mois pour tout préparer, tout créer.

Tous ces métiers de l’ombre, c’est en haut de l’escalier que l’on va les découvrir, avec les secrets et les univers de 10 artistes : Gaël Brisou, Loïc Bruyère, Benoît Chieux, Alain Gagnol & Jean-Loup Felicioli, Jacques-Rémy Girerd Sylvie Léonard, Damien Louche-Pélissier, Jean-Charles Mbotti Malolo, Laurent Pouvaret et Samuel Ribeyron.

Des vitrines nous montrent tout le travail de préparation : les premiers croquis sur des supports variés ou des bouts de papier, la recherche des personnages et de leurs différentes attitudes, le storyboard, la construction en volume, la prise de vue image par image, …

On y découvre des univers très différents et de nombreuses techniques comme les papiers ou tissus découpés, les illustrations, les végétaux et objets en volume, la pâte à modeler…

On peut aussi voir les films réalisés par chacun.

A vous maintenant !

La théorie, c’est bien, mais vous pouvez aussi vous essayer au bruitage ou à l’animation image par image.

Des pas dans les feuilles mortes ? La bobine magnétique d’une vieille cassette audio que vous froisserez sous le micro fera parfaitement l’affaire !

Dommage que je n’ai pas réussi à voir le résultat de la petite scène animée avec les personnages articulés en papier. J’ai bien trouvé le bouton pour prendre les photos, mais rien pour visualiser le résultat…

De retour au rez-de-chaussée, petit tour dans la salle de projection et La Boite à Films, puis nous feuilletons quelques flipbooks avant de partir.

Plus d’informations

Exposition jusqu’au 16 juin 2019 au Musée de l’Illustration Jeunesse
Hôtel de Mora – 26 rue Voltaire à Moulins

Le site internet du musée
Sa page Facebook