La nouvelle exposition du Centre National du Costume de Scène met en avant la complicité entre chorégraphes et couturiers. Rendez-vous jusqu’au 3 mai 2020 pour découvrir les « Couturiers de la danse ».
Pour ceux qui n’ont pas encore vu l’expo, attention, cet article comporte de nombreuses photos. N’allez pas plus loin si vous souhaitez garder la surprise.
Les formes et les matières
Seconde peau, impression sur tissu, plissé ou découpe laser, tout semble possible. Les couturiers expérimentent et osent tout. Ils profitent aussi de l’évolution des matières pour réinventer le tutu et imaginer de véritables sculptures, très loin des costumes traditionnels.
En voyant certains costumes, on se demande parfois comment font les danseurs. J’aurais aimé voir plus de vidéos montrant des extraits des spectacle, pour voir ces costumes en mouvement.
Des collaborations prestigieuses
Coco Chanel, Christian Lacroix, Issey Miyake, Jean-Paul Gaultier, Karl Lagerfeld, Yves Saint-Laurent, les plus grands couturiers, ont imaginé des costumes pour les danseurs.
La dernière salle est consacrée à Gianni Versace et Maurice Béjart qui ont collaboré sur une dizaine de ballets.
Scénographie élégante
Des volutes évoquant le dessous du tutu accompagnent le visiteur tout au long de l’exposition. La scénographie est simple et élégante, et les costumes toujours parfaitement mis en lumière.
Si on retrouve les costumes en dessin sur les cartels, indiquant le créateur et l’œuvre, j’avoue avoir beaucoup regretté l’absence d’audioguide (pas encore disponible), qui permet de mieux comprendre et apprécier ce que l’on voit.
Nous avons croisé des visites guidées et je pense que nous en suivrons une la prochaine fois.
Avec les fêtes qui approchent, il y aura sans doute des animations autour de l’exposition. Suivez l’actualité du CNCS sur leur page Facebook.
Plus d’informations
Exposition Couturiers de la danse jusqu’au 3 mai 2020 au CNCS de Moulins.
Le nom de Vichy m’évoque Napoléon III avec la fête qui le célèbre chaque année, la Belle Époque avec ses belles villas, le gouvernement de Pétain, ou les pastilles et les produits de beauté. Mais comment un petit bourg avec des sources connues depuis les romains est-il devenu la Reine des villes d’eaux ? 2000 ans d’histoire à découvrir dans une exposition événement, jusqu’au 3 novembre au Palais des Congrès.
Des origines au Vichy de demain
Des premières traces d’occupation aux projets pour demain, de l’agglomération romaine d’Aquæ Calidæ à Vichy candidate au patrimoine de l’UNESCO, l’exposition vous guidera au fil des époques et des étapes marquantes pour la ville. Un parcours jalonné de dispositifs interactifs qui complètent les objets, les films et les documents choisis pour résumer cette histoire tellement riche. On peut, par exemple, localiser sur une carte les emplacements des objets trouvés lors des fouilles ou d’anciens bâtiments. De petits quiz ponctuent aussi le parcours (je n’ai trouvé que 6 des 7 erreurs dans la salle consacrée à la naissance d’une ville d’eau…). Du plafond, sont diffusées des ambiances sonores et même des odeurs ! Et en levant les yeux, on admire aussi les détails des salles du Palais des Congrès qui sert d’écrin à l’exposition.
Un parcours chronologique et 4 thématiques
Grâce aux 7 temps chronologiques, complétés par 4 présentations thématiques , l’histoire de Vichy n’aura plus de secret pour vous !
Les 7 temps chronologiques :
Aux origines, Aquae Calidae L’émergence d’une ville d’eaux La ville d’eaux impériale Vichy Belle-Epoque Vichy carrefour international Vichy capitale de l’État Français Vichy se réinvente
Les 4 thématiques :
La Journée du curiste L’eau élément essentiel Les métiers d’une ville thermale Vichy un nom qui rayonne
Les déplacements peuvent donner une impression de labyrinthe où l’on aperçoit par endroit les autres salles, mais en suivant les flèches, on se laisse guider d’un chapitre à l’autre de la vie de Vichy.
On retrouve les chaises blanches que l’on voit sur les photos anciennes du Parc des Sources un peu partout, et c’est agréable d’y faire une pause, pour regarder un film ou lire un texte avant de repartir à la découverte de cette exposition dense et passionnante.
Une expo à voir et à revoir
J’ai vraiment aimé cette exposition et j’y retournerai régulièrement pour étudier de plus près chaque thématique, revoir et admirer encore les trésors exposés (et chercher la 7e erreur du quiz de 2e partie). La scénographie est superbe et nous plonge vraiment dans des ambiances différentes.
Comptez une heure trente à deux heures de visite pour avoir le temps de tout voir. Il peut aussi être agréable de la voir en plusieurs fois, et de profiter des animations proposées régulièrement.
Un Pass nominatif existe (au prix de 15 euros), pour un accès illimité. Pensez à le demander en achetant votre billet.
Plus d’informations
Exposition au Palais des Congrès de Vichy jusqu’au 3 novembre 2019. De nombreuses journées thématiques et animations sont proposées.
Nous vous avons déjà parlé de Sanssat et de ses comédies musicales. Il y a quelques semaines, nous avons même pu assister à une répétition et voir un peu les coulisses du nouveau spectacle. Hier soir avait lieu la première représentation de « Sur un air de Priscilla Folle du désert » et nous étions là.
En venant de Vichy, en raison des travaux à Billy, il fallait passer par Saint-Félix. Mais pas de problème, ils ont pensé à tout et la route est très bien indiquée, il suffit de suivre les affiches. A l’entrée du village, on nous indique où se garer. Tout est parfaitement organisé.
Arrivés un peu avant 20h (on craignait la chaleur en ces temps de canicule), on découvre la scène et les chaises bien alignées qui attendent encore le public.
En coulisse, le show se prépare
Avant de nous installés, nous faisons un tour en coulisses, guidés par Angie. On retrouve l’ambiance de la répétition d’avril, mais cette fois, la scène est montée, les costumes sont prêts et les décors en place. On peut même voir de près le fameux bus, Priscilla, qu’ils ont terminé de décorer quelques heures plus tôt.
Pas de stress apparent en coulisses, mais des sourires. On savoure notre chance : voir les ultimes préparatifs et l’effervescence des derniers instants avant la première !
L’école de Bransat en première partie
Cette année, c’est l’association Eternity Papillon Danse, qui a assuré la première partie. Ils utilisent des accessoires, comme des ailes, des ballons ou des éventails dans leurs chorégraphies. Pendant 50 minutes, petites et grandes ont enchaîné les tableaux colorés, sous le regard de Cynthia Blond, qui a créé cette école de danse à Bransat. Nous avons aussi croisé les petites artistes en coulisses et elles ont pris la pose pour nous.
En attendant que la nuit tombe, petit passage à la buvette et au stand de hot dogs/crêpes/sandwiches. Tous les bénévoles sont au top et l’ambiance est vraiment très sympa.
La nuit est tombée. Place au spectacle !
Les lumières s’éteignent et les premières notes de musique de l’orchestre retentissent (car tout se fait en live à Sanssat). C’est parti pour le show !
L’histoire : Deux travestis et une transexuelle vont traverser l’Australie, à bord d’un bus surnommé « Priscilla », pour se produire dans un casino. En cours de route, ils tombent en panne et ils doivent faire face à la réaction des gens qu’ils rencontrent, entre l’hilarité et l’hostilité, incrédulité et tolérance. Un voyage au rythme des années 80, dans un univers coloré et plein de paillettes, mais pas seulement…
Pas de temps morts, lumières, décors, costumes, chorégraphies, chants, on en prend plein la vue et c’est GÉNIAL ! Quelle énergie sur scène ! On a adoré ! A deux heures du matin, on n’avait pas envie que ce soit terminé. Pourtant, il fallait bien rentrer, avec en tête des airs de Cyndi Lauper, Gloria Gaynor, Madonna … des airs de Priscilla Folle du Désert !
Merci à toute l’équipe d’ASCM Comédie Musicale Sanssat pour leur accueil, et pour nous avoir laissé nous promener dans les coulisses. Nous n’oublierons pas cette soirée.
Et en attendant de revenir à Sanssat, nous avons maintenant la collection complète des DVD pour voir les précédents spectacles !
Bravo à tous les bénévoles qui travaillent pendant des mois à répéter, mais aussi créer les costumes et les décors. Difficile d’imaginer que l’on va voir un spectacle d’une telle qualité dans un petit village de l’Allier !
Il ne reste que 3 représentations pour cet été (dont ce soir).
On vous conseille vraiment d’y aller, le spectacle est incroyable et l’organisation parfaite. Vous pouvez réserver en ligne sur leur site ou tout simplement acheter vos billet sur place.
Infos pratiques
Les 29 juin et 5 et 6 juillet 2019 à Sanssat
Gratuit moins de 6 ans 6 à 11 ans : 6 € A partir de 12 ans : 17 €
Prévoir des vêtements chauds (oui oui, même en temps de canicule, il fait frais la nuit à Sanssat). A votre arrivée, une personne vous indiquera où vous garer.
Ouverture des portes à 19h30 Première partie : 20h30 Début du spectacle : 22h15
Dans sa nouvelle exposition « Habiller l’Opéra », le Centre National du Costume de Scène célèbre les 350 ans de l’Opéra de Paris, en retraçant l’histoire de cette institution, et l’évolution de l’esthétique du costume sur près de deux siècles. Un gros coup de cœur pour A l’eau de Vichy !
Le CNCS et l’Opéra de Paris
La plupart des costumes exposés proviennent du fond patrimonial de l’Opéra de Paris, qui est conservé au CNCS, et qui s’enrichit régulièrement avec de nouvelles pièces issues des déclassements de productions. Pour les costumes les plus récents présentés dans l’exposition, ils proviennent d’œuvres toujours au répertoire.
Pour ceux qui n’ont pas encore vu l’expo, attention, cet article comporte de nombreuses photos. N’allez pas plus loin si vous souhaitez garder la surprise.
Une scénographie à couper le souffle
A l’eau de Vichy, on aime le CNCS et on se réjouit à chaque nouvelle exposition. Je suis toujours impressionnée par la scénographie et cette fois encore, j’ai adoré !
Avant même l’entrée dans l’expo, le ton est donné avec l’escalier du CNCS qui se prend un peu pour le célèbre escalier de l’Opéra Garnier.
Les scénographes Alain Batifoulier et Simon de Tovar ont imaginé un parcours dans l’architecture de Garnier et de Bastille. Entourés de photos des détails caractéristiques de ces deux monuments, au milieu de velours rouge et de dorures, de miroirs et de reflets, enveloppés de musique on plonge immédiatement dans l’univers de l’Opéra de Paris.
Personnellement, j’ai vraiment eu le souffle coupé et j’ai d’abord fait un petit tour de l’expo sans m’attarder sur les costumes dans les vitrines, le temps de reprendre mes esprits.
Parcours chronologique, grandes étapes et évolutions
Comment résumer 350 ans d’une histoire aussi riche que celle de l’Opéra de Paris ? C’est de manière chronologique, rythmée par les grandes étapes de l’histoire de l’institution, les courants esthétiques du ballet et de l’opéra et les grands succès du répertoire. On y voit aussi l’évolution technique et la création de la nouvelle salle de l’Opéra Bastille.
Le Palais Garnier est inauguré le 5 janvier 1875. Il faudra alors adapter les productions à la nouvelle scène, plus grande.
C’est alors un dessinateur de costume unique qui habille tous les spectacles.
A partir de 1914, le nouveau directeur Jacques Rouché supprime ce principe et engage des équipes différentes pour chaque spectacle. Il élargit également le répertoire lyrique avec les grands compositeurs de son temps. Les Ateliers de couture de l’Opéra doivent s’adapter à de grandes personnalités aux styles variés et fabriquer des costumes imaginés par des artistes comme Léon Bakst, Jean Cocteau ou Raoul Dufy. Le répertoire chorégraphique s’enrichit aussi grâce à Serge Lifar, venu des Ballets Russes et engagé à la direction du ballet de l’Opéra de Paris en 1929. Il va systématiquement travailler avec des peintres.
Dans les années 1950-60, avec une nouvelle génération de décorateurs et costumiers, sont créés plusieurs productions devenues légendaires : Les Indes galantes, Obéron, La Flûte enchantée.
Avec les années 60 commence une période troublée dans tous les domaines (artistique, social et économique), la fréquentation est en baisse. La programmation de l’Opéra Garnier est contrastée, avec des reprises qui ne sont plus au goût du jour alternant avec de nouvelles productions brillantes et des interprètes de niveau international. Puis ce fut « l’ère Liebermann », avec le renouvellement du répertoire et les succès publics. Garnier est devenu trop petit et avec trop de contraintes empêchant d’enchainer les spectacles. Il faut une nouvelle salle, plus moderne. Ce sera l’Opéra Bastille.
L’arrivée d’Hugues Gall à la direction de l’Opéra en 1995 s’accompagne d’un changement de rythme et d’échelle dans la programmation des spectacles, à l’esthétique souvent spectaculaire qui exige un nombre de plus en plus important de costumes.
Depuis les années 2000, l’esthétique a bien changé, avec des costumes contemporains et des vêtements achetés dans des friperies. Le metteur en scène souhaite rendre l’œuvre plus contemporaine, en utilisant des costumes qui peuvent déstabiliser le spectateur, plus habitué à voir des costumes de l’époque de sa création.
Il est clair en tout cas que le costume a une part importante dans la mise en scène et qu’il constitue une mémoire de l’évolution du spectacle.
La dernière salle
La dernière salle est toujours spectaculaire et nous a laissé une fois de plus sans voix. On y découvre un décor en mouvement présentant des costumes du Ballet de l’Opéra de Paris, depuis l’esthétique romantique jusqu’aux créations contemporaines. Un panorama incroyable où nous aurions pu rester des heures à admirer tous les petits détails de ces tenues.
L’espace Noureev
Pour la durée de l’exposition, l’espace permanent dédié à Rudolf Noureev se met aux couleurs de l’Opéra de Paris, dont il a été directeur de la danse. Il a aussi créé ses propres œuvres et invité de nombreux chorégraphes. Les costumes présentés évoquent cette période et on peut voir des photos de sa collections personnelle.
Les ateliers de coutures
S’il y a moins de vidéos que dans les expositions précédentes, puisque ce sont les costumes qui sont en lumière, une série de reportages sur les métiers de l’ombre sont proposés. On y voit par exemple les petites mains préparer les tutus.
Coup de cœur
C’est peu de dire que nous avons aimé cette exposition. Nous retournerons sans doute la voir, pour admirer encore des détails qui nous ont échappés, et nous replonger dans l’ambiance de l’Opéra de Paris.
Plus d’informations
Exposition Habiller l’Opéra jusqu’au 3 novembre 2019 au CNCS de Moulins.
Arrivés en fin de matinée, nous avons fait un premier petit tour vers les stands du Cours Lafayette avant de revenir place Victor Hugo vers la sauterelle géante de la compagnie Planète Vapeur.
Musique d’ambiance médiévale dans les rues recouvertes de paille et personnes costumées un peu partout, on est au Moyen-Age, c’est sûr ! Même les panneaux routiers sont cachés dans la zone de la fête et les restaurants affichent des menus spéciaux !
Quand les drapeaux volent
Parmi les animations proposées cette année, les lanceurs de drapeaux venus d’Italie, le Gruppo Storico Fivizzano, fait virevolter les couleurs au son des tambours. Un bien joli spectacle.
Des Chevaliers et des fauconniers
Place ensuite à la chevalerie Cours Lafayette, où nous assistons à un tournoi, avec la compagnie Cow Prod.
Après une petite balade dans les rues pour voir les échoppes (et quelques emplettes), nous sommes revenus voir les fauconniers des Géants du Ciel. Les hiboux et chouettes n’en faisaient parfois qu’à leur tête mais le public était ravi de les voir de près dans les tribunes.
Nous sommes repartis vers 16h, heureux d’avoir passé quelques heures au Moyen-Age, malgré le ciel tout gris.
Un scénario et des nouveautés
Cette année, un scénario (« De l’ombre à la lumière ») se déroule tout au long du week-end et des surprises sont annoncées dans le programme. N’ayant passé que quelques heures, nous n’avons donc pas suivi cette histoire en toile de fond du festival, mais nous avons aimé les différentes animations et l’ambiance qui font des Flamboyantes un rendez-vous incontournable.
On souhaite que le soleil soit au rendez-vous demain pour la dernière journée des Flamboyantes cuvée 2019.
Le Musée de l’Opéra de Vichy n’est peut-être pas très grand, mais la qualité de ces expositions n’est plus à démontrer. Cette fois, c’est une cure musicale qui vous est proposée, jusqu’au 15 décembre 2019.
Musique et thermalisme
« On fait beaucoup de musique à Vichy, pendant la saison. Les baigneurs vaquent aux soins de leur cure avec accompagnement d’orchestre, et cela, pour leur plus grand bien, car les vertus hygiéniques de la musique sont depuis longtemps reconnues et consacrées. »
Journal de Vichy, lundi 3 juin 1901
Indissociable du séjour du curiste, la musique l’accompagne tout au long de la journée. Car venir prendre les eaux, c’est aussi venir se divertir. Cela fait même partie du traitement et les médecins conseillent de se « tenir en gaité ». Une prescription agréable que ne manquent pas de suivre les curistes, qui sont nombreux à s’abonner aux spectacles pour la durée de leur séjour. Vous prendrez bien, vous aussi, une dose de gaité ? Nous vous recommandons pour cela la visite de la très belle exposition du Musée de l’Opéra de Vichy, « Une Cure Musicale à Vichy ».
Naissance de l’Opéra de Vichy
Au début du XIXe siècle, les soins et les divertissements se passent au même endroit. L’établissement de première classe propose, en plus des espaces de soins, des salons dédiés aux jeux, aux bals et aux spectacles. C’est après le premier séjour de Napoléon III en 1861, que la cité thermale va se transformer. L’Empereur souhaite qu’elle devienne la première station thermale européenne, et lance une série de travaux (aménagement urbain, parcs, …). Un casino est inauguré en 1865, séparant ainsi les soins des divertissements. Ce nouveau lieu propose en plus une salle de théâtre et permet donc d’assister à des pièces de théâtre et à de petites œuvres lyriques.
A la fin du XIXe siècle, le casino (d’une capacité d’environ 1200 places) est trop petit et on pense à le transformer. Il faudra cependant attendre 1898 et les propositions de Charles Le Cœur pour qu’il soit agrandi et qu’une nouvelle salle soit construite dans son prolongement : l’Opéra de Vichy.
L’atelier de décor du Grand Casino
L’atelier est crée dès l’agrandissement du Casino et réalise l’ensemble des décors pour les nombreuses représentations. Il était situé derrière la gare et un grand magasin permettait de stocker les châssis et toiles de grandes dimensions.
Tout commençait par un croquis, d’après le livret d’opéra et les indications du metteur en scène. Puis un dessin plus détaillé et en couleur donnait un premier aperçu de chaque tableau du spectacle. Le décorateur réalisait ensuite une maquette en volume à l’échelle de 3 centimètre pour un mètre. Le projet validé pouvait ensuite être reproduit à la taille définitive sur d’immenses toiles tendues sur des châssis, et peintes à même le sol. Grâce aux collections du Musée de l’Opéra de Vichy, on peut voir les différentes étapes de conception des décors par l’atelier.
Tout est fait pour que le plaisir ne quitte jamais les curistes
Durant la première moitié du XXe siècle, Vichy est sans conteste la « Reine des villes d’eaux » et attire, l’été, le monde entier.
La saison débute en mai, avec deux concerts quotidiens dans la salle des fêtes du Casino. A partir du 1er juin, il y a une représentation par jour au théâtre du Grand Casino avec de l’art lyrique et des comédies en alternance, précédés de trois concerts quotidiens. L’orchestre est engagé pour la saison avec des musiciens de Paris ou d’orchestres de Province. Ils sont dirigés par des chefs renommés. En plus de la troupe du Grand Casino, les chanteurs sont ceux de l’Opéra, de l’Opéra-Comique ou des célébrités en représentation. La programmation variée propose des œuvres du répertoire, mais aussi des œuvres contemporaines, parfois créées à Vichy et dirigées par leur auteur en personne. La troupe de théâtre et les danseurs complètent cette incroyable distribution. Vichy est la « Capitale d’été de la musique ».
La ville mise en scène
« C’est incroyable, ces villes d’eaux. Ce sont les seuls pays de féérie qui subsistent sur la terre ! En deux mois il s’y passe plus de choses que dans le reste de l’univers durant le reste de l’année. »
Maupassant, Mont-Oriol.
C’est vrai que les villes thermales ont un charme particulier.
Vichy, endormie pendant l’hiver, se réveille en été et se pare de fleurs et d’essences rares. Les guides touristiques et les cartes postales la montrent d’ailleurs comme un écrin d’élégance et d’exotisme. Hôtels et grands magasins sont prêt à recevoir les curistes et la ville tout entière devient un peu comme un décor de théâtre.
La saison peut commencer !
A l’affiche
Les curistes alternent les soins, les promenades et les divertissements. Quel meilleur moyen que l’affiche pour lui proposer quotidiennement des distractions ?
On compte environ 150 affiches quotidiennes pour une saison. L’exposition présente des affiches de la semaine du 7 au 13 juin 1920. Quel(s) spectacle(s) allez-vous choisir ?
Vichy la nuit
La cité thermale change de visage à la nuit tombée, grâce à le « fée électricité ».
La lumière est partout, les lustres scintillent et font briller les tenues des élégantes. La lumière est aussi un élément à part entière du spectacle avec les feux d’artifice qui rendent les fêtes extravagantes.
Les théâtres de Vichy
Le Grand Casino n’est pas le seul établissement à proposer des spectacles. Le public nombreux pouvait assister à d’autres divertissements plus légers comme les opérettes, les vaudevilles ou les revues dans différents lieux, aujourd’hui disparus. Il y avait l’Éden Théâtre, devenu le Casino des Fleurs avant d’être démoli, le Théâtre de l’Alcazar, devenu l’Élysée Palace, ou le Petit Casino, devenu le Centre Culturel de Vichy.
La bibliothèque musicale
Constituée progressivement et active jusqu’au début des années 60, cette bibliothèque est aujourd’hui l’une des plus importantes en France. Vous avez peut-être eu la chance d’y entrer lors d’une visite guidée de l’Opéra.
Une promenade dans la cité thermale d’antan
Une fois encore, le Musée de l’Opéra de Vichy recrée une atmosphère. Ce n’est pas seulement une exposition, avec la présentation de nombreux documents issus des collections du musée ou de collections particulières, c’est un vrai voyage. La scénographie est particulièrement réussie et le fond musical accompagne parfaitement la visite.
Elle vous donnera sans doute envie de vous promener dans la ville et d’assister à un concert au kiosque. Justement, le programme d’été à l’Opéra est arrivé…
L’exposition est proposée dans le cadre de la candidature conjointe à l’UNESCO « Great Spas of Europe » à laquelle la Ville de Vichy est associée.
L’Opéra de Vichy participait à la 13e édition de l’événement annuel « Tous à l’Opéra » et ouvrait gratuitement ses portes samedi. Au programme : des visites guidées, des animations et des spectacles tout au long de la journée.
Comme l’année dernière, il fallait arriver tôt pour suivre les différentes visites guidées. Certaines, comme « Vue d’en haut » qui permettait de monter dans les cintres, affichait déjà complet à notre arrivée vers 9h30. Ce sera pour l’année prochaine. En 2018, j’avais pu voir « l’envers du décor » et « les coulisses de haut en bas » et je voulais en savoir plus sur la lumière et le son.
Après vous avoir parlé de la préparation, et après une journée à trier les photos et vidéos (et à me remettre de mes émotions), je peux vous raconter mon week-end à la Cour Impériale. Comme l’année dernière, la météo n’a pas été très clémente, mais nous avons encore passé trois jours inoubliables.
Offenbach à l’honneur
2019 est l’année du bicentenaire de la naissance d’Offenbach. Le « Grand Jacques » était donc à l’honneur pour le concert d’ouverture proposé par Paul Billard et Chamlumière. L’Auditorium Eugénie était bien trop petit et tout le monde n’a pas pu entrer.
Une haie d’honneur de crinolines et redingotes attendait les spectateurs, qui semblaient apprécier ce spectacle avant LE spectacle. Ils étaient d’ailleurs nombreux à s’arrêter pour faire des photos. C’est l’association A la Cour Impériale qui avait revêtu ses plus belles tenues pour l’occasion.
On a aussi pu écouter Offenbach tout au long du week-end, au kiosque à musique de la Source de l’Hôpital avec 3 spectacles en alternance. Malgré la pluie et le froid, les spectateurs étaient bien présents. C’était d’ailleurs tentant de se lever pour danser et se réchauffer sur ces airs tellement entrainants.
Imperial Park des Sources
Chaque année, le Parc des Sources se transforme en machine à voyager dans le temps. Regroupées en différents quartiers (bourgeois, militaires, artisans, cavaliers, enfants ou gourmands) les associations ont animé le parc pendant deux jours, en tentant d’échapper à la pluie. Il fallait parfois se réfugier sous la galerie couverte entre deux danses, ou se mettre à l’abri sous les tentes, mais la bonne humeur était bien présente. Le canon résonnait dans le quartier militaire, pendant que les témoins se retrouvaient pour un duel, et que les enfants (et leurs parents) assistaient à un spectacle de guignol.
A la Cour Impériale vous accueillait dans le boudoir de Rosa. L’Empereur en personne est passé nous voir, et après sa visite (sans doute grâce au bouche à oreille), on se pressait devant l’entrée pour se renseigner sur les prestations et les tarifs.
Et avec un peu chance, on pouvait même croiser le couple impérial !
Des nouveautés en 2019
Bien sûr, les habitués auront reconnus certains stands et associations qui sont fidèles au rendez-vous chaque année. Mais il y avait aussi de nouvelles choses à découvrir et de nouveaux spectacles de la Cavalerie du Lys.
Cette année, une magnifique exposition montrait l’élégance en villégiature. Au Second Empire, on changeait de tenue plusieurs fois par jour, et on avait des robes adaptées à chaque circonstance : robe de bal, de thé, de promenade ou de visite. Ce week-end, c’était drôle de voir des dames en crinolines penchées sur les vitrines comme si elles étaient là pour faire leurs emplettes.
Une cinquantaine de robes de la prestigieuse Fondation Alexandre Vassiliev sont présentées jusqu’au 5 mai au Palais des Congrès. Je vais d’ailleurs y retourner pour faire des photos.
Autre nouveauté, la visite du Chalet Impérial. Les réservations pour ces visites guidées ont très vite affiché complet et je n’ai pas pu y aller, mais j’ai pu voir des photos sur les réseaux sociaux et j’espère que ce lieu sera encore ouvert pour une autre occasion.
A la table de l’Empereur
Comme l’année dernière, nous sommes allés au dîner. Ma robe de bal était (enfin) terminée et Jean-François avait la tenue idéale pour m’accompagner.
Les danseurs de Carnet de Bal, Temps de Danse et K’Danse de Bourges nous ont une fois de plus émerveillés. A la fin, nous avons pu les rejoindre pour quelques pas de danse et nous avons fait notre premier Quadrille Français !
Un petit échauffement avant le bal du dimanche soir…
Même si elle n’était pas aussi forte que l’année dernière, la pluie s’est encore invitée pour le défilé. Nous devions faire une démonstration sur le parvis de l’église Saint-Louis, mais nous avons dû nous réfugier dans l’église avant même les premières notes de musiques.
Puis nous avons rejoint le défilé, en accélérant un peu le pas vers la fin. Heureusement, le spectacle de clôture a eu lieu comme prévu sur la terrasse du Palais des Congrès. Le public était bien là, profitant jusqu’au bout de ce week-end.
Monsieur le Maire avait pour l’occasion une tenue d’époque, réalisée par Anne de La Fabrique du Hanneton. Un travail magnifique. Bravo Anne !
Et pour nous, c’était un bonheur de vivre ce moment au milieu des danseurs et des différentes associations.
En avant pour le quadrille
Le dimanche soir, c’est le traditionnel bal multi-époque.
Nous sommes restés au Second Empire, impatients de pouvoir danser quelques quadrilles et de participer aux danses de démonstration tout au long de la soirée. Alors, pas de photos du bal cette année, mais vous pourrez voir ou revoir quelques vidéos sur l’article de l’an dernier.
A l’année prochaine !
Cette année, c’est au bras de Jean-François que j’ai pu me promener au temps du Second Empire. On s’est vraiment pris au jeu tous les deux et on a aimé l’ambiance si particulière tout au long du week-end. Nous allons ranger nos crinolines, redingote et haut de forme…jusqu’à l’année prochaine.
L’année dernière, je vous racontais mon week-end à la Cour Impériale : trois jours intenses au milieu des crinolines et des redingotes. Ce matin, j’ai vu rue de Paris les premiers oriflammes annonçant que la fête approche !
Une expérience inoubliable
Avec l’association A la Cour Impériale, j’ai vécu l’année dernière ma première fête Napoléon III. J’avais prévu de louer une robe pour l’occasion, mais grâce aux doigts de fée de Carole Jacot, j’avais ma propre robe de jour, que j’ai hâte de revêtir à nouveau pour me promener dans le Parc des Sources, et vous accueillir sur notre stand.
Au Diner de l’Empereur, Claire Fonteneau m’avait prêté une jolie jupe colorée et pour le bal, j’ai pu revêtir une robe créée par Émilie Guérach, de l’association Promenons-nous dans l’histoire. Comment ne pas souhaiter avoir ma propre robe pour le bal après cela ? Mais je ne sais pas coudre…
Au Diner de l’Empereur et au Bal, les danseurs de Carnet de Bal nous ont éblouis. Les animations proposées m’ont permis de faire quelques pas sur la piste, mais impossible de danser les quadrilles et autres polkas : j’étais trop débutante.
Objectifs 2019
Après ces trois jours inoubliables, j’avais de nouveaux objectifs pour 2019 : – avoir ma propre robe de bal, (et pourquoi pas la coudre moi-même), – pouvoir faire quelques pas de valse, – savoir danser le Quadrille Français, le Quadrille des Lanciers, la Polka Lyonnaise et la Franco Russe.
Pas simple comme programme quand on ne sait pas coudre et que l’on a jamais dansé !
Mais la motivation est là, et à Vichy, on peut tout faire.
Ma robe de bal
Ma petite machine à coudre n’a pas encore beaucoup servi, mais je pense qu’on sera rapidement très copines toutes les deux.
Pour apprendre à l’utiliser et acquérir les bases de la couture, indispensables avant de se lancer dans la confection d’une robe de bal du Second Empire, c’est à La Fabrique du Hanneton que j’ai trouvé des cours de couture.
Un premier cours, niveau débutante, m’a permis de créer un chemisier.
Anne sait expliquer chaque étape, nous montrer les bons gestes ; et elle est d’une patience d’ange pour répondre à nos questions et s’assurer que l’on a compris. J’ai largement dépassé le temps prévu de 4 heures pour le chemisier, mais Anne m’a aidé jusqu’au bout pour que je le termine.
Ensuite, j’ai participé à un stage le temps d’un week-end, pour réaliser le corsage de base de ma robe (impossible de faire aussi la jupe et les décorations en seulement deux jours). Il faut encore l’agrémenter de dentelles ou de rubans, mais le plus technique est fait. Il faut aussi que je fasse la jupe, mais Anne nous a tout expliqué et je sais que je peux compter sur ses conseils en cas de problème.
Quelques pas de valse
Depuis septembre, tous les lundis, nous apprenons les danses de salon. Pour les débutants complets que nous sommes, ce n’est pas toujours simple mais ça nous plait. En plus, cette année, nous serons prêt pour le festival musette !
Le quadrille
A la Cour Impériale, on s’entraîne dure toute l’année pour apprendre différents quadrilles, polkas et autres danses du second empire.
Deux soirs par semaine, on répète encore et encore, et toujours dans la bonne humeur.
Il reste encore du travail, mais la préparation fait aussi un peu partie de la fête. En tout cas, on est tous très impatients de se retrouver, le temps d’un week-end, au second empire.
Plus d’informations
Vichy fêtera Napoléon III les 26, 27 et 28 avril 2019.
Hier soir avait lieu une réunion publique d’échanges sur la démarche UNESCO. Le Salon d’Honneur de l’Hôtel de Ville était trop petit pour pouvoir accueillir tout le monde, preuve de l’intérêt de ce projet pour les Vichyssois.
Le patrimoine mondial
Voici une vidéo qui présente la notion de Patrimoine Mondial et le processus d’inscription à l’UNESCO.
Vichy et les « Great Spas of Europe », une candidature transnationale
Vichy n’est pas seule dans cette démarche. C’est une candidature commune, avec dix autres Grandes Villes d’Eaux d’Europe, sous le nom des « Great Spas of Europe », qui se prépare. Pas de concurrence entre elles donc, mais une volonté commune de faire aboutir ce beau projet.
Répartie dans 7 pays (Allemagne, Autriche, Belgique, France, Italie, République Tchèque, Royaume-Uni ) ces onze villes thermales (Baden Baden, Bad Ems, Bad Kissingen, Bath, Baden bei Wien, Spa, Vichy, Montecatini Terme, Karlovy Vary, Frantiskovy Lázne, Mariánske Lázne), déjà sélectionnées au niveau national se sont réunies pour déposer une candidature commune à l’inscription sur la Liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Si le dossier est accepté, ce sont donc ces onze villes qui seront inscrites ensemble, sinon, aucune ne portera le label UNESCO.
Les critères
Pour postuler auprès de l’UNESCO, il faut pouvoir justifier d’une Valeur Universelle Exceptionnelle (VUE).
La valeur universelle se retrouve dans l’eau et les soins. L’activité thermale est présente sur tous les continents.
La valeur exceptionnelle se juge selon des critères déterminés par l’UNESCO. Dans le cas des Great Spas of Europe, quatre critères sont mis en avant : – l’influence sur l’architecture et l’évolution des villes modernes. – la tradition avec plus de 2000 ans de thermalisme. – la typologie urbaine unique. – les vecteurs de culture transnationale.
Quand on se promène à Vichy, il est évident que la ville est bien différente de Paris ou Lyon, mais semblable à Baden Baden ou d’autres cités thermales. On y retrouve le Hall des Sources et les établissements de soin, les parcs pour se promener, les hôtels et hébergements, les distractions culturelles et sportives.
Cette urbanisation, influencée par les cures et la vie thermale, la rend particulière et fait tout le charme des villes d’eaux.
Ces villes sont devenues des lieux de rencontres internationales et ont accueilli des personnalités importantes. Lieux de villégiatures privilégiés de grands artistes, elles ont inspirés de nombreux écrivains, musiciens ou peintres.
Il faut aussi montrer que nous avons préservé l’authenticité et l’intégrité de ce patrimoine.
La Reine des Villes d’Eaux
Vichy a reçu l’agrément du Ministère de la Culture pour représenter la France dans cette candidature transnationale.
Elle est la plus prestigieuse et la plus connue mondialement parmi les villes d’eaux françaises, avec ses 2000 ans d’histoire liée au thermalisme.
Chaque ville sélectionnée a son petit « slogan ». Vichy, est naturellement la « Reine des Villes d’Eaux », expression employée par Napoléon III en 1861. Ce terme a d’ailleurs été déposé et appartient désormais à la ville.
Le dossier en quelques chiffres
Un tel dossier est évidemment impressionnant. Il est constitué de 3 volumes, comprend 8 chapitres et 1434 pages. Tout cela pèse 5,3 kilos pour une épaisseur de 10,5 centimètres.
Les biens proposés au classement
La zone du bien est un périmètre précis indiqué dans le dossier de candidature, qui se trouve essentiellement autour du quartier thermal et du vieux Vichy. Il s’agit notamment des différentes sources et établissements thermaux, de l’Opéra, des galeries couvertes, des hébergements avec des hôtels et villas remarquables, de la structure urbaine, mais aussi du patrimoine naturel avec les parcs.
Autour se trouvera une zone tampon qui s’étendra jusqu’à la gare, au Parc des Bourins, et jusqu’au golf et à l’hippodrome.
C’est la zone du bien qui sera inscrit à l’UNESCO, pas la zone tampon. Des mesures de protections du bâti seront prises dans les deux zones. La protection des sources et du patrimoine naturel existe déjà depuis longtemps.
L’UNESCO n’impose pas de protection supplémentaire mais vérifie que la protection existante est bien respectée et demande des comptes tous les six ans. Être classé à l’UNESCO est une reconnaissance, mais cela n’entraine pas une aide financière.
Les villes candidates ont, ou mettront en place des actions communes, avec la création d’un observatoire pour le suivi des sites, la réalisation d’un pack d’informations dans toutes les langues des villes membres, la promotion des échanges scolaires entre ces villes, un site internet dédié, ou encore un « Great Spas Festival » ou une journée « Patrimoine Mondial ».
Les médiations culturelles et les recherches historiques ne seront pas oubliées.
Il s’agit aussi d’établir un plan de gestion locale, avec des actions regroupées au sein de onze orientations essentielles et communes aux onze villes candidates.
Comment vivre et développer la ville en préservant le patrimoine bâti et naturel ? Comment se déplacer ? Comment gérer le tourisme durable et l’économie touristique ? Comment faire évoluer le thermalisme et l’hébergement ? Autant de questions qui se posent déjà.
Il faut réfléchir à un projet de territoire, car ce n’est pas seulement la ville, mais la région entière qui est concernée par les retombées de cette candidature.
Les étapes clés de la candidature
Tout a commencé en 2010, à l’initiative de la République Tchèque.
En mai 2016, Vichy est sur la liste indicative qui comprend alors 42 villes dont 7 villes françaises, présélectionnées et étudiées par des experts selon les critères de l’UNESCO : authenticité, intégrité et conservation, réputation internationale, structure urbaine et usage des sources.
Le 22 janvier 2019, les maires des 11 villes candidates ont signé le dossier qui a été déposé officiellement le 31 janvier.
Calendrier à venir (2019-2020)
Mars : complétude du dossier Septembre / octobre : visite des sites Décembre : huit clos puis échange avec les Great Spas of Europe pour d’éventuels ajustements Mars : huit clos Mai : conclusion publique Juin / juillet 2020 : décision du Comité
Si nous espérons tous une décision favorable en 2020, il est possible qu’il y ait des navettes pour avoir un dossier qui répondrait mieux aux critères et que la validation intervienne dans quelques années.
2019, l’année UNESCO à Vichy
Le 14 juillet débutera une grande exposition au Palais des Congrès, visible jusqu’au 3 novembre. Intitulée « Il était une fois la Reine des Villes d’Eaux », elle présentera, à la manière des contes de fées, un ruban chronologique de l’Antiquité à nos jours. 2000 ans d’histoire jusqu’à la candidature à l’UNESCO, avec 4 focus : l’eau, les produits Vichy, la journée d’un curiste et les personnels thermaux.
Une exposition qui s’annonce exceptionnelle, avec plus de 500 objets, des dispositifs numériques et « du jamais vu » !
Il y aura aussi de nombreuses visites guidées et animations tout au long de l’année, 11 colloques et 16 conférences de janvier à décembre !
Cinq expositions viendront compléter ce programme (Musée de l’Opéra, Musée des Arts d’Afrique et d’Asie, Festival Portrait(s), Académie du Vernet)
Devenez Ambassadeur !
Cette candidature ne pourra aboutir qu’avec la mobilisation et l’implication des habitants. Il y a déjà un vrai engagement à Vichy, comme l’atteste l’affluence à cette réunion publique.
Des associations, institutions et particuliers sont déjà engagés dans différents projets.
Vous aussi, vous pouvez soutenir Vichy et devenir un Ambassadeur. Si ce n’est pas encore fait, vous pouvez remplir le formulaire en ligne. Objectif minimum 25000 signatures ! Partagez le autour de vous, ou sur les réseaux sociaux
Mais remplir le formulaire ne suffit pas pour être un Ambassadeur. Il faut aussi pouvoir parler de cette candidature, connaitre notre slogan de « Reine des Villes d’Eaux » (ça c’est facile), mais aussi pouvoir citer au moins 3 des 7 pays et 3 des 11 villes candidates.
Peut-être que dans quelques mois, au détour d’une rue, quelqu’un vous posera des questions sur la candidature de Vichy à l’Unesco… Peut-être que ce sera un expert venu visiter nos sites et vérifier que la population est aussi impliquée et mobilisée dans ce projet…
Pour vous aidez, voici un petit résumé :
Candidature transnationale sous l’appellation de « Great Spas of Europe ».
7 pays : Allemagne, Autriche, Belgique, France, Italie, République Tchèque, Royaume-Uni
11 villes : Baden Baden, Bad Ems, Bad Kissingen, Bath, Baden bei Wien, Spa, Vichy, Montecatini Terme, Karlovy Vary, Frantiskovy Lázne, Mariánske Lázne
Vichy est « La Reine des Villes d’Eaux »
Redevenir fier de notre histoire
Quand, venant de Paris, je parlais de notre installation à Vichy, il y avait souvent des remarques négatives, des idées reçues de ville démodée où rien ne se passe. Seules les personnes qui étaient déjà venues ici comprenaient notre démarche et nous prédisaient d’y être heureux.
Quand j’ai visité Le Havre, il y a quelques années, en discutant avec les habitants, ils nous parlaient souvent de l‘effet Unesco. Il y a un avant et un après. Les Havrais avaient en majorité une image peu positive de leur ville. On leur disait qu’elle était « moche ». Le label Unesco y a attiré des touristes venus découvrir un patrimoine unique et remarquable. Leur ville est alors devenue belle à leur yeux, et nous sentions une fierté pour eux, un plaisir d’en parler avec des gens venus parfois de loin pour la visiter.
C’est aux Havrais que j’en pensé, à la fin de la réunion, quand Frédéric Aguilera a conclu en disant qu’il fallait que Vichy redevienne une référence et que les Vichyssois redeviennent fier de leur Histoire et de leur patrimoine.
Car l’image de notre ville ne doit pas se limiter pas à quatre années, elle peut être fière de ces 2000 ans d’Histoire et de son patrimoine remarquable.
A l’eau de Vichy soutient la candidature de Vichy à l’UNESCO !