L’année dernière, je vous racontais mon week-end à la Cour Impériale : trois jours intenses au milieu des crinolines et des redingotes. Ce matin, j’ai vu rue de Paris les premiers oriflammes annonçant que la fête approche !
Une expérience inoubliable
Avec l’association A la Cour Impériale, j’ai vécu l’année dernière ma première fête Napoléon III. J’avais prévu de louer une robe pour l’occasion, mais grâce aux doigts de fée de Carole Jacot, j’avais ma propre robe de jour, que j’ai hâte de revêtir à nouveau pour me promener dans le Parc des Sources, et vous accueillir sur notre stand.
Au Diner de l’Empereur, Claire Fonteneau m’avait prêté une jolie jupe colorée et pour le bal, j’ai pu revêtir une robe créée par Émilie Guérach, de l’association Promenons-nous dans l’histoire. Comment ne pas souhaiter avoir ma propre robe pour le bal après cela ? Mais je ne sais pas coudre…
Au Diner de l’Empereur et au Bal, les danseurs de Carnet de Bal nous ont éblouis. Les animations proposées m’ont permis de faire quelques pas sur la piste, mais impossible de danser les quadrilles et autres polkas : j’étais trop débutante.
Objectifs 2019
Après ces trois jours inoubliables, j’avais de nouveaux objectifs pour 2019 : – avoir ma propre robe de bal, (et pourquoi pas la coudre moi-même), – pouvoir faire quelques pas de valse, – savoir danser le Quadrille Français, le Quadrille des Lanciers, la Polka Lyonnaise et la Franco Russe.
Pas simple comme programme quand on ne sait pas coudre et que l’on a jamais dansé !
Mais la motivation est là, et à Vichy, on peut tout faire.
Ma robe de bal
Ma petite machine à coudre n’a pas encore beaucoup servi, mais je pense qu’on sera rapidement très copines toutes les deux.
Pour apprendre à l’utiliser et acquérir les bases de la couture, indispensables avant de se lancer dans la confection d’une robe de bal du Second Empire, c’est à La Fabrique du Hanneton que j’ai trouvé des cours de couture.
Un premier cours, niveau débutante, m’a permis de créer un chemisier.
Anne sait expliquer chaque étape, nous montrer les bons gestes ; et elle est d’une patience d’ange pour répondre à nos questions et s’assurer que l’on a compris. J’ai largement dépassé le temps prévu de 4 heures pour le chemisier, mais Anne m’a aidé jusqu’au bout pour que je le termine.
Ensuite, j’ai participé à un stage le temps d’un week-end, pour réaliser le corsage de base de ma robe (impossible de faire aussi la jupe et les décorations en seulement deux jours). Il faut encore l’agrémenter de dentelles ou de rubans, mais le plus technique est fait. Il faut aussi que je fasse la jupe, mais Anne nous a tout expliqué et je sais que je peux compter sur ses conseils en cas de problème.
Quelques pas de valse
Depuis septembre, tous les lundis, nous apprenons les danses de salon. Pour les débutants complets que nous sommes, ce n’est pas toujours simple mais ça nous plait. En plus, cette année, nous serons prêt pour le festival musette !
Le quadrille
A la Cour Impériale, on s’entraîne dure toute l’année pour apprendre différents quadrilles, polkas et autres danses du second empire.
Deux soirs par semaine, on répète encore et encore, et toujours dans la bonne humeur.
Il reste encore du travail, mais la préparation fait aussi un peu partie de la fête. En tout cas, on est tous très impatients de se retrouver, le temps d’un week-end, au second empire.
Plus d’informations
Vichy fêtera Napoléon III les 26, 27 et 28 avril 2019.
L’Opéra de Vichy accueillait ce week-end « Marie Antoinette », ballet chorégraphié par Thierry Malandain, et donné en coréalisation avec le théâtre de Cusset. J’ai vu ce magnifique spectacle cet après-midi et j’ai vraiment aimé.
La vie de la dernière reine de France à Versailles
Pendant que le public s’installait, le tonnerre grondait dans la salle de l’Opéra. Ce fond sonore étonnant par ce dimanche tranquille à Vichy, évoquait en fait l’orage de ce 16 mai 1770, qui avait entrainer l’annulation du feu d’artifice prévu pour célébrer les noces du Dauphin Louis-Auguste et de l’archiduchesse Marie-Antoinette.
La nouvelle création du Malandain Ballet Biarritz évoque la vie de la dernière reine de France, de son arrivée à Versailles à sa fin tragique. Le spectacle commence avec le banquet de ce jour de 1770 et les convives réunis autour de la table, représentée par un grand cadre.
Les tableaux étaient tous très beaux, évoquant différents moments de la vie de Marie-Antoinette à Versailles. Juste avant sa fin tragique, ce n’est plus le grondement du tonnerre qui résonnait, mais celui du peuple en colère, et on avait l’impression que la foule était dans les couloirs de l’Opéra, prête à faire irruption dans la salle.
Dès le premier tableau, et tout au long du ballet, la grâce et l’harmonie étaient là. La chorégraphie mêlant avec bonheur danse classique, contemporaine et traditionnelle, le superbe décor et les magnifiques costumes de Jorge Gallardo et la musique baroque de Haydn, j’ai tout aimé dans ce spectacle !
Un moment d’échange avec le public
Après la représentation, comme c’est le cas régulièrement à Vichy, le chorégraphe Thierry Malandain et les danseurs sont venus retrouver le public, resté nombreux pour poser des questions aux artistes.
Ils nous ont parlé du processus de création et du parcours de danseur et tout le monde a apprécié ce moment d’échange, pour terminer en beauté ce dimanche à Vichy.
Demandez le programme !
L’Opéra de Vichy propose désormais le programme de ses spectacles à télécharger.
Passer le dimanche après-midi à l’Opéra, j’adore…même si le soleil donnait envie de se promener dans les parcs hier. Fan de marionnettes, j’attendais avec impatience d’assister au Retour d’Ulysse dans sa patrie, dans cette interprétation proposée par l’Opéra de Lyon. Et je ne l’ai pas regretté !
Quand on arrive dans la salle, les musiciens sont déjà installés et accordent leurs beaux instruments baroques .
Le décor est un amphithéâtre en bois, comme on en voit sur certains tableaux montrant des cours de dissection. A l’époque où Monteverdi a écrit cet opéra, on découvrait l’intérieur du corps humain. La projection de vidéos tout au long du spectacle montre aussi des images médicales.
William Kentridge, dans une version condensée de l’opéra de Monteverdi, nous amène au chevet d’Ulysse, sur le point de mourir et qui se souvient de son retour auprès de celle qu’il aime.
Chanteurs et marionnettistes en harmonie
La particularité de cette production de l’Opéra de Lyon, en partenariat avec la Maison de la danse de Lyon et l’Opéra de Vichy, c’est la présence des marionnettes de la Handspring Puppet Company.
Portées par les marionnettistes, les marionnettes sont aussi animées par les chanteurs, dans un même mouvement. On a l’impression qu’ils ne font qu’un et les marionnettes prennent vie sous nos yeux. Elles sont magnifiques et j’aurais aimé les voir de plus près.
Une fois de plus, je ne peux que saluer la programmation de l’Opéra de Vichy qui propose des spectacles variés. Dommage que la séance du dimanche après-midi n’attire pas les foules. Mais il devait y avoir plus de spectateurs samedi soir et le talent des artistes a été salué par une standing ovation amplement méritée.
Prochain spectacle pour moi, le ballet Marie-Antoinette. Encore un beau dimanche en perspective !
Le 69e Salon de l’Académie du Vernet vient d’ouvrir ses portes avec une rétrospective consacrée à l’un de ses membres fondateurs, Paul Devaux. Jusqu’au 14 avril, venez admirer l’œuvre de ce « tailleur d’images », qui a aussi pratiqué le dessin à la plume, l’aquarelle, le pastel.
Quand j’ai vu l’affiche annonçant l’expo, j’ai sauté de joie. Si le livre édité par la SHAVE est dans ma bibliothèque depuis quelques temps, je n’avais jamais eu la possibilité de voir « en vrai » ses magnifiques bois gravés. C’est donc sans attendre que je suis allée visiter cette exposition que je vous recommande vivement.
Le « tailleur d’images »
Le Tailleur d’images c’est ainsi que se définissait ce graveur autodidacte, devenu éditeur pour diffuser son œuvre. Il a aussi été illustrateur de presse, créateur de la revue L’Élan et fondateur de l’agence de publicité Primo. Cet homme aux milles facettes a exercé son art dans des domaines aussi variés que l’affiche, les plaquettes pour le Syndicat d’initiative de Vichy, les commandes privées pour des ex-libris ou les illustrations pour les boites de bonbons Moinet (dont j’ignorais qu’elles étaient signées Paul Devaux).
Quel plaisir d’admirer ses bois gravés, et la jolie écriture de l’artiste ! On peut aussi y voir le travail de préparation et les croquis préalables, à l’aquarelle ou à la plume, des essais de tirages annotés et les matrices (une par couleur imprimée).
Si Paul Devaux a publié ses propres livres, il a aussi illustré de nombreux écrivains, pour une couverture ou un ouvrage entier.
Un régal pour les yeux
Cette exposition permet d’admirer le travail de Paul Devaux. On peut rester un moment à observer chaque trait si justement tracé, ou plutôt gravé. Dans les grandes affiches, ou les minuscules gravures, l’équilibre et l’harmonie sont là, dans un style unique, à la fois traditionnel et tellement moderne. Que c’est beau !
Je sais déjà que j’y retournerai de temps en temps, pour revoir encore et encore toutes ces belles images. L’exposition ne dure qu’un mois, il faut en profiter. Et en plus c’est gratuit…
Plus d’informations
Exposition jusqu’au 14 avril 2019, au Centre Culturel de Vichy, 20 rue du Maréchal Foch. Du mardi au dimanche, de 14h30 à 18h. Entrée libre.
En passant devant le 94 boulevard des États-Unis, vous admirerez sans doute la jolie façade de la Villa Marguerite. Mais vous n’imaginerez peut-être pas que ce lieu, un peu hors du temps, propose des concerts dans l’intimité de son salon. J’ai eu la chance d’y être reçue par Fleur Mino, soprano et maîtresse des lieux.
Hier soir avait lieu une réunion publique d’échanges sur la démarche UNESCO. Le Salon d’Honneur de l’Hôtel de Ville était trop petit pour pouvoir accueillir tout le monde, preuve de l’intérêt de ce projet pour les Vichyssois.
Le patrimoine mondial
Voici une vidéo qui présente la notion de Patrimoine Mondial et le processus d’inscription à l’UNESCO.
Vichy et les « Great Spas of Europe », une candidature transnationale
Vichy n’est pas seule dans cette démarche. C’est une candidature commune, avec dix autres Grandes Villes d’Eaux d’Europe, sous le nom des « Great Spas of Europe », qui se prépare. Pas de concurrence entre elles donc, mais une volonté commune de faire aboutir ce beau projet.
Répartie dans 7 pays (Allemagne, Autriche, Belgique, France, Italie, République Tchèque, Royaume-Uni ) ces onze villes thermales (Baden Baden, Bad Ems, Bad Kissingen, Bath, Baden bei Wien, Spa, Vichy, Montecatini Terme, Karlovy Vary, Frantiskovy Lázne, Mariánske Lázne), déjà sélectionnées au niveau national se sont réunies pour déposer une candidature commune à l’inscription sur la Liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Si le dossier est accepté, ce sont donc ces onze villes qui seront inscrites ensemble, sinon, aucune ne portera le label UNESCO.
Les critères
Pour postuler auprès de l’UNESCO, il faut pouvoir justifier d’une Valeur Universelle Exceptionnelle (VUE).
La valeur universelle se retrouve dans l’eau et les soins. L’activité thermale est présente sur tous les continents.
La valeur exceptionnelle se juge selon des critères déterminés par l’UNESCO. Dans le cas des Great Spas of Europe, quatre critères sont mis en avant : – l’influence sur l’architecture et l’évolution des villes modernes. – la tradition avec plus de 2000 ans de thermalisme. – la typologie urbaine unique. – les vecteurs de culture transnationale.
Quand on se promène à Vichy, il est évident que la ville est bien différente de Paris ou Lyon, mais semblable à Baden Baden ou d’autres cités thermales. On y retrouve le Hall des Sources et les établissements de soin, les parcs pour se promener, les hôtels et hébergements, les distractions culturelles et sportives.
Cette urbanisation, influencée par les cures et la vie thermale, la rend particulière et fait tout le charme des villes d’eaux.
Ces villes sont devenues des lieux de rencontres internationales et ont accueilli des personnalités importantes. Lieux de villégiatures privilégiés de grands artistes, elles ont inspirés de nombreux écrivains, musiciens ou peintres.
Il faut aussi montrer que nous avons préservé l’authenticité et l’intégrité de ce patrimoine.
La Reine des Villes d’Eaux
Vichy a reçu l’agrément du Ministère de la Culture pour représenter la France dans cette candidature transnationale.
Elle est la plus prestigieuse et la plus connue mondialement parmi les villes d’eaux françaises, avec ses 2000 ans d’histoire liée au thermalisme.
Chaque ville sélectionnée a son petit « slogan ». Vichy, est naturellement la « Reine des Villes d’Eaux », expression employée par Napoléon III en 1861. Ce terme a d’ailleurs été déposé et appartient désormais à la ville.
Le dossier en quelques chiffres
Un tel dossier est évidemment impressionnant. Il est constitué de 3 volumes, comprend 8 chapitres et 1434 pages. Tout cela pèse 5,3 kilos pour une épaisseur de 10,5 centimètres.
Les biens proposés au classement
La zone du bien est un périmètre précis indiqué dans le dossier de candidature, qui se trouve essentiellement autour du quartier thermal et du vieux Vichy. Il s’agit notamment des différentes sources et établissements thermaux, de l’Opéra, des galeries couvertes, des hébergements avec des hôtels et villas remarquables, de la structure urbaine, mais aussi du patrimoine naturel avec les parcs.
Autour se trouvera une zone tampon qui s’étendra jusqu’à la gare, au Parc des Bourins, et jusqu’au golf et à l’hippodrome.
C’est la zone du bien qui sera inscrit à l’UNESCO, pas la zone tampon. Des mesures de protections du bâti seront prises dans les deux zones. La protection des sources et du patrimoine naturel existe déjà depuis longtemps.
L’UNESCO n’impose pas de protection supplémentaire mais vérifie que la protection existante est bien respectée et demande des comptes tous les six ans. Être classé à l’UNESCO est une reconnaissance, mais cela n’entraine pas une aide financière.
Les villes candidates ont, ou mettront en place des actions communes, avec la création d’un observatoire pour le suivi des sites, la réalisation d’un pack d’informations dans toutes les langues des villes membres, la promotion des échanges scolaires entre ces villes, un site internet dédié, ou encore un « Great Spas Festival » ou une journée « Patrimoine Mondial ».
Les médiations culturelles et les recherches historiques ne seront pas oubliées.
Il s’agit aussi d’établir un plan de gestion locale, avec des actions regroupées au sein de onze orientations essentielles et communes aux onze villes candidates.
Comment vivre et développer la ville en préservant le patrimoine bâti et naturel ? Comment se déplacer ? Comment gérer le tourisme durable et l’économie touristique ? Comment faire évoluer le thermalisme et l’hébergement ? Autant de questions qui se posent déjà.
Il faut réfléchir à un projet de territoire, car ce n’est pas seulement la ville, mais la région entière qui est concernée par les retombées de cette candidature.
Les étapes clés de la candidature
Tout a commencé en 2010, à l’initiative de la République Tchèque.
En mai 2016, Vichy est sur la liste indicative qui comprend alors 42 villes dont 7 villes françaises, présélectionnées et étudiées par des experts selon les critères de l’UNESCO : authenticité, intégrité et conservation, réputation internationale, structure urbaine et usage des sources.
Le 22 janvier 2019, les maires des 11 villes candidates ont signé le dossier qui a été déposé officiellement le 31 janvier.
Calendrier à venir (2019-2020)
Mars : complétude du dossier Septembre / octobre : visite des sites Décembre : huit clos puis échange avec les Great Spas of Europe pour d’éventuels ajustements Mars : huit clos Mai : conclusion publique Juin / juillet 2020 : décision du Comité
Si nous espérons tous une décision favorable en 2020, il est possible qu’il y ait des navettes pour avoir un dossier qui répondrait mieux aux critères et que la validation intervienne dans quelques années.
2019, l’année UNESCO à Vichy
Le 14 juillet débutera une grande exposition au Palais des Congrès, visible jusqu’au 3 novembre. Intitulée « Il était une fois la Reine des Villes d’Eaux », elle présentera, à la manière des contes de fées, un ruban chronologique de l’Antiquité à nos jours. 2000 ans d’histoire jusqu’à la candidature à l’UNESCO, avec 4 focus : l’eau, les produits Vichy, la journée d’un curiste et les personnels thermaux.
Une exposition qui s’annonce exceptionnelle, avec plus de 500 objets, des dispositifs numériques et « du jamais vu » !
Il y aura aussi de nombreuses visites guidées et animations tout au long de l’année, 11 colloques et 16 conférences de janvier à décembre !
Cinq expositions viendront compléter ce programme (Musée de l’Opéra, Musée des Arts d’Afrique et d’Asie, Festival Portrait(s), Académie du Vernet)
Devenez Ambassadeur !
Cette candidature ne pourra aboutir qu’avec la mobilisation et l’implication des habitants. Il y a déjà un vrai engagement à Vichy, comme l’atteste l’affluence à cette réunion publique.
Des associations, institutions et particuliers sont déjà engagés dans différents projets.
Vous aussi, vous pouvez soutenir Vichy et devenir un Ambassadeur. Si ce n’est pas encore fait, vous pouvez remplir le formulaire en ligne. Objectif minimum 25000 signatures ! Partagez le autour de vous, ou sur les réseaux sociaux
Mais remplir le formulaire ne suffit pas pour être un Ambassadeur. Il faut aussi pouvoir parler de cette candidature, connaitre notre slogan de « Reine des Villes d’Eaux » (ça c’est facile), mais aussi pouvoir citer au moins 3 des 7 pays et 3 des 11 villes candidates.
Peut-être que dans quelques mois, au détour d’une rue, quelqu’un vous posera des questions sur la candidature de Vichy à l’Unesco… Peut-être que ce sera un expert venu visiter nos sites et vérifier que la population est aussi impliquée et mobilisée dans ce projet…
Pour vous aidez, voici un petit résumé :
Candidature transnationale sous l’appellation de « Great Spas of Europe ».
7 pays : Allemagne, Autriche, Belgique, France, Italie, République Tchèque, Royaume-Uni
11 villes : Baden Baden, Bad Ems, Bad Kissingen, Bath, Baden bei Wien, Spa, Vichy, Montecatini Terme, Karlovy Vary, Frantiskovy Lázne, Mariánske Lázne
Vichy est « La Reine des Villes d’Eaux »
Redevenir fier de notre histoire
Quand, venant de Paris, je parlais de notre installation à Vichy, il y avait souvent des remarques négatives, des idées reçues de ville démodée où rien ne se passe. Seules les personnes qui étaient déjà venues ici comprenaient notre démarche et nous prédisaient d’y être heureux.
Quand j’ai visité Le Havre, il y a quelques années, en discutant avec les habitants, ils nous parlaient souvent de l‘effet Unesco. Il y a un avant et un après. Les Havrais avaient en majorité une image peu positive de leur ville. On leur disait qu’elle était « moche ». Le label Unesco y a attiré des touristes venus découvrir un patrimoine unique et remarquable. Leur ville est alors devenue belle à leur yeux, et nous sentions une fierté pour eux, un plaisir d’en parler avec des gens venus parfois de loin pour la visiter.
C’est aux Havrais que j’en pensé, à la fin de la réunion, quand Frédéric Aguilera a conclu en disant qu’il fallait que Vichy redevienne une référence et que les Vichyssois redeviennent fier de leur Histoire et de leur patrimoine.
Car l’image de notre ville ne doit pas se limiter pas à quatre années, elle peut être fière de ces 2000 ans d’Histoire et de son patrimoine remarquable.
A l’eau de Vichy soutient la candidature de Vichy à l’UNESCO !
Créée à l’automne 2016, avec une nouvelle traduction qui restitue les dialogues au plus près du texte initial de 1928, cette version de L’Opéra de quat’sous, mise en scène par Jean Lacornerie était jouée vendredi soir à Vichy.
Musiciens acteurs, acteurs marionnettistes
Le décor, en perpétuel changement est celui d’une manufacture où l’on manipule les cartons et où les musiciens, en bleu de travail, s’installent autour d’une grande table. Ils font d’ailleurs partie intégrante du spectacle et sont aussi acteurs.
Tout comme les acteurs qui sont aussi marionnettistes, avec les grandes marionnettes conçues par Emilie Valantin.
Pas de répit pour les spectateurs
De la première note aux saluts des artistes, pas une minute de répit dans ce spectacle hybride, associant théâtre, cabaret et marionnettes !
On a l’impression d’être entrainés avec les personnages dans les bas-fonds de Londres, au milieu des voleurs, assassins, flics compromis, et prostituées malhonnêtes.
Il y a d’ailleurs eu peu d’applaudissements entre les scènes, mais beaucoup à la fin.
Après le spectacle
Les artistes sont venus rejoindre le public devant la scène à la fin du spectacle, pour un échange très intéressant, avec de nombreuses questions du public.
A deux pas de la gare de Vichy, un peu caché dans l’avenue de Gramont, La Fabrique du Hanneton est un lieu de partage autour de l’art et de l’artisanat.
Un lieu unique à découvrir sans attendre.
La vitrine donne le ton de la décoration, toujours originale et qui change régulièrement. On y retrouve aussi les annonces des futurs ateliers et le numéro de téléphone d’Anne, qui est souvent en train de travailler dans l’atelier juste derrière. Un petit coup de fil, et elle vient vous accueillir.
Des costumes, du café et des gâteaux
A la Fabrique du Hanneton, on se sent bien tout de suite. Le lieux est spacieux et chaleureux, avec son canapé rouge et ses fauteuils qui vous tentent les bras ; il y a toujours du thé ou du café.
Et surtout, il y a l’accueil des maîtres des lieux, Anne et son chat Mačka.
Anne a ouvert son atelier le 5 novembre 2017.
Quittant Paris pour Vichy, cette costumière, avait besoin d’un espace de travail avec de beaux volumes pour concevoir et fabriquer des costumes pour les spectacles et les arts vivants.
Elle travaille régulièrement pour des cabarets parisiens et doit donc réaliser de belles tenues, tout en tenant compte des contraintes de mouvements et de transformations.
Du sur-mesure qui demande de la réflexion et beaucoup de savoir faire. C’est ce qui la passionne dans son métier : passer par toutes les étapes de conception, les recherches, les premiers croquis, les échanges avec ses clients, et les projets qui évoluent jusqu’au soir de la première représentation.
Anne est aussi spécialisée dans le costume historique. Elle connait les techniques anciennes pour réaliser, par exemple, les robes à crinoline bien connues des Vichyssois avec les Fêtes Napoléon III.
C’est d’ailleurs avec elle que vous essayerez votre robe si vous louez votre tenue à l’Office du Tourisme en avril prochain.
Un espace d’art partager
Cet espace, Anne a, dès le départ, souhaité en faire un lieu d’échanges, un lieu vivant et ouvert à tous ceux qui apprécient l’art et l’artisanat.
Location d’espace
Il peut même devenir « votre » atelier ou le lieu idéal d’un rendez-vous de travail, pour une heure ou plus.
Cette location d’espace est simple. En journée ou en soirée, le tarif est de 10 euros de l’heure tout compris.
Seule « condition » : que votre activité soit liée à l’art, l’artisanat ou l’humain. Seule « contrainte » : la signature d’un contrat et une attestation d’assurance.
Des ateliers
Lieu d’échange et de partages de savoir-faire, la Fabrique du Hanneton propose régulièrement des ateliers. C’est comme ça que je l’ai découverte.
Il s’est ainsi déjà transformé en savonnerie, en atelier pour s’initier au papier découpé, à l’art floral, au chant ou encore au Tai Chi, et même en piste de danse pour apprendre le quadrille !
Un programme varié et toujours dans la bonne humeur et l’envie de partager…et avec du café ou du thé et des petits gâteaux !
Avouez que c’est tentant… Et je suis sûre que vous trouverez votre bonheur dans la programmation de cette année 2019.
Voici un aperçu des prochains ateliers. Le nombre de places étant limité, je vous conseille de réserver rapidement.
Programme Février – Mars 2019
Atelier café-couture – Dimanche 10 février de 9h à 13hCOMPLET
Les bases de la couture avec la confection d’un petit chemisier-blouse.
Atelier Chant « Gospel and Soul » –Le samedi 9 mars de 9h30 à 12h30 Pour 2019, Clare Elizabeth Knott renouvèle un atelier de chant sur le thème Gospel & Soul. Vous pourrez chanter avec autant d’âme et de cœur qu’Ella Fitzgerald !
Techniques, vocalises, développement vocal, improvisation, harmonisation et performance. Plus d’informations.
Atelier Goûter Sophrologie pour les enfants – Le mercredi 13 mars Pour apprendre à gérer le stress et l’anxiété.
Tous les premiers jeudis du mois, Soirée Jeux animée par Monsieur Damien Des jeux de plateau sélectionnés autour d’un thème chaque fois différent. Première soirée sur le thème de l’Asie médiévale le 7 mars !
Fin mars (date à déterminer), stage pour la réalisation d’une robe Second Empire. Il faut avoir quelques bases en couture et avoir déjà utilisé une machine à coudre.
Avant de quitter Anne, il me reste une dernière question : d’où vient ce joli nom de La Fabrique du Hanneton ?
Tout simplement de son surnom depuis l’enfance. Anne, Hanneton. Logique.
Et pour la fabrique, c’est une évocation des métiers d’art et de l’artisanat.
Petit détails que j’ignorais, « fabrics » en anglais, ce sont les tissus, matière première évidente pour cette costumière passionnée.
La Fabrique du Hanneton, c’est en tout cas un nom qui va bien à ce lieu unique à Vichy.
Les King’s Singers, sont officiellement nés il y a cinquante ans. Leur tournée anniversaire a fait escale à Vichy cet après-midi, devant un public de fidèles, ou, comme nous, simplement tenté par la programmation éclectique de l’Opéra de Vichy.
Les King’s Singers nous enchantent
Prenez six chanteurs qui interprètent un répertoire varié a capella, installez-les sur la scène de l’Opéra de Vichy un dimanche après-midi pluvieux, et laissez opérer le charme.
Les King’s Singers, formés par six jeunes choristes diplômés du King’s College de Cambridge, ont fêté leurs cinquante ans en 2018. Depuis leur création, ce groupe est toujours composé de deux contre-ténors, un ténor, deux barytons et une basse.
Leur répertoire s’étend de la musique de la renaissance à une époque plus moderne.
Ainsi, Saint-Saëns, Brahms ou les Beatles, mais aussi des chants folkloriques, composent le programme de leurs concerts. Ils interprètent aussi des morceaux créés pour eux par des compositeurs contemporains.
Dans le bel écrin de notre opéra, avec la salle légèrement éclairée par les lumières de l’avant-scène, et l’harmonie de ces morceaux a capella, nous avons vécu un moment hors du temps…un dimanche à Vichy.
Hier soir, Frédéric Aguilera présentait ses vœux à l’Opéra. L’occasion d’annoncer ce qui se passera pour notre ville en 2019 et dans les années à venir.
Dans quelques jours, Vichy sera officiellement candidate, avec les Grandes Villes d’Eaux d’Europe, au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Sous le nom des Great Spas of Europe, onze villes d’eaux représentatives du thermalisme européen se sont réunies pour déposer une candidature commune.
Bad Ems, Baden Baden, Bad Kissingen, Bath, Baden bei Wein, Spa, Vichy, Montecatini Terme, Karlovy Vary, Františkovy Lázně et Mariánské Lázně croisent donc les doigts en attendant la décision prochaine.
Espérons que cela prendra moins de temps que le classement de la chaîne des Puys.
Mais le processus et en route et nous pouvons (vous pouvez) déjà le soutenir, en arborant le badge et en remplissant le formulaire sur le site dédié : www.ville-vichy.fr/unesco
Un site à suivre, où vous trouverez les infos et actualités liés à notre candidature.
Une page Facebook et un compte Twitter ont également été créés.
De nombreuses animations seront proposées à partir du 13 juillet avec une grande exposition au Palais des Congrès et de nombreux colloques et journées spéciales.
Bien sûr A l’eau de Vichy soutient cette candidature et nous vous donnerons régulièrement des informations sur les événements organisés.