Si vous suivez ce blog, vous savez combien j’apprécie la programmation de l’Opéra de Vichy. Depuis deux ans, j’ai pu y voir toute sorte de spectacles, des plus classique aux plus étonnants. C’est dans cette dernière catégorie que je classerais « Vous qui savez ce qu’est l’amour » avec Romi Estèves. Et c’était bien !
Raconter Les noces de Figaro
Romi Estèves est mezzo soprano, comédienne et danseuse. Dans l’envers du décor de l’opéra Les noces de Figaro, et accompagnée par Jéremy Peret aux guitares, elle nous en raconte l’histoire, incarnant tour à tour les différents personnages (avec une préférence pour Chérubin).
Les scènes de l’opéra alternent avec le parcours de Romi, petite fille qui aimait chanter, puis qui découvre le chant lyrique et rêve d’incarner Chérubin. Les castings, les répétitions avec le metteur en scène, les soucis de costumes, bref, tout le travail de création est évoqué sur un rythme effréné.
La salle était loin d’être pleine, mais le public présent a apprécié le spectacle, qui a été ajouté au programme d’été au dernier moment par Martin Kubich, qui l’avait vu à Paris (il sera d’ailleurs jouer à nouveau à l’Athénée en 2020).
Même si je me suis trouvée un peu perdue pendant quelques minutes, vers la fin, dans le tourbillon des personnages (mais je ne connais pas par cœur l’histoire des Noces de Figaro), j’ai beaucoup aimé l’énergie et la manière originale de parler du monde de l’Opéra.
Le prochain événement dans mon agenda ?Le Bal de l’Opéra, le 14 juillet à 20h. Et vous ?
Grâce aux visites proposées par l’Office de Tourisme, de juin à septembre, on découvre une facette différente de Vichy chaque jour de la semaine. Cette année, deux nouveautés sont proposées, dont cette visite consacrée aux belles boutiques : Au bonheur des dames. Mais les messieurs sont bien sûr les bienvenus, surtout s’ils sont gourmands !
Une visite gourmande
Savez-vous que Barclay, dont on trouve les traces tout près de l’Office de Tourisme proposait le relooking complet à ses riches clients ? Qu’au restaurant Chantecler, on pêchait soi-même la truite que l’on allait manger ? Que la confiserie Au Fidèle Berger a invité les boites en fer et les langues de chat ? Qu’il y avait 3 hôtels Carlton au monde, dont un à Vichy ? Que Nicolas Larbaud (le père de l’écrivain Valéry Larbaud) avait des dons de sourcier ?
Alla, guide passionnée par Vichy, vous raconte le destin de magasins célèbres, aujourd’hui disparus et vous emmène dans les belles boutiques qui continuent de créer et proposer des produits locaux et de qualité. On admire les décors d’époques dans la Pharmacie du Parc, au Fin Palais, aux Marocains et on apprend comment sont fabriquées les célèbres pastilles chez Moinet.
Quelques dégustations ponctuent cette visite, qui se termine par une boisson dans un endroit atypique du vieux Vichy.
Un thème original pour découvrir Vichy
Je trouve que c’est vraiment une belle idée que cette nouvelle visite, qui nous parle du passé de Vichy au travers d’un thème qui peut sembler secondaire, mais qui aborde de nombreux aspects de la vie et de la société à différentes époques. C’est plein d’anecdotes et tout le monde est heureux, même ceux qui ne sont pas spécialement fan d’histoire ou d’architecture.
Des visites variées tout l’été
Quand je suis arrivée à Vichy, pour découvrir et mieux connaitre l’histoire de ma nouvelle ville, j’ai suivi toutes les visites proposées par l’Office de Tourisme, et je me réjouis d’en voir de nouvelles régulièrement programmées.
Vous trouverez toutes les informations sur le site Vichy Destinations et à l’Office de Tourisme, rue du Parc à Vichy.
Un thème différent vous est proposé en fonction du jour de la semaine, de juin à septembre tous les jours à 15h30 :
Le challenge du jour pour notre cours mensuel d’aquarelle / carnet de voyage, c’était de dessiner le pont de Bellerive, en laissant suffisamment de place à l’eau pour travailler les reflets. Pas facile quand la lumière change tout le temps et que l’ombre disparait petit à petit. Nous avons terminé sous un soleil de plomb, mais l’avantage est que le papier sèche bien plus vite qu’en hiver.
C’était aussi un bel exercice de perspective et de travail des ombres.
Les cours devaient en principe se terminer aujourd’hui, mais une séance de plus est programmée le dimanche 7 juillet. Si ça vous tente, venez tester l’apprentissage de l’aquarelle / carnet de voyage avec nous ! Tous les renseignements sont sur le blog de Christine Flament.
Et si vous avez envie de croquer Vichy avec moi, de me faire découvrir vos endroits préférés en les dessinant, laissez-moi un message.
La 7e édition du festival vichyssois dédié au portrait en photographie vient de débuter : 10 expositions à voir jusqu’en septembre, en intérieur ou en plein air, avec une très belle sélection de photographes.
Un rendez-vous estival
L’inauguration du festival Portrait(s) est pour moi le signe que l’été est là et que j’aurai le plaisir, juste en me promenant en ville, d’admirer de belles photographies. C’est aussi la liberté de jeter un coup d’œil en passant, ou de prendre le temps d’observer en détails toutes ces images, de venir spécialement pour les voir, de les revoir encore, avec d’autres lumières, à d’autres moments de la journée. J’aime savoir que je vais les croiser dans mon quotidien, jusqu’au mois de septembre.
Il y a 6 lieux d’exposition, et tout est gratuit.
Philippe Halsman sur l’esplanade du lac d’Allier
Ce sera peut-être la plus vue des 10 expositions, puisque le bord d’Allier est un lieu de promenade cher aux Vichyssois.
Philippe Halsman a travaillé pour les plus grands journaux américains et a signé plus de cent couvertures pour le magazine Life. Vedettes de cinéma, artistes et grands de ce monde sont ainsi passés devant son objectif, immortalisés dans des mises en scènes étonnantes ou posant de manière plus classique.
On n’imagine pas le nombre de prises nécessaires pour obtenir ce portrait, « Dali atomicus« , réalisé en 1948, sans les trucages actuels. De sa complicité avec Dali est née une série d’images loufoques, jouant avec la célèbre moustache du peintre.
On lui doit aussi de nombreuses images de Marilyn Monroe, que vous croiserez sur l’esplanade, bondissante en robe de soirée.
La « jumpology », imaginée par Philippe Halsman, c’est l’art de photographier des célébrités en train de sauter, pour obtenir des portraits plus naturels. Marilyn Monroe, Grace Kelly, Maurice Chevalier, François Mauriac, et même le Duc et la Duchesse de Windsor se sont prêtés au jeu à l’époque !
Cette exposition est un vrai régal et je me réjouis de pouvoir la voir et la revoir tout simplement en me promenant au bord de l’Allier.
Ambroise Tézenas devant l’église Saint-Louis et devant la gare
Grâce à cette exposition, j’ai découvert le travail d’Ambroise Tézenas.
Dans les galeries d’exposition du Centre Culturel de Vichy
Aux murs de la grande salle d’exposition du Centre Culturel de Vichy , les visages de villageois africains photographiés par Bastiaan Woudt côtoient les images troublantes d’enfants en uniformes, rencontrés dans les pensionnats militaires d’Ukraine par Michal Chelbin. Un peu plus loin, Benni Valsson fait poser des anonymes ou des créateurs islandais dans des paysages urbains, et l’on voit grandir en photos la petite sœur, Alice, de la jeune photographe russe Turkina Faso dans des images qui mêlent étrangement fiction et documentaire. L’Anglaise Tish Murtha a capturé la vie de ses amis et de sa famille, dressant un portrait cru d’une jeunesse désœuvrée et révoltée pendant l’ère Thatcher dans le nord de la Grande-Bretagne.
Tous ces travaux, si différents, montrent bien la diversité de l’art du portrait en photographie, tant par les sujets choisis que par leur traitement. Et les tirages sont d’une grande qualité.
Une expo à voir et à revoir jusqu’au 8 septembre 2019.
Le selfie sous toutes ses formes
Dans la deuxième salle, le photographe Olivier Culmann, commissaire invité pour cette édition 2019, a imaginé une exposition dédiée au selfie : « Selfies, Egaux/Egos ».
On y retrouve ce phénomène apparu avec les smartphones et qui prend des formes multiples, regroupées ici par catégories. On découvre des facettes parfois méconnues de ce nouveau genre photographique, et ses buts tout aussi différents (communiquer, échanger, s’amuser, rentrer dans une communauté de pratiques, mais aussi revendiquer ou interpeller sur des faits de société plus sérieux ou graves…)
Valérie Baeriswyl à la médiathèque Valery-Larbaud
Valérie Baeriswyl est la lauréate 2019 du concours Portrait(s), avec une série de photographies documentaires réalisée au cœur d’une forêt en Haïti : « Forêt de pins« .
Dans le Hall du Centre Culturel de Vichy
Il me reste aussi à voir, dans le hall du Centre Culturel, l’exposition des travaux photographique des élèves de CP de l’école Georges Méchin et de la classe de BTS de l’ES Vichy.
La nouvelle exposition du Musée des arts d’Afrique et d’Asie est consacrée à l’art si particulier du Congo, avec ses couleurs éclatantes et cette profusion de personnages et de détails dans chaque toile. A voir à Vichy jusqu’au 31 octobre 2019.
L’art congolais à l’honneur
Le Musée des Arts d’Afrique et d’Asie expose plus de 80 tableaux, des sculptures, du design et des vidéos, qui célèbrent le dynamisme de l’art, aujourd’hui, au Congo-Kinshasa. CONGO PAINTINGS a vu le jour grâce aux collections de trois passionnés : Bernard Sexe, Philippe Pellering et Boris Vanhoutte.
Depuis quelques années, l’art congolais connaît un retentissement international et des lieux culturels prestigieux, comme la Fondation Cartier ou la Fondation Louis Vuitton, lui ont consacré des expositions à succès.
Dans une petite vidéo à l’entrée de l’exposition, ces artistes, qui connaissent aujourd’hui une reconnaissance internationale, nous souhaitent une bonne visite.
Un art coloré et dynamique
Le parcours est ponctué par des mots qui définissent les grands thèmes d’inspiration de ces artistes : « Kinshasa centre du monde », « ambiance », « musiques », « système K », « songeries », …
Dès la première salle, on se sent comme happé par toutes ces œuvres aux mille détails. C’est un peu comme une BD à une seule case car les tableaux racontent des histoires. Les cartels qui les accompagnent nous donnent les clés et les références pour mieux comprendre ces peintures.
La scénographie fait cohabiter les tableaux avec des objets anciens, qui illustrent l’histoire, riche et multiple du Congo. Un parallèle qui montre l’évolution des traditions, souvent présentes dans les tableaux.
Tout au long de l’exposition, des vidéos montrent les artistes en pleine création, et l’ambiance des rues de Kinshasa.
Ici, il n’y a pas de droit d’expression, mais l’expression est permanente.
Amateur d’art ou simple curieux, venez découvrir les « kinoiseries » et l’art coloré et plein d’énergie de ces artistes au style si particulier.
Un catalogue a été édité avec aussi des œuvres qui ne figurent pas dans l’exposition, faute de place.
Informations utiles
Le musée est ouvert de mai à octobre, du mardi au dimanche de 14h à 18h. Tarif pour les individuels : 4 €. Gratuit jusqu’à 18 ans. Visites guidées pour tous publics sur RDV.
Musée des Arts d’Afrique et d’Asie 16 avenue Thermale 03200 VICHY
Le Musée de l’Opéra de Vichy n’est peut-être pas très grand, mais la qualité de ces expositions n’est plus à démontrer. Cette fois, c’est une cure musicale qui vous est proposée, jusqu’au 15 décembre 2019.
Musique et thermalisme
« On fait beaucoup de musique à Vichy, pendant la saison. Les baigneurs vaquent aux soins de leur cure avec accompagnement d’orchestre, et cela, pour leur plus grand bien, car les vertus hygiéniques de la musique sont depuis longtemps reconnues et consacrées. »
Journal de Vichy, lundi 3 juin 1901
Indissociable du séjour du curiste, la musique l’accompagne tout au long de la journée. Car venir prendre les eaux, c’est aussi venir se divertir. Cela fait même partie du traitement et les médecins conseillent de se « tenir en gaité ». Une prescription agréable que ne manquent pas de suivre les curistes, qui sont nombreux à s’abonner aux spectacles pour la durée de leur séjour. Vous prendrez bien, vous aussi, une dose de gaité ? Nous vous recommandons pour cela la visite de la très belle exposition du Musée de l’Opéra de Vichy, « Une Cure Musicale à Vichy ».
Naissance de l’Opéra de Vichy
Au début du XIXe siècle, les soins et les divertissements se passent au même endroit. L’établissement de première classe propose, en plus des espaces de soins, des salons dédiés aux jeux, aux bals et aux spectacles. C’est après le premier séjour de Napoléon III en 1861, que la cité thermale va se transformer. L’Empereur souhaite qu’elle devienne la première station thermale européenne, et lance une série de travaux (aménagement urbain, parcs, …). Un casino est inauguré en 1865, séparant ainsi les soins des divertissements. Ce nouveau lieu propose en plus une salle de théâtre et permet donc d’assister à des pièces de théâtre et à de petites œuvres lyriques.
A la fin du XIXe siècle, le casino (d’une capacité d’environ 1200 places) est trop petit et on pense à le transformer. Il faudra cependant attendre 1898 et les propositions de Charles Le Cœur pour qu’il soit agrandi et qu’une nouvelle salle soit construite dans son prolongement : l’Opéra de Vichy.
L’atelier de décor du Grand Casino
L’atelier est crée dès l’agrandissement du Casino et réalise l’ensemble des décors pour les nombreuses représentations. Il était situé derrière la gare et un grand magasin permettait de stocker les châssis et toiles de grandes dimensions.
Tout commençait par un croquis, d’après le livret d’opéra et les indications du metteur en scène. Puis un dessin plus détaillé et en couleur donnait un premier aperçu de chaque tableau du spectacle. Le décorateur réalisait ensuite une maquette en volume à l’échelle de 3 centimètre pour un mètre. Le projet validé pouvait ensuite être reproduit à la taille définitive sur d’immenses toiles tendues sur des châssis, et peintes à même le sol. Grâce aux collections du Musée de l’Opéra de Vichy, on peut voir les différentes étapes de conception des décors par l’atelier.
Tout est fait pour que le plaisir ne quitte jamais les curistes
Durant la première moitié du XXe siècle, Vichy est sans conteste la « Reine des villes d’eaux » et attire, l’été, le monde entier.
La saison débute en mai, avec deux concerts quotidiens dans la salle des fêtes du Casino. A partir du 1er juin, il y a une représentation par jour au théâtre du Grand Casino avec de l’art lyrique et des comédies en alternance, précédés de trois concerts quotidiens. L’orchestre est engagé pour la saison avec des musiciens de Paris ou d’orchestres de Province. Ils sont dirigés par des chefs renommés. En plus de la troupe du Grand Casino, les chanteurs sont ceux de l’Opéra, de l’Opéra-Comique ou des célébrités en représentation. La programmation variée propose des œuvres du répertoire, mais aussi des œuvres contemporaines, parfois créées à Vichy et dirigées par leur auteur en personne. La troupe de théâtre et les danseurs complètent cette incroyable distribution. Vichy est la « Capitale d’été de la musique ».
La ville mise en scène
« C’est incroyable, ces villes d’eaux. Ce sont les seuls pays de féérie qui subsistent sur la terre ! En deux mois il s’y passe plus de choses que dans le reste de l’univers durant le reste de l’année. »
Maupassant, Mont-Oriol.
C’est vrai que les villes thermales ont un charme particulier.
Vichy, endormie pendant l’hiver, se réveille en été et se pare de fleurs et d’essences rares. Les guides touristiques et les cartes postales la montrent d’ailleurs comme un écrin d’élégance et d’exotisme. Hôtels et grands magasins sont prêt à recevoir les curistes et la ville tout entière devient un peu comme un décor de théâtre.
La saison peut commencer !
A l’affiche
Les curistes alternent les soins, les promenades et les divertissements. Quel meilleur moyen que l’affiche pour lui proposer quotidiennement des distractions ?
On compte environ 150 affiches quotidiennes pour une saison. L’exposition présente des affiches de la semaine du 7 au 13 juin 1920. Quel(s) spectacle(s) allez-vous choisir ?
Vichy la nuit
La cité thermale change de visage à la nuit tombée, grâce à le « fée électricité ».
La lumière est partout, les lustres scintillent et font briller les tenues des élégantes. La lumière est aussi un élément à part entière du spectacle avec les feux d’artifice qui rendent les fêtes extravagantes.
Les théâtres de Vichy
Le Grand Casino n’est pas le seul établissement à proposer des spectacles. Le public nombreux pouvait assister à d’autres divertissements plus légers comme les opérettes, les vaudevilles ou les revues dans différents lieux, aujourd’hui disparus. Il y avait l’Éden Théâtre, devenu le Casino des Fleurs avant d’être démoli, le Théâtre de l’Alcazar, devenu l’Élysée Palace, ou le Petit Casino, devenu le Centre Culturel de Vichy.
La bibliothèque musicale
Constituée progressivement et active jusqu’au début des années 60, cette bibliothèque est aujourd’hui l’une des plus importantes en France. Vous avez peut-être eu la chance d’y entrer lors d’une visite guidée de l’Opéra.
Une promenade dans la cité thermale d’antan
Une fois encore, le Musée de l’Opéra de Vichy recrée une atmosphère. Ce n’est pas seulement une exposition, avec la présentation de nombreux documents issus des collections du musée ou de collections particulières, c’est un vrai voyage. La scénographie est particulièrement réussie et le fond musical accompagne parfaitement la visite.
Elle vous donnera sans doute envie de vous promener dans la ville et d’assister à un concert au kiosque. Justement, le programme d’été à l’Opéra est arrivé…
L’exposition est proposée dans le cadre de la candidature conjointe à l’UNESCO « Great Spas of Europe » à laquelle la Ville de Vichy est associée.
L’Opéra de Vichy participait à la 13e édition de l’événement annuel « Tous à l’Opéra » et ouvrait gratuitement ses portes samedi. Au programme : des visites guidées, des animations et des spectacles tout au long de la journée.
Comme l’année dernière, il fallait arriver tôt pour suivre les différentes visites guidées. Certaines, comme « Vue d’en haut » qui permettait de monter dans les cintres, affichait déjà complet à notre arrivée vers 9h30. Ce sera pour l’année prochaine. En 2018, j’avais pu voir « l’envers du décor » et « les coulisses de haut en bas » et je voulais en savoir plus sur la lumière et le son.
Avant de refermer cette parenthèse au Second Empire, voici quelques images de la magnifique exposition de robes de la Fondation Vassiliev. Il ne reste que quelques jours pour la visiter gratuitement au Palais des Congrès (entrée face au casino).
On peut à loisir admirer tous les petits détails de ces robes d’époque, présentées selon le moment de la journée et l’activité. Une belle source d’inspiration pour moi qui commence à coudre et rêve déjà d’une nouvelle tenue pour la fête Napoléon III 2020…
Des vitrines montrent les accessoires des tenues. Il manque parfois une petite explication et les visiteurs engagent la conversation pour tenter de trouver l’usage de certains objets, comme le porte-bouquet, devenu pendant quelques instants un support à cornet de glace !
Plus d’informations
L’exposition est ouverte jusqu’au 5 mai, de 14h à 18h, au Palais des Congrès, Espace Sévigné. Accès par l’entrée côté Casino Grand Café. Entrée libre.
Après vous avoir parlé de la préparation, et après une journée à trier les photos et vidéos (et à me remettre de mes émotions), je peux vous raconter mon week-end à la Cour Impériale. Comme l’année dernière, la météo n’a pas été très clémente, mais nous avons encore passé trois jours inoubliables.
Offenbach à l’honneur
2019 est l’année du bicentenaire de la naissance d’Offenbach. Le « Grand Jacques » était donc à l’honneur pour le concert d’ouverture proposé par Paul Billard et Chamlumière. L’Auditorium Eugénie était bien trop petit et tout le monde n’a pas pu entrer.
Une haie d’honneur de crinolines et redingotes attendait les spectateurs, qui semblaient apprécier ce spectacle avant LE spectacle. Ils étaient d’ailleurs nombreux à s’arrêter pour faire des photos. C’est l’association A la Cour Impériale qui avait revêtu ses plus belles tenues pour l’occasion.
On a aussi pu écouter Offenbach tout au long du week-end, au kiosque à musique de la Source de l’Hôpital avec 3 spectacles en alternance. Malgré la pluie et le froid, les spectateurs étaient bien présents. C’était d’ailleurs tentant de se lever pour danser et se réchauffer sur ces airs tellement entrainants.
Imperial Park des Sources
Chaque année, le Parc des Sources se transforme en machine à voyager dans le temps. Regroupées en différents quartiers (bourgeois, militaires, artisans, cavaliers, enfants ou gourmands) les associations ont animé le parc pendant deux jours, en tentant d’échapper à la pluie. Il fallait parfois se réfugier sous la galerie couverte entre deux danses, ou se mettre à l’abri sous les tentes, mais la bonne humeur était bien présente. Le canon résonnait dans le quartier militaire, pendant que les témoins se retrouvaient pour un duel, et que les enfants (et leurs parents) assistaient à un spectacle de guignol.
A la Cour Impériale vous accueillait dans le boudoir de Rosa. L’Empereur en personne est passé nous voir, et après sa visite (sans doute grâce au bouche à oreille), on se pressait devant l’entrée pour se renseigner sur les prestations et les tarifs.
Et avec un peu chance, on pouvait même croiser le couple impérial !
Des nouveautés en 2019
Bien sûr, les habitués auront reconnus certains stands et associations qui sont fidèles au rendez-vous chaque année. Mais il y avait aussi de nouvelles choses à découvrir et de nouveaux spectacles de la Cavalerie du Lys.
Cette année, une magnifique exposition montrait l’élégance en villégiature. Au Second Empire, on changeait de tenue plusieurs fois par jour, et on avait des robes adaptées à chaque circonstance : robe de bal, de thé, de promenade ou de visite. Ce week-end, c’était drôle de voir des dames en crinolines penchées sur les vitrines comme si elles étaient là pour faire leurs emplettes.
Une cinquantaine de robes de la prestigieuse Fondation Alexandre Vassiliev sont présentées jusqu’au 5 mai au Palais des Congrès. Je vais d’ailleurs y retourner pour faire des photos.
Autre nouveauté, la visite du Chalet Impérial. Les réservations pour ces visites guidées ont très vite affiché complet et je n’ai pas pu y aller, mais j’ai pu voir des photos sur les réseaux sociaux et j’espère que ce lieu sera encore ouvert pour une autre occasion.
A la table de l’Empereur
Comme l’année dernière, nous sommes allés au dîner. Ma robe de bal était (enfin) terminée et Jean-François avait la tenue idéale pour m’accompagner.
Les danseurs de Carnet de Bal, Temps de Danse et K’Danse de Bourges nous ont une fois de plus émerveillés. A la fin, nous avons pu les rejoindre pour quelques pas de danse et nous avons fait notre premier Quadrille Français !
Un petit échauffement avant le bal du dimanche soir…
Même si elle n’était pas aussi forte que l’année dernière, la pluie s’est encore invitée pour le défilé. Nous devions faire une démonstration sur le parvis de l’église Saint-Louis, mais nous avons dû nous réfugier dans l’église avant même les premières notes de musiques.
Puis nous avons rejoint le défilé, en accélérant un peu le pas vers la fin. Heureusement, le spectacle de clôture a eu lieu comme prévu sur la terrasse du Palais des Congrès. Le public était bien là, profitant jusqu’au bout de ce week-end.
Monsieur le Maire avait pour l’occasion une tenue d’époque, réalisée par Anne de La Fabrique du Hanneton. Un travail magnifique. Bravo Anne !
Et pour nous, c’était un bonheur de vivre ce moment au milieu des danseurs et des différentes associations.
En avant pour le quadrille
Le dimanche soir, c’est le traditionnel bal multi-époque.
Nous sommes restés au Second Empire, impatients de pouvoir danser quelques quadrilles et de participer aux danses de démonstration tout au long de la soirée. Alors, pas de photos du bal cette année, mais vous pourrez voir ou revoir quelques vidéos sur l’article de l’an dernier.
A l’année prochaine !
Cette année, c’est au bras de Jean-François que j’ai pu me promener au temps du Second Empire. On s’est vraiment pris au jeu tous les deux et on a aimé l’ambiance si particulière tout au long du week-end. Nous allons ranger nos crinolines, redingote et haut de forme…jusqu’à l’année prochaine.
Je le dis souvent, la programmation de l’Opéra de Vichy propose des spectacles variés et de qualité. Vendredi soir, c’est une pièce de Marivaux, à la mise en scène très sobre de Catherine Hiegel et dans un décor typique du XVIIIe siècle, qui a régalé le public venu nombreux pour le dernier spectacle théâtral de cette saison 2018/2019.
Une pièce classique et des élèves heureux d’être là
En arrivant à l’Opéra, je me suis retrouvée entourée d’élèves venus en classes entières. On les reconnaissait facilement, car ils s’étaient mis sur leur 31 pour l’occasion. Il étaient même environ 200 ce soir-là, collégiens et lycéens, qui avaient étudié la pièce avec leurs professeurs, avant de venir voir le spectacle. L’association AOVi, les Amis de l’Opéra de Vichy, les aident en leur offrant les places et le transport.
Pour moi, les souvenirs de mes cours de français étaient bien loin, mais j’étais heureuse de découvrir le beau décor de jardin. Une violoncelliste était déjà en scène et jouait pendant que le public s’installait.
Quel beau spectacle et quels acteurs ! J’espère avoir d’autres occasions de voir des pièces du répertoire pour les prochaines saisons.
A la fin de la représentation, les comédiens sont venus à la rencontre du public. Un moment d’échange toujours très apprécié par les spectateurs qui peuvent poser des questions aux artistes, pendant que, de leur côté du rideau, on démonte déjà le beau décor.
Le programme d’été sera dévoilé prochainement et j’ai hâte de savoir ce qu’il nous réserve !